Filtrer
Rayons
Support
Prix
Loriano Macchiavelli
-
Passé, présent et après
Loriano Macchiavelli
- Les éditions du Chemin de Fer
- 15 Janvier 2025
- 9782490356492
Bologne, années 1970. Alors que les étudiants manifestent dans les rues, Sarti Antonio est chargé par son supérieur, Cesare Raimondi, de surveiller le palais du Roi Enzo, où se tient une exposition de pièces précieuses provenant du monde entier. Un matin, il découvre que les trois pièces les plus rares et les plus précieuses se sont mystérieusement envolées. Sanctionné, le sergent est affecté, en compagnie du fidèle Felice Cantoni au volant de la voiture 28, aux rondes de nuit dans le quartier du Pilastro, construit à la périphérie de la ville pour accueillir les immigrés venus du sud de l'Italie. C'est dans ce « ghetto » que Sarti Antonio rencontre un soir Claudio, 11 ans, qui démonte et vole les pneus d'une voiture. Entre les deux que tout oppose naît une véritable amitié. Et si le Pilastro marque à jamais le destin du jeune Claudio, c'est grâce à lui, et bien entendu avec l'aide de Rosas, l'éternel étudiant révolutionnaire, qu'à force d'obstination notre sergent parviendra à retrouver le coupable du vol des pièces précieuses.
Dans cette nouvelle aventure cruelle et tendre, Loriano Macchiavelli n'a de cesse de malmener son enquêteur en proie à un monde dominée par ceux dont la seule préoccupation est le pouvoir et l'argent. Il le plaint, le rudoie, l'aime parce qu'il est imparfait et boit autant de café que lui. Pour notre plus grand plaisir. -
Bologne. Années 70. Un attentat détruit le centre de transmission de l'armée, faisant quatre morts et de nombreux blessés. Le sergent Sarti Antonio, flanqué de son acolyte Felice Cantoni, mène l'enquête. Entre milieux interlopes et notables intouchables, c'est tout un système de corruption qui est à l'oeuvre et qu'il tente de dénoncer en dépit de la résistance de ses supérieurs, alors que les meurtres se multiplient dans la ville. Les jours de la peur est l'acte de naissance de l'un des plus féconds personnages de la littérature italienne, le sergent Sarti Antonio. Un policier médiocre, atteint d'une colite chronique qui l'oblige sans cesse à se rendre aux toilettes. Il serait sans doute un antihéros s'il n'était doté d'un sacré esprit de contradiction et d'une belle ténacité. Et il échouerait sûrement dans son enquête s'il n'avait trouvé sur son chemin un étudiant extraparlementaire, Rosas, disposé à l'aider dans ses réflexions. C'est aussi le roman par lequel une ville, Bologne, accède à la littérature, auscultée sous toutes ses coutures au moment où elle se transforme, au milieu des années soixante-dix, rarement pour le meilleur. Ce qui est exceptionnel dans ce roman, c'est le rythme, l'ironie qui n'abandonne jamais le narrateur (personnage à part entière) qui commente sans relâche les actes de son personnage, ses relations avec son coéquipier (à eux deux ils cumulent l'ulcère, la colite, le café, les cigarettes) ou avec son supérieur qui ne cesse de l'humilier. Avec ce premier roman, Macchiavelli met en place tous les éléments qui feront la fortune et le succès de son personnage et de la série des Sarti Antonio. Et qui le feront entrer dans l'histoire du noir italien.
-
Macaroni ; roman des saints et des délinquants
Francesco Guccini
- GALLIMARD
- La Noire
- 5 Mai 1998
- 9782070751013
En 1938, dans un petit village des Apennins, entre l'Émilie et la Toscane, un lieu isolé où même les fascistes au pouvoir n'osent s'aventurer, la vie paisible des habitants est troublée par une série de meurtres à peine déguisés en accidents. L'adjudant des carabiniers ouvre une enquête et, malgré les pressions du pouvoir, va découvrir que ces meurtres sont l'épilogue d'une histoire commencée en 1884, lors du départ pour la France de Ciarèin, un jeune du village parmi tant d'autres, parti à la recherche d'un travail, d'une vie meilleure. En suivant l'odyssée du jeune héros, Guccini et Macchiavelli racontent le périple classique de ces Macaronì, ces ritals que l'on faisait trimer dans les salines, les verreries et les mines contre un salaire de misère, et que les ouvriers français traitaient à peu près comme on traite aujourd'hui d'autres travailleurs immigrés.
-
Au petit matin d'une journée estivale qui s'annonce suffocante, le sergent Sarti Antonio doit mener l'enquête sur le meurtre d'un jeune SDF, avec pour seule piste deux noms sur son agenda et ses derniers mots énigmatiques.
Désabusé, entre l'inspecteur chef Cesare Raimondi qui exige de trouver un coupable quitte à bâcler l'enquête, l'agent Felice Cantoni, son coéquipier et souffre-douleur au comportement léthargique, et son ami Rosas, militant gauchiste et étudiant en philosophie, le sergent Sarti Antonio se démène, carburant au café, ballotté entre son insomnie et sa colite chronique. Avec cette nouvelle enquête où il met en scène son célèbre policier, Macchiavelli signe une oeuvre intimiste, qui met en valeur l'humanité non encore perdue d'un flic bolonais.
-
Souterrains de bologne (les)
Loriano Macchiavelli
- Editions Métailié
- Bibliotheque Italienne
- 24 Septembre 2004
- 9782864245148
Rares sont les enquêteurs que la notoriété élève au rang de figure mythique. Parmi les membres de ce cercle restreint se trouve le sergent Sarti Antonio, qui ne ressemble à aucun de ses confrères son grade de sergent n'existe d'ailleurs pas et dont le prestige va de pair avec l'indépendance et l'extravagance. Il apparaît en effet dans une trentaine de romans. C'est en 1974, après avoir renoncé à écrire des pièces de théâtre engagées, que l'auteur choisit d'écrire des polars décomplexés, en prise directe avec la réalité. Pour la première fois, on découvre en Italie des romans policiers dont l'originalité certaine est d'avoir exploité différents langages ainsi que d'avoir pris Bologne comme cadre de l'action policière avant même que la ville ne devienne un des centres les plus inquiétants de la péninsule. Bologne, considérée comme une sorte de ville-miracle telle que l'Italie a su en fabriquer, quitte son masque avenant sous la plume de l'auteur qui en saisit les aspects les plus sordides (immigration incontrôlée, délinquance, violence politique...). Et c'est dans cette ville qu'agit le sergent Sarti Antonio. D'une sensibilité à fleur de peau, opprimé par la bureaucratie et par une colite nerveuse qui le contraint à trouver un endroit approprié aux moments les moins opportuns, incompris par ses supérieurs et agacé par certains aspects exhibitionnistes du métier, c'est un policier malgré lui qui déteste les armes et n'a pas une capacité de déduction extraordinaire. Il se laisse vite dépasser par l'accumulation d'indices possibles au point de ne pas parvenir seul à la résolution des enquêtes.
L'auteur attache ainsi à montrer, avec autant d'allégresse que d'irrévérence, la vacuité de l'univers policier. La forte charge de grotesque qui anime chaque enquête, lesquelles suivent de manière assez fidèle le schéma du roman à
énigmes, et leur rythme endiablé et parfois presque théâtral, leur donnent une évidente originalité et leur confèrent une place inédite et précieuse dans le panorama littéraire du genre policier.
-
Bologne ville à vendre
Loriano Macchiavelli
- Editions Métailié
- Bibliotheque Italienne
- 5 Octobre 2006
- 9782864245919
Dans les années 70-80, la ville de Bologne, fleuron de l'administration du parti communiste italien, est secouée par des manifestations orchestrées par l'ultragauche. Au cours d'une de ces manifestations, Vicenzo Clodetti, coureur de jupons à l'apparence tranquille, est retrouvé mort. Accident ? Conspiration politique ? On soupçonne l'extrême gauche activiste et on charge le sergent Sarti Antonio de mener l'enquête.
D'autres ombres obscurcissent ce tableau, plus mystérieuses et plus effrayantes. L'auteur nous montre tout le vice d'un monde obscur et souterrain : les tabassages d'indics, les mythiques expropriations prolétaires et les scandales immobiliers, les manoeuvres tortueuses des hommes de pouvoir. Il nous place au coeur des combinazioni qui régissent la vie politique du pays depuis de nombreuses années.
A partir d'une enquête au final inattendu, rythmé et intelligent, ce roman pratique une dissection politique et morale de la société italienne et de ses institutions, prises dans le vif de leur histoire. Pas de concession pour affaiblir le propos de cette comédie policière, menée tambour battant et dominée par le personnage de Sarti Antonio, complice depuis trente ans de tous les combats de l'auteur, partagé entre son chef qui lui impose la solution officielle du système et l'intellectuel Rosas qui lui enseigne les raisons politiques sous-jacentes de cette Bologne sensuelle et hypocrite, vénéneuse et belle. Et le style si particulier de Loriano Macchiavelli oriente la tension dramatique par son écriture éminemment théâtrale.
-
Derrière le paravent
Loriano Macchiavelli
- Editions Métailié
- Bibliotheque Italienne
- 9 Octobre 2008
- 9782864246671
L'été 1978 est torride et Sarti Antonio est chargé de surveiller une exposition de numismatique au centre de Bologne. Il a fait garder les issues en oubliant qu'un vieil aqueduc arrive dans la cour du bâtiment et les trois plus belles pièces ont été volées. Notre policier est puni et affecté aux rondes de nuit dans le quartier du Pilastro. Pour lui l'enfer, le quartier des émigrés récents de la petite délinquance et de l'impuissance de la loi, là il va rencontrer le petit Claudio, futé, vif, élevé par une mère qui plaît beaucoup à notre enquêteur.
Le cadavre de Claudio est découvert peu après. Sarti Antonio va s'obstiner à trouver la vérité sous toutes les apparences et, avec son ami le philosophe Rosas, il va fouiller derrière le paravent des bonnes consciences.
Dans un style inimitable, L. Macchiavelli suit son personnage, le tarabuste, le malmène, le plaint, l'accompagne, l'aime parce qu'il est imparfait et boit autant de café que lui.
Un bon polar, cruel et tendre, sur une ville disparue.