Eric Fiat
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La fatigue de l'être humain a bien des couleurs. Il en est de légères et de lourdes, de printanières et d'hivernales. Quelles sont celles de notre époque, anxiogène comme peu, où crises sanitaires et politiques s'enchaînent sans désemparer ? Point besoin d'être grand clerc pour constater qu'elles sont plus volontiers mauvaises que bonnes. Parce que rien n'est plus fatigant qu'une angoisse, plus défatigant qu'une joie, et que joies se font rares.
Mais Eric Fiat nous invite à ne pas désespérer de vivre aussi de bonnes fatigues. Le philosophe nous montre qu'il n'est pas impossible à un homme fatigué un mardi après-midi pluvieux de novembre d'aimer encore la vie. Et entonne une ode à la fatigue pleine de musique et d'humour : qui compose avec elle plutôt qu'il ne lutte contre elle pourrait-il s'en faire une amie ? Car la fatigue a une puissance de décantation qui peut révéler la beauté des visages que le temps a altérés.
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La pudeur dans les soins
Boris Cantin, Thierry Collaud, Jean-Marie Gueullette, Jean-Philippe Pierron
- Saint Augustin
- Prisme
- 30 Septembre 2021
- 9782889262236
Bien que le thème de la pudeur soit central dans le monde hospitalier, du handicap et du soin, il n'existe presque pas d'ouvrages qui traitent de ce sujet. C'est la raison pour laquelle il a semblé opportun de rassembler des auteurs provenant d'horizons et de disciplines diverses, appartenant aussi bien à la recherche qu'au terrain pour aborder la place de la pudeur dans les soins.
Qui parle encore de la pudeur aujourd'hui? Cette vertu du clair-obscur semble décriée dans nos sociétés contemporaines, imprégnées aussi bien par le dévoilement de l'intimité sur la place publique, que par l'indi érence, au nom du «respect» de l'intimité d'autrui. Et si, pourtant, la pudeur était la vertu qui permet d'entrer dans une authentique relation avec autrui? La pudeur s'exprime par une certaine retenue, par une certaine délicatesse dans la relation à l'autre. On se dévoile sans se dévoiler complètement, y compris dans la relation au corps qui est au coeur de la pratique du soin.
Dans le contexte des soins de plus en plus institutionnalisés, comment sauvegarder la pudeur ? Quelle place revêt-elle dans la relation soignante - pudeur du geste, de la parole, du regard ? Comment, dans le geste technique du soin, se laisser toucher par le toucher du corps du patient sans être inadéquat? Autant de questions auxquelles ce livre tente de répondre.
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Grandeurs et misères de hommes ; petit traité de dignité
Eric Fiat
- Larousse
- Essais Et Documents
- 11 Avril 2012
- 9782035876232
Ce masque à la place de traits singuliers, cette bave qui lui venait aux lèvres, ce besoin d'affection bruyant qu'elle manifestait souvent, cette insigne maladresse : tout cela rebutait Yvonne plus que le général, et sa foi ne l'aidait pas comme elle aurait dû... Lorsque Charles et Yvonne se recueillirent devant sa tombe, il lui prit la main, se pencha sur elle et lui dit : « Vous voyez Yvonne, maintenant elle est comme tout le monde. »
L'amour et le respect que portait le général de Gaulle à sa fille trisomique : une histoire, parmi tant d'autres que traite ici l'auteur, qui nous parle de misère, de respect et du sacré présent en tout être humain.Tous les hommes sont-ils dignes de la qualité d'être humain ?La dignité est-elle inaliénable ?Peut-on la perdre sous la pression de ce que nous subissons ?Est-elle affaire de circonstances, de génétique, de condition ? -
Comment redonner vie à ces deux notions, dont la désuétude fait penser à Baudelaire :
Vois se pencher les défuntes années, Sur les balcons du ciel, en robes surannées, mais qui de ce fait méritent quelque égard, tant elles occupèrent les philosophes du passé ? Faut-il choisir entre le dualiste, qui s'écrit « j'ai un corps » et affirme la séparabilité de l'âme et du corps, et le moniste qui dit leur inséparabilité, et s'écrit :
« je suis mon corps » ?
Nous proposerons qu'entre le dualisme et le monisme il soit urgent de ne pas choisir, et que le corps se situe à la limite de l'être et de l'avoir - limite toujours mouvante, tant il est vrai qu'il est des moments du jour où il nous semble que nous avons un corps, et d'autres où il nous semble que nous sommes notre corps.
Car le corps en bonne santé, oubliable et silencieux, n'est pas le corps souffrant, inoubliable et auquel on est comme assigné.
Car le corps regardé n'est pas le même que celui qui ne l'est pas. De sorte qu'il ne faudrait pas prendre ce qui phénoménologiquement apparaît pour des réalités ontologiques !
Inspiré par les traditions aristotélicienne et chrétienne, cet essai se voudrait une contribution à une anthropologie résolument philosophique, et au fond une méditation sur la pensée de Pascal selon laquelle « l'homme n'est ni ange ni bête », ayant entre angélisme et bestialité « ses allées et venues ».
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Questions d'amour ; de l'amour dans la relation soignante
Eric Fiat
- Lethielleux
- 1 Février 2009
- 9782283610541
"Peut-on soigner sans aimer? Et aussi: peut-on aimer sans soigner? Bientôt surgit une foule de questions secondaires: Aimer, mais qu'est-ce qu'aimer? Qui aime-t-on? Une personne, un être, un objet de soin, le soin lui-même? Et qui est cette personne qui s'investit dans le soin, ou dans l'amour, ou dans le soin par amour, ou encore dans l'amour par le soin? Enfin, qu'est-ce que l'amour au juste? Un sentiment simple, humain, trop humain, ou une soif de l'absolu, de la transcendance, animant quelqu'un qui trouve dans le soin l'occasion de s'adonner à l'être, de rechercher l'extrême bien, d'approcher Dieu en somme?" Pour tenter de répondre à ces questions, Michel Geoffroy et Eric Fiat ont sollicité Jérôme Alric, Dominique Blet, Anne-Laure Boch, David Le Breton, Pierre Morel, Denis Oriot et Elisabeth Quignard qui ont contribué à cet ouvrage.
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Tous les hommes sont-ils dignes ? Ou seulement les meilleurs d'entre eux ? La dignité est-elle intrinsèque à la personne humaine ou peut-elle se perdre sous l'effet des conduites ou des situations ? Tous les hommes doivent-ils être respectés ?
A toutes ces questions, ce livre tente de répondre au travers de galeries de portraits de personnages réels ou imaginaires. Plus qu'une valeur universelle, la dignité est aujourd'hui une façon de vivre.
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« Cette question n'appelle pas de réponse, en tous cas pas de réponse assurée. D'ailleurs Villon terminait sa « Ballade des Dames du temps jadis » en disant qu'il était inutile de chercher à savoir où sont les neiges d'antan. La mort est un mystère, et je serais bien incapable de dire si après elle il est ou non une autre vie, si ceux auxquels j'ai dit « adieu » m'ont vraiment donné rendez-vous « en Dieu », si le tombeau où sont certains de mes morts est bien leur « dernière demeure », ou s'il faut supposer, comme faisait Levinas, qu'ils sont partis « sans laisser d'adresse » - façon de rendre hommage au mystère que je disais plus haut. Mais c'est parce que je leur voudrais de tout mon coeur un autre sort que l'oubli, une autre demeure que les eaux du Léthé, c'est parce que je suis assuré qu'en chacun d'eux il existe quelque chose qui mérite de ne pas mourir, que je m'en vais raconter leur vie, leur mort, et ce qui l'a suivi. Prenant pour (insurpassable) modèle le Livre de ma mère d'A. Cohen, je voudrais que ce livre fût celui de mes arrières grands-mères Claire et Alice, de mes arrières grands-tantes Line et Anna, de mon grand-père et de mes grands-mères, de mon père, de mon oncle Paul et de ma tante Marie-Jeanne, enfin de mon cousin Richard. En somme quelque chose comme le « livre de mes morts ». Je sais la désuétude de cette expression : « mes morts », et il y aura là l'occasion d'une réflexion sur le statut que notre époque fait (ou plutôt ne fait pas) aux morts. Je la fais mienne, parce que depuis toujours je me sens une responsabilité pour eux. Puisse cependant ce livre, façon de tenter d'acquitter une dette à jamais insolvable, être joyeux. Qu'il permette que les poignées de terre jetées sur leur masque mortuaire n'annulent pas leurs sourires ; que le silence jeté sur leur vie n'empêche pas qu'on entende leurs rires. »
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Le devenir de l'intériorité
Eric Fiat, Jean-christophe Valmalette
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 16 Mars 2018
- 9782356875549
L'évolution des technologies a toujours soulevé des questions sociales et politiques majeures dans les sociétés.
Aujourd'hui, leur omniprésence et l'accélération de leur développement provoquent un bouleversement dans la construction et les fonctionnements de la subjectivité, les flux informationnels et sensoriels continus semblant ébranler les repères stables et les limites tangibles organisant l'espace et dans le temps.
En est-il cependant de même dans toutes les cultures ?
Il est peu contestable que les technologies contemporaines semblent déborder les individus ; que l'omniprésence d'images sur les écrans paraisse entraver la construction du sens, l'intelligibilité, jusqu'à empêcher les hommes de comprendre ce qu'ils font et le monde dans lequel ils vivent : que tout cela puisse induire en effet un déclin, voire un effacement des limites, avec effets majeurs sur la subjectivité, sur la personnalité contemporaine.
Pourquoi ? Parce que l'intériorité, l'espace intérieur, le for intérieur, ne sont pas donnés à l'homme avec la vie. Il faut qu'ils se construisent. Et cette construction n'est possible qu'à partir des dialectiques de la veille et du sommeil, du bruit et du calme, du visible et de l'invisible, du montré et du secret, de l'extime et de l'intime, du dehors et du dedans, du public et du privé, du collectif et du solitaire. Les nouvelles technologies ne tendent-elles pas à rendre difficiles ces dialectiques, puisqu'organisant un monde où l'espace du sommeil, du calme, de l'invisible, du secret, de l'intime, de la solitude se réduirait comme peau de chagrin ?
Grand format 22.00 €Indisponible
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Le 5e titre de la collection " Questions de caractère ", en coédition avec France Culture, consacré à la plus troublante des vertus : la pudeur.
Parce qu'elle est à la fois morale (la vertu de réserve) et érotique (" elle fait le charme de l'amour comme le prix des abandons ", disait Louise de Vilmorin), la pudeur est sans doute la plus troublante des vertus.
Deux philosophes s'emploient ici à en faire l'éloge, et pour cela sont conduits à s'interroger sur le sexe des anges et la vie amoureuse de Kant.
Valeur désuète et même ringarde ? Loin de là : véritable piment du désir, infiniment plus charmante que ses soeurs la pruderie, la décence, la honte et l'escartefiguerie, la pudeur est sans doute le sentiment le plus propre à l'homme, être fragile oscillant à jamais entre l'ange et la bête. -
Handicap, handicaps ? : Vie normale, vie parfaite, vie handicapée
Eric Fiat, Dominique Folscheid, Florence Leduc, Brice de Malherbe
- Lethielleux
- 6 Juin 2013
- 9782249622649
Le handicap interroge la société, dérange la normalité et nous questionne. Bien des réponses actuelles sont ambivalentes : une société solidaire mais aussi individualiste, une médecine réparatrice mais aussi créatrice de handicaps, préventive mais aussi sélective, un idéal d'égalité mais aussi de maîtrise. Tout être humain n'est-il pas vulnérable ? Comment dès lors le nécessaire accompagnement de la personne handicapée peut-il réellement respecter sa liberté ? Le colloque tenu au Collège des Bernardins du 29 au 31 mars 2012 est une tentative pour honorer la complexité de la question du handicap et esquisser un chemin visant à inclure pleinement la personne handicapée, un "modèle" de situation de dépendance ou de vulnérabilité qui concerne tout le monde, dans l'espoir d'aider chacun à trouver sa juste place dans une société plus humaine.
Grand format 24.00 €Indisponible