Uin 1940, à bord du Hakusan Maru, Charlotte Perriand quitte la France. Endormie dans sa cabine, elle fait un cauchemar. Le Corbusier, sous les traits d'un corbeau, lui fait des reproches : « Tu auras tout le temps de méditer le mal que tu m'as fait.» En route vers le Japon, cette architecte avant-gardiste et non conventionnelle va vivre une période fondamentale dans sa vie. L'immersion dans la culture et les traditions nippones sera pour elle une véritable révélation. Cette expérience lui permettra de développer sa vision de l'architecture d'intérieur : réformatrice, alliant tradition et modernité, adaptée au confort et à la vie moderne.
Charles Berberian, de son crayon, raconte ce moment clé dans la carrière de cette icône du design. Dans un carnet en fin d'ouvrage, son entretien avec Pernette Perriand, fille de Charlotte, apporte un nouvel éclairage sur la vie de cette artiste.
L'épopée de Gilgamesh est l'une des oeuvres littéraires les plus anciennes de l'humanité : la première version connue daterait du XVIIIe siècle av. J.-C. en Babylonie, écrite en caractères cunéiformes sur 12 tablettes d'argile. Les dieux créèrent Gilgamesh deux tiers divin, un tiers humain. Son épopée, racontée en 3000 vers, est digne d'Homère. Charles Berberian en raconte la génèse dans une version très personnelle et drôle !
Gilgamesh se sent seul. Il demande à Shamhat, sa compagne, de lui trouver un ami capable de le défier, en qui il pourrait avoir confiance... Shamhat lui présente Enkidu et Gilgamesh est immédiatement séduit par son allure fière. Ils ne se quittent plus. Shamhat se sent délaissée. Elle est attirée par Enkidu qu'elle essaie de convaincre de tuer Gilgamesh pour prendre sa place mais Enkidu refuse, il est heureux ainsi...
Un jour, un roi d'une contrée voisine vient rendre visite à Gilgamesh pour lui proposer une alliance. Il est accompagné de musiciens qui chantent son épopée héroïque jalonnée de victoires. Gilgamesh demande à ses musiciens de chanter pour lui mais ceux-ci ne trouvent pas grand-chose à raconter. L'alliance ne se fait pas. Gilgamesh décide alors d'accomplir une action vraiment héroïque, d'autant que le peuple commence à jaser. Il décide de chasser la bête qui sévit au bord de la Méditerranée et part avec Enkidu tuer le monstre.
Wah Wah, c'est un comics de bord, c'est-à-dire un journal de bord, mais sous forme de comics. Ce premier numéro est très spécial : il est plus épais que les autres numéros, 72 pages (les autres en compteront 52). C'est une collaboration avec l'autrice libanaise Michèle Standjofski . Il s'agit d'un échange épistolaire sous forme de bande dessinée que les deux amis ont entretenu durant l'année 2020/2021 entre Paris, France et Beyrouth, Liban.
Lorsqu'au début des années 90 les parents de Charles Berberian quittent Paris pour s'installer sur la côte d'Azur, il éprouve instantanément de l'aversion pour cette région et les gens qui y vivent, symbole du vieillissement de ses parents, lieu de futilité et de douceur factice. Pour tromper l'ennui lors de ses visites, il dessine ce qui l'entoure, croquant postures ridicules et rituels dérisoires, et finit par se laisser apprivoiser par le cadre qu'ont choisi ses parents pour leurs vieux jours. D'agacé et moqueur, son regard devient tendre, et se pose alors avec bienveillance sur les derniers moments de ses proches. Quand tu viens me voir ? est une promenade nostalgique au long des plages méditerranéennes, témoins immuables du temps qui passe.
Charles Berberian partage avec nous, de son trait spontané et toujours juste, entre dérision, pudeur et sensibilité, le journal d'un déclin inéluctable.
Un beau-livre petit format, où l'illustrateur Charles Berberian, lui-même compositeur et musicien (il sort au même moment un album folk produit par Zamora), livre avec son humour et son intuition pleine de sensibilité sa « playlist » en BD, textes et dessins : une discographie librement établie au fil de l'enregistrement de ses vinyles sur mini-disques mais aussi de ses collaborations, affiches, pochettes de disques, concerts dessinés... De quoi mieux connaître la musique, réécouter des classiques ou découvrir des perles. Tout-public
Charles Berberian dessine son époque. Il croque ce qui l'entoure, ce qu'il voit, ce qu'il entend. Avec un élégant et subtil humour, son pinceau et ses textes écrivent au fil du temps l'humeur du temps.
Dans ce très bel ouvrage à la finition soigné, chacune des pages est ici comme une oeuvre d'art. Elles témoignent de nos faiblesses, de nos paradoxes, de nos futilités, mais aussi de notre complexité. En bref de notre humanité.
Le numéro 2 de Wah Wah a pour thème la bande dessinée elle-même. J'y parle de Hugo Pratt, Edika, Fluide Glacial, L'Association, Cornélius, Spirou et de Philippe Druillet, qui est mon invité pour ce numéro, avec un entretien de 7 pages autour de son album «La Nuit», entretien réalisé en 2013 pour, et publié par, la revue Schnock. Des extraits du livre réalisé en collaboration avec François Avril «Apocalypses», édité par la Galerie Barbier, complète cette interview.
Un album élégant où les dessins décalés et humoristiques de Berberian répondent aux citations philosophiques des grands penseurs. Tous les sujets importants y sont passés au crible : la justice, le bonheur, le travail, la religion , le désir... La philosophie est enfin à la portée de tous !
Charles Berberian nous livre dans cet ouvrage un panorama poétique et parfois désespéré de notre société devenue folle. Comme une suite à Boboland qu'il aurait menée sans son compère Dupuy, afin, on le comprend à la lecture, de plonger plus profondément dans sa propre histoire (Berberian a grandi en Irak et au Liban). Charles se met en scène en auteur Bobo un peu désabusé, malmené par son éditeur qui lui demande de produire « mainstream ».
Il s'agit-là d'un patchwork ou plutôt d'une vue calidéoscopique alternant autofiction, illustrations pleines page totalement bluffantes, « nouvelles du monde », mais aussi des apparitions surréalistes de nos dirigeants impuissants, dépassés par les événements. Berberian parle depuis le centre du monde, à savoir le Canal St Martin. Il s'agit d'une vision du monde bobocentrée désabusée et ironique. Le livre se termine sur les attentats de novembre 2015.
C'est un ouvrage ultra-personnel, inclassable, riche, drôle, triste... magnifique et majeur.
En 1977, la sonde Voyager emporte dans l'espace un enregistrement des bruits de la Terre. On y entend la pluie et les oiseaux, Beethoven et Chuck Berry, mais aussi les battements du coeur d'une jeune femme, Ann Druyan. Sacha rassemble quelques spécimens de notre zoo sublunaire : un matou massacré, un monstre bien vivant, un moineau moraliste, un musicologue misanthrope, une mère et son marmot, un miséreux qui rêve du musée Grévin. Le tourbillon de la vie les entraîne au fond et certains se laissent couler. Mais, il n'est d'existence si médiocre qu'elle ne puisse être rachetée. Il suffit pour cela de savoir écouter le monde. Comme un bruit ou un silence n'existent que si quelqu'un les entend, nos vies n'ont de sens que par et pour les autres. Charles Berberian regarde son époque avec autant d'empathie que de lucidité. S'il décrit un univers d'une noirceur quotidienne, dominé par l'indifférence et la cupidité, la violence et l'égoïsme, il refuse de désespérer de l'homme : d'ici 40.000 ans Ann Druyan sera morte depuis longtemps, mais son coeur n'en continuera pas moins de battre à travers le cosmos.
Charles Berberian a croisé un tas de types célèbres :
- il a passé un été à Paris avec John Lennon (bien après sa mort) ;
- il a gaffé en appelant Ziggy « David » (roooh, la honte) ;
- Il a discuté avec Leonard Cohen de ses boots vintage - Il a compris que le succès de Phil Collions était dû à ses épaulettes de chemise ;
- Il s'est demandé si Oum Kalsoum portait des lunettes noires parce que ses parents lui avaient crevé les yeux pour qu'elle chante mieux...
Charles Berberian a beaucoup d'humour... et beaucoup d'imagination.
JUKEBOX, c'est 120 pages de délire musical à la rencontre de Michael Jackson, John Lennon, Leonard Cohen ; Phil Collins (et ses horribles épaulettes), Oum Kalsoum, MC5, David Bowie, le tout accompagné d'une bonne fixette sur l'année 1972.
Un régal pour tous les amateurs d'humour, de musique, de BD... et de Berberian !
Un jeune garçon et sa maman se livrent à une discussion pleine de douceur sur la vie et la nature.
La magie Berbérian : finesse et sensibilité, humour et sens de la répartie au service d'une déclaration d'amour à la nature.
Le Macabouc c'est sans comparaison le dernier des grands monstres. Il est le plus vorace, le plus féroce, le plus terrifiant, bref, le plus tout. Alors quand une petite fille intrépide et ses trois grand-mères chasseuses de bêtes féroces décident de l'attraper, c'est pas pour faire du tricot. Un album au caractère bien trempé pour jeune.s aventurier.ère.s déterminé.e.s !
Peut-on marcher sur l'eau ? L'homme « produit-il » vraiment de l'énergie ? Est-il possible d'expliquer l'origine de l'Univers ?
À travers 23 textes joliment ciselés, Étienne Klein combat avec humour et rigueur le relativisme ambiant et nous invite à voir le monde autrement. Qu'ils traitent de science, de politique, du langage ou encore de progrès, ces billets montrent en filigrane que non, décidément, tout n'est pas relatif. À la façon des théories d'Einstein, notre quotidien est lui aussi sous-tendu par des invariants et des absolus qu'il importe d'identifier.
Je n'aime pas les mardis soir. C'est le jour où je me sens encore plus seule que d'habitude, avec ma mère quelque part à l'autre bout du monde et mon père chez lui, occupé à conter fleurette à sa nouvelle copine. Mais ce mardi-là, ça a été bien pire. J'étais sortie sur le palier pensant y trouver le livreur de pizzas quand j'ai entendu la porte claquer. Enfermée dehors ! Je suis en pyjama, il n'y a personne dans l'appartement, je n'ai pas de téléphone. Pas le choix, il va falloir que je sonne chez les voisins. Mais je ne les connais pas, et le peu que j'en sais ne me donne pas du tout envie de faire leur connaissance...
Il s'appelle Benji, et c'est le plus fort. Dans la rue, dans le quartier, à la maison, c'est lui qui fait la loi. Les consignes ? Il les boxe. Les règles ? Il les boxe. Les amis ? Il les boxe. Mais un jour, Benji s'aperçoit qu'à force de cogner, il est seul. Terriblement seul. Tout le monde s'est éloigné de lui ! Heureusement, il fait la connaissance de Vic-Ali, une championne poids plume. Pour Vic-Ali, l'important, ce n'est pas de gagner, c'est de s'amuser. Avec elle, Benji a beaucoup de choses à apprendre. Et lorsqu'elle le défie de combattre, il ne gagne peut-être pas le match... Mais il gagne une amie.
Mon père est un super-héros. Et pas le tien. OK, je t'entends déjà me dire : « Mon père aussi ! Mon père aussi ! » Non : ton père n'est pas du tout un super-héros. Sauf s'il est pompier. Il est pompier ? Non. (...) Bon ben voilà : ton père est juste supernormal.
Mais c'est pas grave du tout. (...).
Mon père travaille dans un très grand hôpital, rempli de gens malades qu'il faut soigner. Il y a même une piste d'atterrissage sur le toit parce que certains arrivent par hélicoptère (ça veut dire que c'est très très urgent).
Voici les mots irrésistibles d'un jeune garçon dont l'admiration pour son père n'a d'égal que son humour.
Tendre et drôle, cet album d'Arnaud Cathrine, illustré avec talent par Charles Berbérian, se lit avec délectation et émotion.
Matthieu et son cousin Paul ont joué tout l'après-midi avec les jumelles Imane et Colombe. Ce qui serait bien maintenant, c'est un morceau de chocolat. Mais personne n'en a apporté. Seulement voilà qu'apparaît une plaquette au bout d'une branche. Est-ce qu'ils viennent de trouver un arbre à chocolat ? Il y a d'autres choses qu'ils aimeraient avoir. Ils essaient et... ça marche ! Il suffit de le vouloir et n'importe quelle chose apparaît.
Ils ont trouvé un arbre à tout ! Mais tout, c'est beaucoup.
Entre les galères des copains qui débarquent sans crier gare pour s'installer sur le canapé, les crises existentielles des couples face à l'arrivée de leur premier enfant, les fiancées avides d'engagement et le caractère lunatique de sa concierge, Monsieur Jean essaie tant bien que mal de préserver son quant à soi. Parisien, écrivain et trentenaire, il est le héros de ces chroniques pleines d'humour sur la vie d'un citadin bien de son temps. En chroniqueurs avisés des moeurs contemporaines, Dupuy & Berberian ont fait de cet aventurier du quotidien le symbole de toute une génération !
Paul et son ami se posent des questions sur la vie. Une seule personne peut les aider à obtenir des réponses : Monsieur A, qui sait tout sur tout. Et s'il y avait justement une chose qu'il ne savait pas ? Un album fantaisiste questions/réponses, signé Julien Baer et illustré par le grand dessinateur de BD Charles Berberian.
Venez trembler, venez claquer des dents et mourir de rire devant le nouveau livre-disque du duo Pascal Parisot et Charles Berberian, l'illustrateur de Monsieur Jean. Fantôme, squelette, araignée, coq sans tête, chat bizarre, cannibales et vampire seront là pour vous accueillir dans leur grand cirque joyeusement extravagant !