Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Kime
-
REVUE TUMULTES n.63 : Racisme anti-Noirs en Afrique du Nord
Isabel Ruck, Leïla Seurat
- Kime
- Revue Tumultes
- 15 Novembre 2024
- 9782380721577
Le racisme anti-noir en Afrique du Nord reste un sujet marginal dans les sciences humaines et sociales, malgré l'intérêt médiatique qu'il sucite régulièrement depuis 2011. Ce numéro contribue à éclairer les origines de ce racisme en Afrique du Nord, tout en se penchant sur certaines de ses manifestations contemporaines et les mobilisations qu'il provoque. Les contributeurs de ce numéro partent du constat partagé que les discours racistes construisant les personnes noires comme « Autres » trouvent une résonance particulière dans les sociétés nord-africaines traversées d'importants flux migratoires.
Mêlant approches historiques, sociologiques, juridiques et couvrant les contextes marocain, tunisien ainsi que libyen, les contributions dévoilent le long processus d'altérisation et de minorisation des corps noirs en Afrique du Nord (Trabelsi, El Hamel, Silverstein). Elles exposent les legs de la période coloniale dans la fixation de hiérarchies raciales. Les politiques urbaines (Parikh), migratoires (Gross-Wyrtzen) ou encore la culture populaire (Tayeb) contemporaines sont étudiées au vu de leur propension à perpétuer des ordres racistes qui discriminent et marginalisent à la fois les personnes noires nord-africaines et les migrants subsahariens. Les mouvements sociaux (Mrad Dali, Abdelhamid) et les initiatives juridiques (Fassatoui) anti-racistes qui ont suivi les révolutions arabes de 2011 ouvrent de nouveaux espaces pour penser des sociétés inclusives. Rassemblant pour la première fois en français des contributions de spécialistes internationaux sur cette thématique, le numéro fait dialoguer des approches et questionne non seulement la fabrication et la reproduction de la blackness, mais aussi celle de son pendant « blanc » (whiteness), dans les pays d'Afrique du Nord. Il propose de nouvelles lectures des périodes pré- et post-coloniales mais aussi de la géographie africaine pour tenter de témoigner de la richesse et de la complexité des dynamiques d'appartenance propres aux sociétés nord-africaines, à rebours des tendances essentialistes. -
REVUE TUMULTES n.60 : photographie et politique
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 12 Janvier 2024
- 9782380721263
Ce numéro, qui vise à présenter un état des lieux des rapports entre photographie et politique, est un ouvrage collectif rassemblant des articles relevant de l'histoire, de l'histoire de l'art, de la critique d'art, de la philosophie de l'art, de la philosophie politique, des essais, des chroniques, des récits, des entretiens. Certains de ses textes ont été écrits récemment, d'autres plus anciens sont des documents.
La dimension internationale et « historique » de l'ouvrage s'est d'emblée imposée : y est présente l'Allemagne des années 1930, moment où se noue une réflexion décisive sur la photographie et la politique. Il fait également écho à ce qui s'est écrit et fait aux États-Unis et au Proche Orient ces quinze dernières années.
Ce numéro n'est pas limité au champ de la photographie documentaire mais fait également place à la photographie d'art et à la façon dont l'art contemporain utilise la photographie dans des installations et des performances, tout en donnant une place privilégiée à l'activité photographique du monde arabe.
On trouvera ici des textes portant sur des choses déjà connues et d'autres sur des photographes peu commentés.
On lira, par exemple, un texte sur les photos d'Abou Ghraib mais aussi un texte sur le photomonteur anglais Leon Kuhn, sur lequel il n'existe à cette date rien en français. Se côtoient des auteurs prestigieux tels Susan Sontag (avec un article inédit en français) ou Jacques Rancière (avec un entretien réalisé spécialement pour ce numéro) et des chercheurs moins connus dont les travaux sont pourtant remarquables. -
REVUE TUMULTES n.62 : le droit au risque de la déconstruction : regards croisés entre juristes et philosophes
Serpil Tunc
- Kime
- Revue Tumultes
- 14 Juin 2024
- 9782380721430
Ces vingt dernières années voient en France la transformation de la théorie du droit dans sa force normative, mais aussi dans ses lieux de création, ses sources, ses usages et sa finalité. On parle ainsi de décriture du droit, de droit souple, de non-droit, d'infra-droit, de flux normatifs, de théorie relationniste du droit, de droit potentiel. Ces diverses manifestations et leur réception dans ce nouveau mouvement de la théorie du droit sont dans ce numéro examinées d'un point de vue philosophique à partir de l'analyse des pratiques et des lectures de juristes qui s'inscrivent dans le courant des Critical legal studies (CLS), nées aux États-Unis. Les perspectives critiques et alternatives proposées mettent en lumière leurs sources philosophiques : Jacques Derrida, mais aussi d'autres contributeurs à la French theory. On y trouvera des contributions de juristes français mais également québecois, turcs et brésiliens.
-
REVUE TUMULTES n.44 : l'état : concepts et politiques
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 11 Juin 2015
- 9782841747122
Tumultes propose une enquête en deux volumes sur la question de l'État dans le contexte de la globalisation économique, politique et culturelle. Le point de départ en est une alternative sommaire qu'on entend interroger. D'un côté, le domaine politique est réduit à la seule considération du rôle de l'État et de ses institutions, à l'exercice des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. D'un autre côté, l'expérience politique ordinaire est celle des mouvements de contestation ou de résistance contre l'État et son appareil gouvernemental, comme si le politique relevait d'une logique totalement a-étatique d'émancipation. Partir de cette alternative revient à s'interroger sur ce que seraient les politiques d'émancipation si elles ne se référaient pas à l'État contre lequel elles entrent en lutte mais sur lequel elles prennent appui. Car aucune action contestatrice, y compris celle qui remet radicalement en cause le pouvoir ou le gouvernement, ne peut faire l'économie d'une interpellation de l'État, ce qui est aussi une manière d'en appeler à l'État contre le pouvoir ou contre le gouvernement, voire parfois contre tel ou tel aspect de la société.
De quel État s'agit-il donc ? L'efficacité des institutions les plus fondamentales de la société repose sur la garantie apportée par la puissance publique : justice, police, santé, sécurité sociale, politique culturelle, éducative ou de recherche, collectivités territoriales, etc. Cette conception de l'État, qui fut élaborée en Europe et exportée dans le monde a aussi un revers indissociable : l'effritement de l'État-providence sous les coups de la globalisation économique entraîne le renforcement de l'appareil de contrôle et de domination. Et ce sont aussi les effets de l'exportation de cette ambivalence de l'État qu'il convient d'examiner, de façon à regarder l'État depuis son destin colonial et postcolonial.
Trois aspects sont donc retenus pour cette première livraison, qui sera complétée d'une autre plus spécialement attachée à analyser la corruption de l'État :
- L'élaboration philosophique du concept d'État à l'époque moderne - Le rapport constitutif de l'État à la colonialité et son devenir postcolonial
-
REVUE TUMULTES n.35 : Edward Said, théoricien critique
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 24 Novembre 2010
- 9782841745357
Référence centrale dans beaucoup de pays du monde, Edward Said reste mal lu et mal connu en France. Ce numéro de Tumultes entend donc combler une lacune. Il présentera les principaux aspects de la pensée de celui qui se présentait comme un disciple d'Adorno et qui comme ce dernier pensait ensemble politique et oeuvres de culture dans la perspective d'une critique radicale de la domination. Les articles porteront de préférence sur les aspects les moins connus en France de l'oeuvre d'Edward Said, notamment sur ceux de ses livres majeurs qui n'ont pas encore été traduits.
-
REVUE TUMULTES n.47 : Utopia Nova, la démocratie, radicalement
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 8 Novembre 2016
- 9782841747702
Il y a exactement un demi-millénaire paraissait à Louvain la première édition de l'Utopie : Libellus vere aureus, nec minus salutaris quam festivus de optimo rei publicae statu, deque nova insula Utopia. Peu d'ouvrages auront autant marqué l'histoire. On pourrait égrener l'interminable liste d'épigones de Thomas More qui, par des voies multiples, ont couché sur papier le récit d'un ailleurs. Mais il suffit, pour illustrer l'influence incommensurable de cet ouvrage, de relever que son titre - un néologisme inventé par More - est passé dans le lexique ordinaire de la plupart des langues humaines. L'Utopia du voyageur Raphaël Hythlodée est devenue l'utopie de tout un chacun. Elle s'est ancrée dans le langage, par définition partagé. Le nom propre est désormais nom commun. Comment le privilège d'un aventurier des mers est-il devenu un bien commun de l'humanité ? Comment l'utopie est-elle passée des mains de quelques privilégiés à celles de tous au point de devenir le ressort politique du démos ? L'égalité est la condition fondamentale de Utopia. De Thomas More, il nous faut retenir cette leçon si souvent négligée : sans égalité, pas d'utopie ! Ni de démocratie. Pourrait-on alors concevoir l'idée démocratique autrement que portée par l'esprit utopique ? Et pourrait-on imaginer démocratie radicale si ce n'est dans l'horizon utopique ouvert par cet esprit d'égalité ?
Cette livraison de Tumultes explore les voies de cette démocratisation de l'utopie démocratique. Loin de postuler l'harmonie entre utopie et démocratie, elle s'engage plutôt dans une recherche sinueuse de leurs possibles rapprochements en restant lucide sur leurs éventuelles incompatibilités. En associant la démocratie radicale à l'utopie, il ne s'agit pas de prouver que l'une contiendrait déjà l'autre dans son concept pour « découvrir » entre elles gouvernance et de juridisme auto-légitimé qui prétendent épurer le champ social de ses conflits et de ses poches d'altérité. Contre les diverses formes de domination, d'oppression et d'exploitation, utopie et démocratie radicale veillent de concert à laisser apparaître et s'exprimer les populations déterritorialisées, minoritaires, marginalisées et alternatives - ces bandes parcourant d'autres contrées du possible. Toutes deux puisent ainsi leurs lieux et expériences propres aux marges du pouvoir, dans des communautés qui ne s'intègrent pas à la société normalisée ni ne se soumettent aux codifications hégémoniques, dans des univers de sens reconfigurant le pensable, le dicible et le faisable. Pour autant, leurs procédés, leurs espoirs et leurs paysages ne doivent pas dissimuler leurs différences.
Une heureuse continuité. Il s'agit plutôt d'explorer les intersections et les tensions qui traversent deux séries d'expérimentations, de pratiques et d'idées politiques et sociales.
Toutes deux se démarquent clairement des logiques de paisible consensus, de bonne
-
REVUE TUMULTES n.48 : pluriversalisme décolonial
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 7 Juin 2017
- 9782841747962
Ce volume présente divers aspects de la démarche décoloniale telle qu'elle s'affirme aujourd'hui. Il s'agit d'entendre des voix diverses, venues de régions du monde dominées et réduites croyait-on au silence, mais aussi de sujets naguère encore colonisés et subalternisés, et de mettre en lumière l'émergence d'autres pensées et d'autres esthétiques. En bref ce numéro entend apporter un éclairage sur le déclin de l'hégémonie épistémique du Nord global. L'approche de ce numéro est résolument plurielle, tant au niveau des appartenances disciplinaires des auteurs, qu'au niveau des expériences convoquées et des références théoriques, à l'exception de Frantz Fanon, sans doute le premier à avoir formé ce projet intellectuel et politique.
-
REVUE TUMULTES n.41 : dire les homosexualités d'une rive à l'autre de la Méditerranée
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 21 Octobre 2013
- 9782841746477
-
REVUE TUMULTES n.49 : utopia nova II ; la radicalité démocratique
Revue Tumultes
- Kime
- Revue Tumultes
- 9 Novembre 2017
- 9782841748150
Ce nouveau numéro de Tumultes se positionne, comme le n°47 (Utopia Nova. La démocratie, radicalement), au carrefour de la démocratie et de l'utopie. Mais quel est donc ce carrefour ?
Notre hypothèse est qu'il pourrait se nommer « radicalité ». A l'heure où la notion de « radicalisation » fait florès pour évoquer de manière euphémisée le phénomène djihadiste, c'est donc d'une autre radicalité qu'il est question ici, d'une radicalité résolument située du côté de l'émancipation. Mais parler de « radicalité démocratique » n'est que le début des problèmes : Faut-il entendre la radicalité au sens étymologique (aller à la racine) ou au sens politique (une critique déterminée) ? Pourquoi parler de démocratie radicale plutôt que de démocratie tout court ? Le terme « démocratie » a-t-il été à ce point galvaudé qu'il faille aujourd'hui y accoler un adjectif pour rappeler la dimension profondément intempestive de ce type de régime politique ? A quand remonte l'association entre démocratie et radicalité ? Qui l'utilise ? Et dans quelle perspective ? Tels sont les questionnements que l'on retrouve au fil des articles contenus dans ce numéro.
-
REVUE TUMULTES n.50 : mobilisations collectives, religions et émancipation
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 8 Juin 2018
- 9782841748952
La théologie de la libération connaît aujourd'hui un véritable renouveau, elle se globalise et se déploie dans de multiples domaines, et à travers des horizons de croyance divers mais convergents.
De nouveaux rapports du religieux au politique s'affirment, et vont à l'inverse de l'idée selon laquelle les religions constituent par essence un obstacle à l'émancipation. Ce sont quelques-unes de ces dissidences qui font l'objet de la nouvelle livraison de Tumultes. Y sont mises en évidence des courants de pensée, des luttes sociales ou politiques à visée émancipatrice, appartenant au passé ou bien tout à fait actuels, portés par des convictions religieuses ou articulées avec elles. On entend ainsi aborder la réflexion générale sur l'émancipation en reprenant le fil d'une tradition de pensée qui a été celle d'Ernst Bloch.
-
REVUE TUMULTES n.52 : afrocentricités ; histoire, philosophie et pratiques sociales
Pauline Guedj
- Kime
- Revue Tumultes
- 14 Juin 2019
- 9782841749300
L'histoire du concept d'« afrocentricité » est au coeur d'un ensemble de circulations et de traductions qui replacent l'Atlantique Noir à l'intérieur de problématiques esthétiques, sociales, épistémiques, institutionnelles et politiques plus globales.
Forgé dans le monde universitaire nord-américain, le concept afrocentricity (et non afrocentrism) est développé par Molefi Kete Asante dans le livre The Afrocentric Idea (1998). Il prolonge une histoire intellectuelle ouverte par les travaux sur l'Egypte pharaonique de Cheikh Anta Diop et de George G. M.
James, et marquée par le rejet de ces productions à l'intérieur du monde universitaire institutionnel européen/occidental.
Ce concept se déploie à l'intérieur d'une double démarche, critique et positive. Il s'agit, dans un premier temps, de questionner le statut des discours construits par un monde universitaire considéré comme eurocentré sur l'Afrique et plus spécifiquement sur une Afrique « dite noire ». Et de manière positive, de reconquérir et de déployer une agency africaine, au coeur de la production des savoirs. La critique radicale de l'eurocentrisme africaniste ouvre un espace pour étudier le passé classique africain et développer le champ des humanités africaines.
L'enjeu de ce numéro de Tumultes n'est pas de s'inscrire dans le paradigme afrocentrique ni de le prolonger. Il sera d'analyser le déploiement et les retraductions d'un tel concept non seulement dans le champ scientifique (philosophie, historiographie) mais aussi dans celui des pratiques sociales (dans les Amériques, l'Europe et l'Afrique). Plusieurs orientations problématiques seront privilégiées :
- interroger, en elles-mêmes, les circulations entre les théories universitaires afrocentriques et les pratiques sociales qui les investissent dans des contextes géographiques différents.
- analyser la manière dont l'idée de contre-savoirs est théorisée au sein du paradigme afrocentrique - penser le lien entre savoir et soin dans le cadre de situations traumatiques liées aux contextes de l'esclavage, des colonisations et des violences produites par le discours de la « race ».
-
REVUE TUMULTES n.64 : Déplacements forcés. Histoires de vie, histoires de mort
Sonia Dayan-herzbrun, Aïssa Kadri
- Kime
- Revue Tumultes
- 9 Juillet 2025
- 9782380721782
Les événements qui se déroulent depuis octobre 2023 dans la bande de Gaza mais aussi en Cisjordanie occupée ont remis au-devant de la scène la question du déplacement forcé et sans retour de populations, ce que depuis 1948 on appelle en Palestine la Naqba. D'une certaine manière, le cas palestinien peut être considéré comme paradigmatique d'autres situations qui se sont produites depuis le début de la modernité européenne, avec la mise en oeuvre de processus de séparation, de négation ou de transfert de populations considérées comme ne faisant pas partie d'une commune humanité, ou bien exclues de la « communauté imaginée » sur une base ethnique, religieuse, culturelle, linguistique ou politique. Ces dernières années le nombre de personnes fuyant la persécution, la violence, les conflits ou la misère n'a fait que croître.
Dans ce numéro de Tumultes, rayonnant en quelque sorte à partir de la question de la Palestine, et au-delà de l'analyse politique, sociologique et historique, nous avons choisi de nous demander comment ont été vécus ces déplacements contraints. Les récits et les témoignages disent la violence subie et la souffrance, mais parfois aussi la résilience et l'invention d'autres possibles. -
REVUE TUMULTES n.54 : Voix/voies entravées ; percées émancipatrices
Dambury Dambury, Françoise Vergès
- Kime
- Revue Tumultes
- 3 Juin 2020
- 9782841749775
Publié sous la direction de Gerty Dambury, Leïla Cukierman et Françoise Vergès, l'ouvrage Décolonisons les arts (2018) faisait un état des lieux et concluait sur des propositions. Dans ce numéro de Tumultes qui lui fait suite, Gerty Dambury et Françoise Vergès veulent donner voix à ces nouvelles émergences, en tenant compte de la multiplication de créations autonomes par des artistes racisé.e.s. Elles veulent aussi offrir une analyse critique de la capacité du néolibéralisme qui, tout en les trahissant, intègre des demandes de transformation dans le monde des arts et de la culture. Elles souhaitent dès lors croiser des niveaux d'écriture - essais, manifestes, interviews, propositions - qui reflètent le moment critique dans lequel nous vivons, de la nécessité de décoloniser les arts sans céder aux politiques de l'assimilation.
-
REVUE TUMULTES n.56 : la politique au coeur de l oeuvre et des mondes. nouvelles lectures de merleau-ponty
Jérôme Melançon
- Kime
- Revue Tumultes
- 11 Juin 2021
- 9782380720136
Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme.
Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D.
Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme.
Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels.
Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.
-
REVUE TUMULTES n.58-59 : l'impensé colonial des sciences sociales
Revue Tumultes
- Kime
- Revue Tumultes
- 18 Novembre 2022
- 9782380720853
Une vingtaine d'auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents collaborent à ce numéro dont le projet est d'interroger les sciences sociales et humaines, mais aussi la philosophie et même le droit, sur leur rapport à la domination coloniale. Cette relation restant très généralement du domaine du non-dit, on y explore ce qui relève des implicites, des métaphores, des lacunes, bref, des impensés. Il s'agit donc de montrer, à partir de cas précis, comment certains scientifiques sociaux ont mené leurs recherches en complicité totale, mais déniée ou ignorée avec l'entreprise coloniale, comment cette adhésion sans faille à l'esprit de la colonie a marqué et marque encore le choix des objets, la méthodologie, la théorisation, la conceptualisation, le privilège accordé à certaines approches aux dépens d'autres. Au-delà de cette perspective historique sur le passé des disciplines, se pose aussi la question de la persistance et de l'insistance de ce lien largement occulté entre sciences sociales et colonie.
-
REVUE TUMULTES n.55 : la philosophie à la facon d'Etienne Tassin
Martine Leibovici
- Kime
- Revue Tumultes
- 20 Novembre 2020
- 9782841749843
Ce numéro de Tumultes rend hommage au philosophe Étienne Tassin, décédé accidentellement le 8 janvier 2017, et personnalité centrale dans l'histoire de la revue. Spécialiste de l'oeuvre de Hannah Arendt, dont il tire une phénoménologie politique d'une grande originalité, il a orienté sa réflexion sur la spécificité de l'action politique qui, dans l'horizon du monde, donne naissance à des « singularités subjectives non identitaires ». Le monde, menacé par les processus économiques contemporains de globalisation, était sa grande préoccupation. Il le pensait dans un horizon cosmo-politique, à partir de ce qu'il appelait la « condition migrante », qui renvoyait à l'expérience de désolation de ceux qui sont chassés de fait sur les routes de l'exil, et traités avec violence par les États, mais aussi à une condition existentielle à retrouver dans le rapport de chacun et chacune avec soi-même.
Les contributeurs et contributrices à ce volume ont tous et toutes entretenu des rapports de travail et d'amitié avec Etienne Tassin. Leurs textes reconstituent la richesse et l'actualité de sa pensée tout en poursuivant le dialogue qu'ils avaient entamé avec lui de son vivant. Une pensée, marquée certes par l'oeuvre d'Arendt, mais pas seulement. -
-
REVUE TUMULTES n.37 : politique, esthétique, féminisme
Revue Tumultes
- Kime
- Revue Tumultes
- 22 Novembre 2011
- 9782841745715
Pourquoi le poète, le romancier, le philosophe, sont-ils si attentifs aux représentations, au travail proprement formel qui structure et dynamise les luttes politiques ? Comment l'exilé, le colonisé déconstruisent-ils théoriquement et pratiquement les pouvoirs qui les écartent ou les marginalisent ? Par quels mécanismes les rapports de domination se dédoublent-ils et se redoublent-ils eux-mêmes à l'intérieur des groupes dominés, ainsi les rapports entre les hommes et les femmes ? Ces questions sont au coeur de ce numéro 37 de la revue Tumultes, qui reprend les actes du colloque dédié à Sonia Dayan-Herzbrun, professeure émérite de sociologie à l'UFR de Sciences sociales, directrice du Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques depuis sa fondation en 1991 jusqu'en 2008.
-
REVUE TUMULTES n.40 : noms du peuple ; multitude, populace, nation, classe...
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 13 Juin 2013
- 9782841746293
-
REVUE TUMULTES n.36 : écriture de soi et connaissance
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 18 Mai 2011
- 9782841745562
-
REVUE TUMULTES n.23 : Adorno critique de la domination : une lecture féministe
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 17 Novembre 2004
- 9782841743513
-
REVUE TUMULTES n.34 : le postmodernisme, et après ?
Eduardo Ayres tomaz, Raphaëlle Nollez-Goldbach
- Kime
- Revue Tumultes
- 18 Juin 2010
- 9782841745203
Le postmodernisme, comme tous les concepts dont l'opérativité croise les sphères intellectuelle et critique, mais aussi l'usage populaire et la pratique, n'est pas facile à saisir. Il n'y a pas, de plus, de consensus sur ce qu'il représente. Un inventaire de ses significations plurales, ainsi que de l'énorme arsenal de documents qui l'ont diffusé, suffirait à le démontrer, embrassant pratiquement toutes les disciplines, de la sociologie à la zoologie, de la théorie littéraire et l'art à la physique, de la musique à la religion, de la philosophie à l'architecture. Il semble que le terme renvoie à toute une série de discours, postures et actions qui nous conduisent à penser le monde, au-delà des perspectives qui le modèlent, comme postmoderne. Cependant, la conception du postmodernisme n'a pas été définitivement élaborée, et ne peut l'être, étant données son incertitude et son ambiguïté structurelles, comme le pensait Marshal Berman - une fois vu (et vécu), pour pervertir la formulation de Rauschenberg sur l'oeuvre d'art, le postmodernisme est in-fini. Comme l'art, tout peut n'être que fondamentalement répétition.
-
REVUE TUMULTES Tome 38/39 : le Moyen-Orient en mouvement
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 13 Septembre 2012
- 9782841745906
-
REVUE TUMULTES n.43 : le vent de la subjectivation ; sciences sociales et philosophie
Collectif
- Kime
- Revue Tumultes
- 14 Novembre 2014
- 9782841746859