Ignoré par les ouvrages traitant de la guerre froide, l'espionnage naval permit aux deux blocs d'utiliser les océans et les ports pour surveiller et pénétrer le camp adverse. Nourri par des entretiens avec des protagonistes soviétiques et occidentaux, et par l'exploitation d'archives américaines, britanniques et de publications russes, ce récit fourmille d'anecdotes inédites, parfois terrifiantes.
On y apprend qu'un cuirassé soviétique, ex-italien, explosa mystérieusement à Sébastopol en 1955, laissant croire à un sabotage par un prince fasciste, qu'un marin soviétique aurait obtenu d'un général français les plans de frappes de l'OTAN qui décidèrent Khrouchtchev à déployer des missiles à Cuba et qu'une erreur de traduction dans un message intercepté poussa Johnson à engager les États-Unis au Vietnam.
On y découvre qu'un capitaine de corvette soviétique servit d'instructeur au renseignement américain avant de disparaître dans des circonstances qui en faisaient un agent double ou triple, et qu'un officier-marinier de l'U.S. Navy livra les codes navals américains à Moscou pendant près de quinze ans.
On comprend comment le président Reagan autorisa la marine américaine à mener des opérations de guerre psychologique et que l'échouage d'un sous-marin soviétique en Suède, suivi par des intrusions non élucidées retourna l'opinion suédoise en faveur de l'OTAN. Enfin, cet ouvrage nous montre que des objets sous-marins ou aériens non identifiés conduisirent les États-Unis et l'URSS à édicter des instructions troublantes.
«Un livre riche en informations inédites, révélations sensationnelles et nouveaux jugements qui passionnera à la fois les spécialistes de combat naval et le grand public curieux d'histoire.» Amiral Pierre Lacoste, ancien directeur de la DGSE (1982-1985) Ancien attaché naval des États-Unis à Belgrade, Bucarest puis Moscou, le capitaine de vaisseau Peter A. Huchthausen (mort en juillet 2008) est l'auteur de trois livres sur la marine soviétique.
Alexandre Sheldon-Duplaix, chercheur depuis 1999 au Service historique de la Défense (Vincennes), enseigne à l'école militaire. Il a travaillé au ministère de la Défense de 1987 à 1999 et publié trois ouvrages sur les sous-marins et les porte-avions.
Passé sous silence dans la plupart des ouvrages sur l'histoire du renseignement, l'espionnage maritime des années 1940 aux années 1990 est pourtant à soi seul une véritable épopée. Histoire secrète du renseignement naval en offre la première histoire digne de ce nom. Basée sur de nombreux entretiens avec des officiers de l'est comme de l'ouest, le dépouillement des archives russes et américaines, cette histoire au rythme nerveux fourmille d'anecdotes inédites et parfois terrifiantes, montrant qu'un Tom Clancy dans ses premiers romans n'a rien inventé - ou si peu. On y découvre comment un inventeur allemand est devenu le père des systèmes de missiles guidés de la US Navy, comment les services soviétiques ont obtenu d'un général français des informations cruciales pour l'URSS pendant la crise des missiles de Cuba. On apprend la vérité sur des affaires comme le golfe du Tonkin, la capture des navires Liberty et Pueblo par les Nord-Coréens.
De nombreuses affaires sont ici dévoilées pour la première fois, comme la course des Américains et des Russes pour récupérer les sous-marins nazis, les pénétrations clandestines de commandos de marine en territoire ennemi, des incursions soviétiques en Suède, ou encore la découverte d'objets extra-terrestres par les marines américaine et soviétique.
« Un livre riche en informations inédites, révélations sensationnelles et nouveaux jugements qui passionnera à la fois les spécialistes de combat naval et le grand public curieux d'histoire » ; Amiral Pierre Lacoste, ancien directeur de la DGSE (1982-85)