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Vassílis Vassilikós
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Un matin de mai 1963 les murs d'Athènes se couvrirent d'innombrables «Z» : le député de gauche Lambrakis venait d'être assassiné en pleine rue sous l'oeil complice de la police. «Z» pour «zei» - il vit - devenait le symbole, le cri de révolte du peuple grec. L'étude des minutes du procès a permis à Vassilis Vassilikos de faire, à travers l'autopsie d'un meurtre politique, celle du mécanisme universel qui fait d'un homme un assassin et d'une caste, ses complices. Le film tiré par Costa-Gavras de ce réquisitoire contre la dictature a été un triomphe à travers le monde, récompensé par l'oscar du meilleur film étranger et le prix du Jury au Festival de Cannes.
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Vassilis Vassilikos a écrit Le dernier adieu et Foco d'amor à la mémoire de sa femme, qu'une mort précoce venait d'emporter. Les récits réunis dans Le dernier adieu sont comme les pages d'un journal intime écrit sous le choc de cette disparition. Assailli par les souvenirs, «Lui» éprouve le vide où il flotte, le cauchemar du temps qui n'avance pas. Il revit le passé comme dans un rêve éveillé, s'efforce de garder sa place à l'absente et de rétablir le dialogue brutalement interrompu, jusqu'à l'illusion hallucinante et fugitive de son retour. Foco d'amor raconte la course égarée de «Lui» dans les lieux où il a vécu longtemps avec «Elle», de Rome à Paris, à Athènes, aux ÉtatsUnis. Et parallèlement, les errances d'une âme blessée à mort dans la quête obstinée de celle sans qui il ne saurait vivre. Le récit entrecroise présent et passé, bouscule la chronologie selon l'imprévisible logique de la mémoire et de la passion, enrichissant continuellement la figure centrale d'«Elle» et donnant tout leur poids à vingt ans d'une vie souvent errante et tourmentée, mais toujours illuminée par ce «foco d'amor» dont parle Dante, le poète qu'elle aimait tant. C'est une véritable descente aux enfers qui a fait naître ce roman d'amour désespéré, plus sombre que les oeuvres d'exil de Vassilikos, plus personnel, plus lyrique et plus bouleversant que tout ce qu'il avait écrit jusqu'alors.
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Remède miracle contre tous les maux ou simple charlatanerie ? L'affaire de «l'eau solaire» déchire la Grèce. Georges Akamatos, avocat originaire de Kos, l'île natale d'Hippocrate, affirme y avoir découvert une substance rocheuse inouïe : broyée et mélangée à l'eau, elle rend celle-ci radioactive. L'absorption régulière du mélange assure la guérison des maladies réputées incurables - y compris le cancer. Aussitôt, Akamatos lance ses camions-citernes à travers Athènes pour distribuer gratuitement «l'élixir de vie» aux habitants. Il n'est plus question que de l'eau de Kos dans tout le pays. Même réticente, la presse se voit contrainte d'y consacrer le gros de l'information, sous peine de voir les tirages tomber en flèche. Ceux qui y croient passent des nuits entières à errer, bardés de bidons, à la poursuite des camions-citernes. La vie familiale se disloque, les ménages les plus unis se défont. On se ruine pour obtenir quelques litres du liquide-miracle. Il y a même mort d'homme. L'avocat-inventeur harangue le peuple, vilipende les médecins, mais aussi le gouvernement et la démocratie, qu'il rend responsables de toutes les misères. L'eau de Kos permettrait aussi, dit-il, de fabriquer des explosifs si puissants que la Grèce pourrait reconquérir Constantinople sans aucune aide étrangère... Partant d'un fait divers qui a réellement divisé l'opinion grecque au printemps 1976, Vassilis Vassilikos brosse une fresque de la Grèce d'aujourd'hui.
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«Il y a des rêves qui se vendent sur le marché, conditionnés ou frais, à des prix avantageux, des rêves d'importation ou du pays, détaxés, de fabrication locale, des rêves qui poussent selon les saisons, comme les fruits, et d'autres surgelés...» Commercialiser les rêves ? Avec une banque, une caisse de dépôts, un journal, une chaîne de distribution ; vendre les rêves de chacun au prix juste, mais d'abord les inventer, les désigner, leur donner l'ampleur nécessaire ; créer le circuit du rêve, en respectant les lois du marché ou en les adaptant à ce nouveau produit qui connaît un succès... onirique. Les rêves ont leur histoire. L'Histoire a ses rêves, aux noms très glorieux ou très modestes, aux dimensions passionnantes, érotiques, drôles. Dans ces sept nouvelles, Vassilis Vassilikos, chef d'orchestre d'une musique diurne, nous apprend qu'on est loin de ne rêver que durant la nuit. Ses héros - rois, gouverneurs, chauffeurs de taxi, juifs errants, écrivains et hommes politiques peu sédentaires - inventent et racontent leur propre histoire en même temps que l'histoire grecque ; ils ne dorment jamais vraiment... Et pourtant les rêves existent.
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«Photographier» signifie, au sens propre, «écrire avec la lumière». C'est là ce que fait Vassilis Vassilikos, soumettant à l'éclairage dru de la connaissance la Ville, «l'anguleuse, la déserte, la perfide dans ses carrefours, la traîtresse dans ses parcs...». Sur cette toile de fond, les rêves, les souvenirs, les images du présent et du passé se superposent et se complètent. La Ville, c'est bien entendu Salonique - où se situaient déjà Z et la Trilogie. Ces Photographies (publiées en 1964, traduites en 1968), dépouillées du folklore local, sont un long poème d'amour pour une femme perdue, pour une ville, pour un pays, la Grèce, où le mot liberté a longtemps eu un sens tragique.
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New York.
1979. Prise d'otages à Téhéran. Un narrateur, double de l'auteur, veuf à quarante-quatre ans, erre dans la nouvelle Babylone à la recherche d'une nouvelle vie. Lui aussi est comme pris en otage, par les femmes qui l'aiment, et l'on ne sait plus si c'est lui, ou elles, qui mène le jeu. Elles ? C'est d'abord l'épouse trop tôt disparue, à laquelle il écrit des lettres d'un romantisme fiévreux. C'est ensuite Flora, la belle hippie de Central Park, avec qui il se livre à un ballet érotique dont il nous révèle cruellement les ficelles intellectuelles.
C'est enfin Chryssorroé, la riche admiratrice qui finance sa tournée de conférences en Amérique. Sur un ton trivial et dans une prose savante, l'auteur manie le sarcasme et l'autodérision pour mieux laisser libre cours au lyrisme amoureux. Le prix des sentiments est fixé par celui qui les provoque. Un grand roman de séduction et de lucidité, troublant comme un parfum masculin.
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Une nouvelle fresque en forme de trilogie de Vassilis Vassilikos. Il y dépeint la vie de ses compatriotes depuis le coup d'État des colonels, en avril 1967. La lutte clandestine en Grèce, le travail politique des militants en exil dans les pays d'Europe sont les thèmes essentiels. Le Fusil-harpon est le scénario dramatique et burlesque d'un enlèvement, suivi de séquestration. Le Placier errant est un représentant en publications de la résistance grecque. Le Meurtricide enfin est une nouvelle policière dans la lignée de Z, inspirée d'un fait divers réel.
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La femme d'un grand armateur grec est morte dans des circonstances pour le moins suspectes. Nous sommes en 1970. Étouffée par la junte militaire au pouvoir, l'affaire fait grand bruit à l'étranger. Prenant prétexte de ce fait divers, Vassilis Vassilikos compose un «document imaginaire» qui s'inscrit dans la lignée de son célèbre Z. Le narrateur, étudiant en médecine, est assistant de son oncle, le médecin légiste appelé en pleine nuit par Alfatride pour constater le «suicide» de sa femme (dont le corps porte la trace de nombreux coups) tente de rassembler les morceaux du puzzle. Il confronte les «journaux intimes» de l'armateur et de son épouse avec les souvenirs des amis et des domestiques de la défunte. Une série de flash-back nous fait revivre une fête dans l'île privée d'Hydropoula, découvrir le voyeurisme d'Alfatride, le masochisme de son épouse amoureuse d'un sculpteur arriviste, les manèges d'une Allemande lesbienne mais allumeuse... À travers les péripéties d'une enquête policière, c'est la corruption politique et sociale de la Grèce que Vassilis Vassilikos dénonce ici.
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Écrit pendant l'été de 1965, Le Journal de Z constitue un prélude, une introduction au célèbre ouvrage de Vassilis Vassilikos. La Grèce traversait alors une crise profonde, bouleversée par ce que l'on a appelé le «coup d'État du roi». L'auteur remit alors la publication de ce texte afin que les problèmes de l'écrivain ne viennent pas obscurcir le fait historique. L'instruction du procès Lambrakis commença à l'automne 1966 ; Z parut en même temps. Quelques mois plus tard les colonels prenaient le pouvoir en Grèce. Z était interdit et il n'était plus question pour Vassilikos de publier d'autres livres. C'est parce qu'il considère ce Journal comme un témoignage sur une époque cruciale qu'il s'est décidé à le publier.
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A paru pour la première fois en 1968 dans Trilogie
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Mais fais donc quelque chose pour que je rate mon train
Vassílis Vassilikós
- BALZAC
- 19 Janvier 1998
- 9782907217118
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Les soleils couchants ; memoires litteraires
Vassílis Vassilikós
- Alteredit
- Ailleurs Et Ici
- 22 Avril 2005
- 9782846330619
Vassilis Vassilikos est le romancier des succès mémorables, comme le mythique Z.
Ses mémoires littéraires sont le roman d'une vie riche en rencontres - Melina Mercouri,William Auden,Yves Montand, Simone Signoret, Jean-Paul Sartre, Marguerite Duras, Leonardo Sciascia...- , en amitiés célèbres - Costa Gavras,Théodorakis...-, en voyages - Italie, France ...
Ses mémoires littéraires mêlent l'histoire d'une vie de découvertes, parfois vagabonde, parfois d'exil, à celle du monde, de la Grèce aux états-Unis, en passant par un pays imaginaire d'Amérique Latine où rôdent la figure tutélaire du Che.
Ses mémoires littéraires servent de modèle de vie à tout écrivain en devenir tant elles sont généreuses, envoûtantes et passionnantes.
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Oeuvres Poétiques Vassilis Vassilikos
Vassílis Vassilikós
- La Rumeur Libre
- 19 Juin 2024
- 9782355773563
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