Coups de coeur

  • Rappelez-vous votre vie effrontée

    Jean Hegland

    Coup de coeur

    Coup de coeur de Marion

    Rappelez vous votre vie effrontée

     

    Que d’émotions dès la lecture du premier chapitre ! Que de beauté et de mélancolie…

    Au crépuscule de sa vie, John, professeur de littérature, expert reconnu de l’œuvre de Shakespeare, végète dans la maison de retraite où sa quatrième femme a été contrainte de le placer. Alors que sa mémoire se délite par lambeaux entiers, effaçant jusqu’à sa fille Miranda et leur relation houleuse, les vers du Barde subsistent et tissent une trame de fond à l’histoire de sa vie.

    C’est avec toujours autant de finesse et de subtilité que Jean Hegland nous offre un hommage aux liens familiaux et à la littérature et à la poésie, qui font ressortir ce qu’il y a de plus humain en nous, jusqu’à nous sauver.heart

  • Rita

    Marie Pavlenko

    Coup de coeur

    Coup de coeur de Lucie

    Rita est arrivée dans un nouveau lycée et y a rencontré de vrais amis. Pourtant son drame est inavouable. Chacun regrette de n'avoir rien vu.

    L'écriture de Marie Pavlenko nous plonge au coeur d'un groupe d'ados, décrit les émotions, les amitiés, les premières fois, avec réalisme et tendresse.

    A travers le portrait de ses amis, de son amoureux, on a peur pour Rita, on imagine le pire au coeur des inégalités, de la misère sociale et du poids du silence...

    Un livre qui se dévore tant on a besoin de savoir, de comprendre.

  • Perdre

    Jean Carrère

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Charlie, journaliste, alcoolique, shooté au Valium pour calmer ses angoisses, va traverser le Cambodge à la recherche du fils d’Anton, un tenancier de bar drogué à la “Ice”.

    Les deux compères seront accompagné de James qui est le seul à parler correctement le Kmer, et Sam, une sublime noire manchote.

    Le road-movie est un hommage vibrant à Hunter S.Thompson, il est plusieurs fois nommé dans le livre, et en effet, tous les ingrédients y sont, la daube, le speed, l’alcool, les crises d’angoisses paranoïaques, les descentes trop rapides, les chutes dans les caniveaux pour finir les nuits, les gueules de bois carabinées.

    Le ton décalé et l’humour sont souvent présent dans un langage parfois fleuri.

    Mais parler que de paradis artificiels, de bar à putes et de nuits sous amphétamines serait réducteur, ce livre à aussi un côté sombre, tout comme sa couverture et son titre, “perdre”.

    Les chapitres sont entrecoupés de petit textes en italique ou Charlie décrit certaines de ses missions en tant que reporter de guerre dont voici un extrait :

    Rachel prend des photos du jeune homme, qui n’arrête pas de faire des signes de victoire, le “V” avec les doigts, et répète que Bachar va payer pour ses crimes, que rien ne peut arrêter la révolution.

    J’ai envie de l’attraper et de le secouer, lui hurler à la gueule qu’il lui manque son bras droit, que ses deux jambes sont en morceaux, qu’il ne se battra plus jamais, que de toute façons la révolution qu’il aime tant n’est plus qu’un bordel innommable d’islamistes se battant contre des rebelles qui se battent contre des Kurdes qui se battent contre un gouvernement soutenu par les Russes. Mais je ferme ma gueule, je hoche la tête.

    Ces textes nous font comprendre sa culpabilité, son mal être, ses nuits emplis de cauchemars, de corps mutilés, et le besoin de ne plus être conscient du monde qui l’entoure.

    Ce livre est un joli tour de force qui nous emmène dans une histoire rocambolesque, tout en nous réveillant des phases psychotiques pour nous rappeler que nous vivons sur une planète gérée par des fous.

  • à mon frère

    E. L. Karhu

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Une jeune fille, sans filtres, entière, avec des passions précises comme lire le roman “Le diable à Cristoforo”, ou manger des Dragibus, ou encore maltraiter son pauvre amant Léo et se laisser caresser par lui quand il joue aux jeux vidéos.

    Une jeune fille étonnante, déstabilisante, surtout lorsqu’il s’agit de sa relation avec son frère qu’elle considère comme un être sublime, d’une beauté rare, et qui attire beaucoup de jeune filles, des “possibelles”, et elles feront l’objet d’une attention particulière, d’une obsession pour s’assurer qu’elles sont bien dignes de son frère qui est un être solaire à ses yeux.

    Suivre son parcours, être dans sa tête, dans son corps, dans ses odeurs est addictif, à chaque page on se demande jusqu’où ira cette jeune fille étrange, d’un corps hors norme, qui se voit laide, qui ne vit que pour assouvir ses passions, son bien être, et protéger sa relation avec son frère.

    Les sublimes descriptions de la nature autour du chalet, du spa, lieu de refuge de la sœur et du frère, contrebalance avec la description de la ville, grise, triste où on sent la jeune fille moins à l’aise, plus en danger, où la cohabitation avec son frère est plus tendu.

    En marge d’une société ou l’on existe que par rapport à une image, un comportement qui ne doit pas choquer le bien être, la bienséance de ses concitoyens, cette jeune fille originale en est attachante, rafraichissante, même si parfois elle peut devenir inquiétante, voire dérangeante, mais ça ne fait qu’ajouter du charme à ce roman qui laisse une trace indélébile une fois terminé.

  • Madame Victoria

    Catherine Leroux

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Un squelette retrouvé aux abords de l’Hôpital Royal Victoria.

    Seule certitude, il s’agit d’une femme.

    Des questions vont rester sans réponses, mais il est décidé de la nommer Victoria afin de lui donner une existence, que son nom soit dit.

     

    Le récit va nous emmener dans des portraits de différentes Victoria, tel un kaléidoscope féminin.

    Toutes ces femmes ont en commun une force qui les guide pour changer de vie, se trouver, être une flèche se dirigeant vers le nord.

    Des visages et des existences qui vont du deuil de la perte d’un enfant, devenir une femme dirigeante dans un monde d’hommes, être une déesse ou encore une voyageuse dans le temps.

    Pas de misérabilisme ou de pathos dans ces portraits féminins décrits dans des nouvelles rythmant le récit de façon ingénieuse, sans perdre le fil narratif du roman.

    Fascinant.

  • Mille Pertuis Tome 1 : la sorcière sans nombril

    Julia Thévenot

    Coup de coeur

    Coup de coeur de Marion

    Quand Ortie, jeune sorcière de 15 ans, regarde en arrière, elle peut sans peine retrouver le moment de sa vie où tout a basculé. L’instant T avec un grand T comme TOUT PART DE LA. C’est l’histoire qu’elle va nous raconter.

    Une histoire de Magie. Moderne et inventive, de  magie vivante et rigolote, intime et puissante. Une histoire de magie comme on n’en en a encore jamais lue Premier tome d’un dyptique à partir de 14-15 ans, Mille Pertuis est un petit bijou à lire sans hâte, pour savourer les mots de Julia Thévenot, sa langue fantaisiste et envoûtante.

    « « Pertuis, en ancien français, ça veut dire « passage », expliqua Tante Viv. Quand tu la portes à la lumière…regarde. Elle semble percée de mille petits trous, qui laissent passer le soleil.

    Avec un doux sourire, elle piqua la fleur dans le chignon d’Ortie.

    C’est ainsi que l’on passe d’ici à ailleurs. Par les mille pertuis de ce monde… »

  • Apaiser nos tempêtes

    Jean Hegland

    Coup de coeur

    Coup de coeur de Marion

    Deux femmes, deux grossesses, deux choix, deux destinées qui seront autant faites de petites joies que de drames, d'amours que d'amitiés, de certitudes que de doutes dévorants, de beauté que de noirceur...

    C'est un récit splendide, vivant et lumineux dont on ressort bouleversés. Au fil de la lecture, on referme le livre, o, le pose. Pour souffler un peu. Essuyer quelques larmes.

    Car c'est bel et bien une tempête que nous raconte l'autrice. Une tempête d'émotions, la tempête des vies de femmes.

    Féminité, sororité, maternité, amours et douleurs.. On se laisse emporter par les mots de Jean Hegland, si justes et si vrais.heart

  • Morsures de nuit

    ERVÉ

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Après “Ecritures carnassières” qui relatait sa jeunesse, Ervé nous livre un deuxième opus, “Morsures de nuit”.

    Ici, toujours quelques souvenirs de l’enfance, de l’adolescence, du foyer, des premières clopes, joints, cuites, fugues.

    Mais surtout, le quotidien de la rue, des nuits froides, de solitude, désirée ou subie.

    Des réveils boueux, des nausées, du tremblement des mains lié au froid, au manque d’alcool.

    De la faim, de l’estomac vide, des vomissements fait de bile, du corps qui lâche, des dents qui tombent, d’un coeur fatigué de battre.

     

    Et au milieu de ces nuits, il y a des lumières.

    Ses filles, ses “deux poumons”, pour qui il déclame son amour inconditionnel, et tout autant sa culpabilité.

    La guitare qui parfois sors de la cave pour jouer un air le nez dans les étoiles.

    Des femmes, en recherche de complicité, de sexe qui réchauffe les corps et l’âme, pour ne pas oublier d’être en vie.

    Pas ou peu d’amour, car comme le dit Buck, l’amour est un chien de l’enfer.

    Reste l’écriture d'Ervé, une écriture organique, vive, brutale, salvatrice, qui ne doit surtout pas se tarir tant elle est précieuse.

  • La colère et l'envie

    Alice Renard

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Trois voix, le père, la mère, et Isor.

    Mais Isor est mutique, ne s’exprime que par cris, par colère, par silences.

    Jeune enfant, dite différente, pour certains attardée, pour d’autres autiste.

    Le père et la mère relatent leurs quotidiens avec cette enfant, leurs douleurs, incompréhensions, frustrations, ce manque de retours, d’amours, de ne pas savoir faire, leurs culpabilités.

    Puis une rencontre, Lucien, septuagénaire, monsieur avec ses habitudes, son rythme, rythme bousculé par Isor.

    Isor qui hurle de joie à la musique que Lucien écoute, qui tremble au notes, aux émotions procurées, qui réagit, qui sors de sa bulle, qui échange avec Lucien.

    Un échange qui va épanouir l’enfant, qui va faire sortir de sa grisaille le vieil homme, qui va réveiller un cœur endormi.

    Un amour va naitre, inconditionnel, beau, pur.

    Une plume d’une maitrise, d’une beauté, d’une ingéniosité incroyable dans la construction nous guide jusqu’au bout du récit, tiens en haleine, interroge, puis au final bouleverse.

    Un bonheur de lecture, d’émotion.

  • Fire Rush

    Jacqueline Crooks

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Banlieue de Londres, fin des années 70, Yamaye et Asase deux jeunes antillaises, et Rumer une jeune Irlandaise passent leurs week-end dans une boîte underground, la Crypte, lieu de danse où le dub côtoie le reggae, mais aussi lieu de rencontre de la diaspora jamaïcaine.

    Yamaye croise Moss, une belle histoire d’amour en découle, mais un drame va profondément changer la vie de la jeune fille.

    Livre protéiforme, Fire Rush nous parle de politique en dénonçant le racisme endémique au royaume uni envers la communauté noire sous Tatcher.

    De musique, de danse avec une immersion dans les boites londoniennes ou jamaïcaines.

    De mysticisme où les esprits parlent aux vivants, où les plus anciens soignent avec des plantes, du rhum et un peu de magie.

    De quête des origines, de ces populations déracinées par un esclavage ou les hommes et femmes noires n’étaient qu’une marchandise.

    Ce sublime roman met en éveil tout les sens, le son d’une ligne de basse, le goût du rhum, l’odeur de la ganja, la sueur sur les corps, la beauté des paysages de la Jamaïque.

    On en sort avec le riddim plein les oreilles, l’envie de danser, le feu dans le corps.

  • Si je dois te trahir

    Ruta Sepetys

    Coup de coeur

    Coup de cœur de Lucie

    Roumanie 1989. Cristian a 17 ans et il ose se poser plein de questions, dont la plus dangereuse : est nomal de vivre sous la surveillance du Parti ? Dans le froid et la faim, il rêve de liberté et se confie à un carnet alors même que l'acte d'écriture personnelle est interdit. Ce carnet pourrait devenir la voix de tout un peuple opprimé. Repéré par la Securitate, il doit choisir entre mettre en danger sa famille ou obeîr aux ordres. 

    Immersif, un roman d'espionnage historique à découvrir dès 13 ans. 

    Un roman complété par un court dossier photo et une carte pour mieux aborder l'histoire contemporaine et la chute du régime de Ceausescu. 

  • Bain de boue

    Ars O'

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    La bauge.

    De la boue, partout.

    Au milieu, le refuge, dirigé par le Jardinier.

    D’une main de fer, il contrôle deux castes, les pelleteux qui doivent faire reculer la boue, et les puterels, des jeunes hommes et femmes qui le servent.

    Certains sont nés là, et d’autres non, les panélas qui viennent de l’extérieur de la bauge, mais ils ne savent plus pourquoi.

    Ne supportant plus cet environnement toxique, Lana, Rigal vont tenter de fuir, accompagnés d’un puterel et de la môme qu’il protège.

     

    Le récit de cette fuite est lent, voulu pour bien ressentir la lourdeur de la boue qui rentre partout, dans les vêtements, dans la bouche, dans le nez.

    Les dialogues entre les personnages sont concis, on ressent le manque d’air, l’humidité qui charge les langues.

    Ce livre est d’une rare originalité, décrivant un univers apocalyptique, proche d’un éventuel futur où une catastrophe climatique pourrait détruire une partie de notre monde.

    Ça monte en puissance au fil du récit, on est pris dans ce road-movie dans la boue, dans ce MUD-MOVIE passionnant.

  • Shy

    Max Porter

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Shy, un gamin en colère.

    Une colère destructrice, dévastatrice, pour le matériel, pour les autres, pour sa mère.

    Une colère qui va le conduire dans l'Ecole de la Dernière Chance, un vieux manoir où d’autres gamins comme lui vivent avec une solidarité limitée aux railleries, moqueries que Shy ne supporte plus.

    Avec un sac à dos rempli de silex, Shy sort en pleine nuit du manoir et se dirige vers une mare.

     

    Dans un style narratif perturbant, on découvre la jeunesse de Shy, on essaye de comprendre sa colère, on a des difficultés d’empathie.

    Puis, on se surprend à l’écouter, à lui répondre, à le prendre à parti, à lui dire de retirer ce maudit sac de ses épaules, de calmer sa colère, à lui faire comprendre qu’il vaut mieux que cette société qui ne veut pas de lui.

     

    Tout comme dans son premier roman “La douleur porte un costume de plumes” qui a pour sujet le deuil, le talent de Max Porter est de mettre en pleine lumière des sujets difficiles avec force et émotion.

     

  • Queen Kong

    Hélène Vignal

    Coup de coeur

    Coup de cœur de Lucie

    " Et je sais pourquoi ça les rend fous. Parce que je me suis comportée comme la plupart des mecs. Ouais, j'ai baisé quand je voulais, qui je voulais". 

    Une jeune fille couche avec quatres garçons lors de sa dernière année de lycée, sans complexe, pour le plaisir, pour elle même. Et il n'en faut pas plus pour déclencher le "slutshamming", le harcèlement, la fin d'une vie tranquille. Tous se retournent contre elles, mais elle sait qui elle est...

    Un ouvrage dans la collection l'Ardeur chez Thierry Magnier, conçue pour faire découvrir la sexualité, la sensualité de la vraie vie. Montrer de belles histoires, des rencontres. En trois mots clefs : Lire Oser Fantasmer

     

     

  • L'amour

    François Bégaudeau

    Coup de coeur

    Coup de coeur Cécile

    Jeanne rêvait de Pietro le bel italien, sa route a croisé celle de Jacques. Bégaudeau est décidément un très grand écrivain.

    En 90 pages d'une pureté incroyable, poétique et bouleversante, il ressuscite une époque, une classe sociale, et l'histoire du petit (mais très grand) amour d'un couple. Les rêves, c'est bien. La vie simple, la vraie est sans doute meilleure encore.

    Un concentré de littérature qui touche le plus simple des coeurs.

  • Le chien des étoiles

    Dimitri Rouchon-Borie

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Suite à une blessure au crâne, Gio décide de fuir la violence de son clan, de la loi des gitans, il emmène avec lui Papillon, un gamin survolté et Dolores, une jeune beauté qui fait tourner les têtes et les coeurs.

    Ces trois là vont connaitre la route du trimard, dans les trains, puis dans la ville, ils vont se découvrir, se protéger, s’aimer, maladroitement parfois, mais toujours avec sincérité.

    Des rencontres vont croiser leur route qui peuvent parfois faire naitre l’espoir, et dans d’autres moments, la colère, la douleur.

     

    Suivre le parcours de ces trois personnages attachants est prenant, inquiétant, on s’attache à eux, on a peur pour eux, on veut les protéger d’une violence latente.

    On revit cet amour pur de l’enfance, non charnel, entier, mais aussi la cruauté du monde des adultes qui par peur de l’inconnu, de l’autre, détruit plutôt que comprend.

    Ce roman n’est pas que bouleversant, c’est une montée lente vers l’émotion la plus pure qui fait ressortir des sentiments que l’on cache parfois au plus profond de son coeur.

    C’est la main sur le ventre, haletant, que l’on fini ce livre poignant, et tout en essayant de cacher une larme, on lève la tête et on sourit aux étoiles.

  • MURmur

    Caroline Deyns

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Une femme dans une cellule, emprisonnée cinq ans pour avoir fait une fausse couche.

    Une révolte gronde dans la prison, mais elle n’a pas le courage de suivre ses camarades, de se rebeller.

    Elle n’a que la force d’applaudir, d’encourager leur détermination par des cris.

    Elle sait qu’elle n’a pas cette force physique, cette présence, mais elle a une arme, ses mots, ses écrits, et elle va les utiliser pour dénoncer l’injustice, pour faire évoluer les esprits et qui sait, faire chanceler une société patriarcale où les femmes n’ont qu’un devoir, celui d’être des ventres au service du renouvellement de l’espèce humaine.

    De courts chapitres et une mise en page ingénieuse fait ressentir l’étouffement, l’enfermement, l’urgence.

    Pas de temporalité ni de lieu défini dans ce roman où le sujet pourrait paraître dater de temps anciens, mais Caroline Deyns sait nous rappeler avec force et talent, que dans certains pays, tout est encore à faire pour les droits des femmes, et que dans des pays comme le nôtre, nous avons un devoir de vigilance car les lois peuvent se faire et se défaire très rapidement.

  • Casse-dalle

    Jennifer Have

    Coup de coeur

    Coup de coeur Didier

    Tout est bon dans le patron.

    Comment survivre quand votre usine abattoir de charcuterie met la clef sous la porte suite à une délocalisation en Pologne par un patron peu scrupuleux, pour ne pas dire “voyou” ?

    Reprendre l’usine en SCOP pour relancer une production de pâtés premium, sachant qu’il existe une pénurie de porc ?

    Va bien falloir trouver une solution pour trouver de la bonne matière première, de la bonne viande, se remettre à la chasse, à l’ancienne …

    Aucune morale dans ce roman de Jennifer Have, ce n’est pas le propos.

    Juste une recette qui fonctionne, des personnages décalés, une critique à peine dissimulée de la société de consommation, des excès du capitalisme, des casses sociales dans les usines délocalisées, le tout avec une pointe d’humour saupoudrée d’acidité qui peut fournir des aigreurs d’estomac.

    Après avoir lu ce gouleyant roman, vous ne regardez plus jamais une boite de pâté de la même façon !

  • Iochka

    Cristian Fulas

    Coup de coeur

    Coup de cœur Didier - transmettre aux générations futures

    Assis sur ce banc accroché au chalet, prendre le verre de palincã, regarder la vallée, écouter le silence du pope, du contremaitre Vasilè, du docteur, de Iochka, et de ce silence, revivre leurs histoires, leurs morceaux de vies.

    Se laisser porter par l’écriture, posée, lente, parfois crue, souvent colorée, drôle, mais aussi dramatique, d’un découpage qui peut déconcerter.

    Comprendre ce décalage, cette vallée isolée, ces visiteurs venant de contrées peuplées, choqués, amusés par la rusticité de la vie de ces hommes et femmes qui ne veulent pas du modernisme, de l’électricité, de routes bétonnées.

    Entendre cette peur d’exécutions sommaires, d’un peuple sous le diktat d’un état roumain, sortant de la guerre, sous la tutelle de despotes, promettant un bonheur, une égalité de classe qui n’aura pas lieu.

    Et par dessus tout, voir cet amour entre Iochka et Ilona, tendre, doux, ou leurs corps et leurs âmes ne feront plus qu’un, où l’un deviendra l’autre.

    Rare est ce livre, de par cette plume bouleversante, dramatique et parfois légère, solaire dans ce froid glacial, brute dans ces contrées où le temps, les valeurs sont si loin, si éloignées de nos repères.

  • Libres d'obéir ; le management, du nazisme à aujourd'hui

    Johann Chapoutot

    Coup de coeur

    La Grosse claque de Maud

    Grâce a ses connaissances historiques sur le système nazi, Chapoutot se permet d'esquisser une comparaison entre le mode de management de celui-ci et le nôtre ...

    Déroutant !

  • Kafka sur le rivage

    Haruki Murakami

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    Le livre que Didier prendrait sur une île déserte

     Lire ce livre comme un alcool fort, on laisse agir et les sens changent… 

  • Calvin et Hobbes Tome 1 : adieu, monde cruel !

    Bill Watterson

    Coup de coeur

    Le livre pour se consoler de Marion

    Même dans les moments de grande tristesse, l'humour et la finesse de Bill Watterson m'arrachent toujours un sourire...

  • Marcello & co

    Thomas Vinau

    Coup de coeur

    Le livre pour se consoler de Didier

    La plume de Thomas Vinau nous narre une histoire simple dans de possibles mondes parallèles avec une poésie qui nous réchauffe l'âme.

    Nous devrions tous décider de suivre un Marcello, d'oser grimper un mur afin de découvrir des jardins cachés au milieu du bordel ambiant de la ville.

  • Cyrano de Bergerac

    Edmond Rostand

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    Le livre qui change la vie pour Cécile

    Le livre qui change la vie pour Cécile

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