Paru en 1716, le traité de François de Callières (1645-1717) est un classique de l'art de négocier, à l'origine de théories contemporaines de la diplomatie et de la négociation. L'auteur propose sa conception sur le désordre du monde et le remède que la négociation peut lui apporter. Il décrit les qualités que doit posséder le négociateur.
Edouard Calic met en lumière ce que fut l'action réelle de Heydrich, ancien officier de marine distingué par Himmler et mis à la tête du SD, le service de sécurité de la SS. Il joua un rôle important dans l'organisation de l'appareil concentrationnaire nazi et fut l'un des concepteurs de la Solution finale et de l'extermination des Juifs.
Récit historique des tromperies mises en oeuvre par les deux camps dans quelques-uns des épisodes de la Seconde Guerre mondiale révélant les recettes et la minutie des hommes ayant conçu ces opérations.
Secrètes et le paranormal. Pour la première fois, la vie d'Adolf Hitler est ici racontée du point de vue de cette passion. Nous le découvrons, jeune artiste à Vienne et membre d'un ordre néo-templier qui prêche la violence, la haine de l'Église et des Juifs.
Après la guerre de 1914-1918, ancien combattant, il rencontre un journaliste adepte du satanisme qui deviendra son mentor et un théoricien du national-socialisme. Il découvre la mystérieuse société de Thulé, païenne et raciste, qui prône l'éradication des Juifs et des Gitans, et qui veut dominer le monde par la connaissance des grands secrets de l'histoire. Son symbole, la croix de Wotan, préfigure la croix gammée.
Les maîtres de Thulé vont manipuler Hitler, jeune homme déséquilibré et marginal pour servir leurs ambitions. Ils organisent des cérémonies magiques où il devient l'orateur-clé. Poussé par son cercle d'illuminés, nourri de magie et d'astrologie, Hitler devient une figure publique à travers le Parti national-socialiste. Après un séjour en prison, il vit entouré de mages et commence à exercer sa fascination sur les foules allemandes.
Une fois au pouvoir, il se débarrasse de ses anciens mentors, interdisant même les sociétés secrètes en 1937. Toutefois, il continue à consulter Karl Ernst Krafft, un astrologue réputé, et il crée un comité d'astrologues pour orienter la propagande nazie. N'ayant pu prédire la trahison de Hess en 1941, Krafft sera déchu et interné à Buchenwald, en même temps qu'une centaine de voyants. Il reste à Hitler son médecin personnel, un charlatan, ancien de Thulé.
La Seconde Guerre mondiale a été marquée par le développement des forces spéciales et des actions commandos chez tous les acteurs du conflit : cette guerre non conventionnelle faite de « coups de main » à l'intérieur des lignes ennemies a souvent joué un rôle crucial, jusqu'à renverser des rapports de force qui semblaient inéluctables.
Pour la première fois, un ouvrage francophone offre un point de vue d'ensemble sur cette « guerre dans la guerre » à travers trente des plus spectaculaires opérations commandos conduites sur tous les fronts, analysant succès et échecs.
Tous les groupes sont ici présentés, des plus fameux (SAS britanniques, FFI français, Spetsnatz soviétiques, hommes torpilles du prince Borghese, commando Otto Skorzeny.) aux plus méconnus (commandos skieurs finlandais, norvégiens, résistants grecs, commandos japonais, Chindits.).
La décolonisation de l'Afrique a été synonyme, pour la France gaullienne, de lutte anticommuniste et de défense de son domaine réservé. En 1960, le Congo devient le point de fixation de la guerre froide. Face aux Américains, aux Soviétiques et à la Tricontinentale (organisation regroupant les forces anti-impérialistes d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine), la France entend mener sa politique depuis Brazzaville. Dès la fin des années 1950, le SDECE prépare sa politique africaine en vue des indépendances. Mais même les services secrets ne peuvent pas tout se permettre : c'est là que les barbouzes entrent en scène, pour assumer cet illégalisme d'Etat. Leur passé importe peu, seules leurs compétences anticommunistes constituent le critère de sélection. La liberté d'action et le pouvoir des barbouzes a un revers : la République française niera officiellement avoir eu connaissance de leurs agissements. Et pour cause, ils constituent la face cachée de l'histoire de France depuis la Libération : ce sont d'anciens épurés, des employés des officines clandestines de la IVe République, des activistes des complots du 13 mai 1958 (putsch d'Alger), des collaborateurs de Foccart ou des agents clandestins du SDECE.
Jean-Pierre BAT est archiviste paléographe (Ecole nationale des chartes), agrégé et docteur en histoire (Université Paris Panthéon-Sorbonne). Il est chercheur affilié au CNRS (Institut des mondes africains) et chargé d'études aux Archives nationales.
Il fallait sans doute le recul des ans, et celui de l'observateur étranger, fin connaisseur de la France, pour obtenir tant d'informations inédites et produire une biographie de François Mitterrand qui fasse à ce point référence. Correspondant de la BBC à Paris pendant les années Mitterrand, Philip Short brosse le portait d'un homme aux talents et défauts exceptionnels, un esthète machiavélien qui pendant ses deux mandats a conduit la France dans la modernité. Homme de contradictions, il fut à la fois leader d'un mouvement de résistance et décoré par Vichy ; jeune parlementaire conservateur, il devint le leader incontesté de la Gauche unie. Imposant les communistes au gouvernement, il fut le fossoyeur du PCF. Féroce opposant à De Gaulle et à la constitution de la Ve République, il sut à merveille user du système institutionnel et s'inscrire dans une forme d'héritage gaullien... Tout cela en arrivant à gérer une vie privée extraordinairement compliquée. Biographe réputé, toujours à bonne distance de son sujet, Philip Short apporte de nombreux détails inédits sur sa gestion des deux familles , ses maîtresses, son rapport ambigu à l'argent et aux amis riches. Grâce aux archives américaines et britanniques, il dévoile également de nombreux épisodes jusqu'ici inédits de ses relations avec Reagan, Thatcher, Kohl, Gorbatchev... Cette biographie menée d'une plume alerte a été saluée par la presse anglo-saxonne et s'impose déjà comme une référence.
Ancien correspondant de la BBC à Paris, historien, Philip Short est le biographe de Mao Tse Toung (Fayard) et de Pol Pot (Denoël).
Combinant histoire longue et histoire immédiate, ce livre propose la première synthèse globale des polices sur trois siècles, couvrant leurs principales missions : l'ordre public, la police criminelle et la police politique. De la création de la lieutenance de police par Colbert et Louis XIV en 1667 au récent rattachement de la gendarmerie nationale au ministère de l'intérieur, en passant par la création de la Police Nationale par Vichy au printemps 1941 et le rattachement de la préfecture de police à la Police Nationale par de Gaulle en 1966..., tout montre l'attention extrême de tous les régimes pour un instrument qui semble inséparable du politique. Malgré l'image courante d'une institution purement étatique et centralisée, l'ouvrage s'attache à décrire un monde pluriel, traversé de concurrences séculaires entre le privé et le public, le local et le national (voire l'international), le civil et le militaire, les amateurs et les professionnels. C'est l'histoire de toutes ces polices, de leurs rapports délicats avec le - pouvoir, de leurs réformes et de leurs missions, des fantasmes et des sentiments contradictoires qu'elles suscitent qui constitue l'objet de cet ouvrage sans précédent.
Jean - Marc Berlière, historien, professeur émérite à l'université de Bourgogne, et René Levy, sociologue et directeur de recherche au CNRS, tous deux chercheurs au centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) étudient l'objet police depuis trente ans et lui ont consacré de nombreux ouvrages et articles.
Pour la première fois, un cadre du Mossad raconte les opérations les plus secrètes d'un service mythique, en rédigeant la biographie d'une femme qui a marqué tous ceux qui ont travaillé avec elle : Sylvia Rafael.
Née en Afrique du Sud d'un père juif et d'une mère chrétienne, aussi belle qu'indépendante d'esprit, la jeune Sylvia rejette un avenir tout tracé de femme au foyer pour émigrer en Israël. Fervente sioniste, elle est repérée et recrutée par le Mossad, où elle montre des qualités exceptionnelles.
Formée aux opérations spéciales, volontaire pour les missions les plus périlleuses, elle est envoyée à Paris dans les années 1960 en tant que photographe. Après le massacre des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972, elle participe à la traque des membres de Septembre noir et de leur cerveau, Ali Hassan Salameh, et à l'épisode tragique de Lillehammer au cours duquel l'équipe du Mossad abat un jeune Marocain.
Arrêtée par la police norvégienne, Sylvia est jugée et passe deux ans et demi en prison. Elle y tombe amoureuse de son avocat, Annæus Schj dt, un ténor du barreau norvégien qui mobilise les plus hautes instances du pays pour obtenir sa libération.
Récit à suspense, témoignage inédit sur les rouages du Mossad, destin incroyable d'une des plus grandes espionnes du siècle, Sylvia est aussi l'hommage d'un maître espion à la plus douée de ses élèves.
Né en 1937, Moti Kfir, ancien directeur de l'école d'entraînement des Opérations spéciales de l'Unité 188 (renseignements de l'armée israélienne), fut pendant plusieurs décennies un pilier du Mossad. Il fut, dans les années 1970, le supérieur de Sylvia Rafael en Europe et participa activement à la formation des nouvelles recrues.
Né en 1936, Ram Oren est un journaliste et un romancier parmi les plus connus en Israël. Ancien avocat, auteur de vingt-cinq ouvrages, il a été surnommé le « John Grisham israélien ».
En 1942, la 6e armée allemande atteint les faubourgs de Stalingrad où commence une bataille de cinq mois, parmi les plus dures de l'Histoire. L'armée Rouge oppose une résistance tenace aux troupes du Führer, au prix de souffrances extrêmes de part et d'autre. Tout bascule lorsque le maréchal Paulus, face à l'inéluctabilité de la défaite, décide de cesser le combat. Ce revers est un véritable tournant psychologique et militaire, largement exploité par la propagande soviétique. Le IIIe Reich perd sa meilleure armée et doit renoncer à tous ses objectifs stratégiques dans le Caucase. Moins de 10 000 soldats allemands reverront leur pays. Associé pour toujours à ce désastre, et seul maréchal allemand à avoir été capturé par l'ennemi, Friedrich Paulus est une personnalité controversée. Retrouvés et publiés après sa mort, ses carnets constituent une source inégalable sur la conduite de la guerre et sur son action personnelle face aux ordres de Hitler. Ils offrent un point de vue unique sur l'invasion de l'URSS et la terrible bataille de Stalingrad : le regard lucide et factuel d'un des généraux allemands les plus méconnus, reflet exact de sa pensée stratégique et de ses décisions tactiques lors de cet épisode majeur de la Seconde Guerre mondiale.
Journaliste et historien, Boris Laurent est spécialiste du conflit germano-soviétique et des relations internationales durant l'entre-deux-guerres et la Seconde guerre mondiale. Il est également membre de la Commission française d'histoire militaire.
Qui était vraiment Georges Pompidou ? Directeur de cabinet, Premier ministre, il fut le collaborateur du général de Gaulle pendant plus de vingt ans, parfois son confident ou son émissaire personnel. Normalien, banquier, Pompidou l'Auvergnat est aussi un personnage romanesque. Son destin est celui d'un homme ambitieux, contrarié dans son désir. Lui, le non-résistant, ne fut jamais accepté par la "famille".
Fut-il d'ailleurs gaulliste ? Ou ce qu'il est convenu d'appeler un homme politique ? Populaire, amateur de boeuf-carottes, passionné de poésie et d'art moderne, mort tragiquement avant d'avoir achevé son mandat, l'homme de l'industrialisation française et du nucléaire fut-il simplement l'héritier du Général, ou l'un des derniers humanistes passionnés par le service de l'Etat ?
10 juin 1542. La vie s'écoule paisiblement à Dantigny. Mais un vent de panique s'empare soudain de cette petite bourgade : Gracieuse, une belle courtisane, a disparu ! On retrouve, dans sa chambre, un tas de cendres et un crapaud, qui deviennent la signature de nouvelles et mystérieuses disparitions. Gracieuse était-elle une sorcière ? Si le Malin a pris le pouvoir, qui a-t-il armé pour commettre de tels actes ?
La rumeur enfle, les soupçons pèsent et la foule menaçante cherche un coupable. L'enquête du sénéchal débute dans un climat de stupeur, tandis que son fils, Gros Pierre, et ses amis récoltent fébrilement des indices. Chaque habitant devient un criminel potentiel et, alors que les enlèvements se multiplient, les jeunes détectives apprennent bientôt à se méfier des apparences...
Adeline Paulian-Pavageau a enseigné l'histoire avant de se consacrer à récriture de romans historiques pour la jeunesse. Elle a publié La Rançon du pestiféré (Bayard, 2007).
Un an après le début de la guerre d'Espagne, le 26 avril 1937, les avions de la Légion Condor décollent. Le chef d'état-major allemand décide de bombarder Guernica, une petite ville basque de 7 000 habitants, jugée d'importance stratégique. Ordre est donné de mitrailler et de lâcher les bombes, sans égard pour la population civile. Les bombardiers et les chasseurs attaquent la ville un jour de marché, de 16h30 à 18h00, en utilisant pour la première fois des bombes incendiaires. Les deux tiers des maisons, la plupart en bois, sont détruites. A la faveur de ce bombardement, les nazis mettent au point une stratégie de la terreur qu'ils réemploieront pendant la Seconde Guerre mondiale : le sinistre sifflement des stukas. Après deux ans d'enquête, les auteurs ont reconstitué, minute après minute, les dernières heures de Guernica. Grâce à leurs talents d'historien et d'écrivain, le lecteur se retrouve lui aussi sur les lieux : deux religieuses sont en observation sur le toit du couvent des carmélites, dans lequel un hôpital de fortune fonctionne jour et nuit, des enfants jouent sur la place du marché quand, à l'horizon, apparaît l'escadrille des Heinkel-111, puis celle des Junker-52.
Gordon Thomas est auteur de nombreux best-sellers. Il a publié 37 livrestraduits dans le monde entier, dont la majorité traite des services secrets.
Caroline du Sud, 1719. Ann a dix-sept ans lorsqu'elle quitte l'austère plantation familiale pour parcourir le monde aux côtés de James Bonny. Mais elle ne tarde pas à découvrir le vrai visage de son mari en même temps que l'univers fascinant des pirates des Caraïbes. Au large de la. Floride, Jack Rackham et sa bande sabordent les navires marchands qui croisent leur route. Un jour, ils attaquent L'Excellence , un bateau anglais dont les marins subissent la tyrannie d'un capitaine malveillant. Délivré par l'assaut des gentilshommes de fortune, le mystérieux mutin Mark Read s'engage à leurs côtés. Un secret commun l'unira bientôt à Ann Bonny... Mais la bohème des forbans n'est pas du goût de tout le monde, et le gouverneur entend tien faire cesser. les activités de ces rebelles. Les ennemis de Rackharn le Rouge se lancent alors dans une course-poursuite sans merci, et Bonny et Read. intrépides femmes pirates, devront plus que jamais se battre pour défendre leur liberté.
Scénariste, Valérie Ravenne a été parmi les finalistes du concours du CNC - Trophées du prermier scénario 2007, pour les aventures de Bonny et Read, inspirées d'une histoire vraie.
1943 : Albert a 23 ans. Adolescent, il s'est lié d'amitié avec Jordi, un jeune Catalan. Mais depuis le début de la guerre civile espagnole, il ignore ce qu'est devenu son camarade. Seul un courrier de 1939 lui apprend qu'il est en fuite.
Autre sujet d'inquiétude : un matin, son collègue du même âge reçoit sa convocation au Service du travail obligatoire imposé par l'occupant allemand.
Pour Albert, pas question de travailler pour l'ennemi. Avant même de recevoir la lettre, il décide de mettre en oeuvre son plan d'évasion pour fuir les autorités. Il quittera Paris en train, direction Perpignan, et de là, avec l'aide de ses proches, il rejoindra l'Espagne.
Commence alors un périple semé d'embûches, de peurs et de trahisons... Mais grâce au soutien de ses compagnons d'infortune, Albert gardera l'espoir de revoir son ami Jordi, opposant au régime de Franco.
Guillemette Resplandy a publié plusieurs ouvrages pour la jeunesse dont Thomas l'Aristoloche et l'empoisonneur fou (Le Pommier, 2006) et Thomas l'Aristoloche et le secret du basilic (Le Pommier, 2007), ainsi que des recueils de nouvelles pour adultes. Elle signe ici son premier roman historique.
Le jour de ses noces, Azalaïs apprend la vérité sur son futur époux. Loin d'être Corrado di Ferragosto, favori de la reine Jeanne, le napolitain Vittorio Farnèse n'est que son représentant ! Il est envoyé auprès d'Azalaïs pour contracter un mariage par procuration, chose commune au Moyen Âge. Mais Azalaïs aime le jeune homme, lui aussi éperdument amoureux d'elle. Sur les conseils avisés d'une Gitane, Marie des Atlantes, ils se rendent auprès de la reine, accompagnés des hommes du village. d'Azalaïs suppliera la souveraine d'annuler l'ordre royal la condamnant au malheur auprès du cruel et ténébreux duc di Ferragosto. La sensible et fragile reine, alors prisonnière des notables d'Aix-en-Provence et qui ne jouit plus de son autorité, réussira-t-elle à aider les jeunes gens ? C'est sans compter avec les pouvoirs de Ferragosto... et ceux plus méconnus du père d'Azalaïs.
Napoléon, héritier de la Révolution Française ? C'est en tout cas la thèse de Georges Lefebvre pour qui la dictature imposée à la France était nécessaire à la préservation de l'oeuvre révolutionnaire après l'échec de la Terreur. L'auteur est sensible à la complexité du personnage de l'Empereur : Napoléon est à la fois un général qui s'appuie sur l'armée et prend le pouvoir grâce à elle, un fin politique qui assoit son régime sur le soutien des notables qu'il privilégie tout en les contrôlant, et un homme de loi qui ne remet jamais en cause le principe d'égalité civile, grande conquête de la révolution. Page essentielle dans l'histoire du Consulat et de l'Empire, le Napoléon de Georges Lefebvre reste un classique tant pour l'importance des données factuelles qu'il propose sur le monde au début du XIXe siècle que pour les analyses qu'il fournit sur la nature du régime napoléonien et le caractère inéluctable des guerres qu'il a conduites.
Georges Lefebvre (décédé en 1959), professeur à la Sorbonne, fut un des plus grands historiens de la Révolution-française, le premier à insister sur ses causes sociales dans le prolongement de ses études pionnières sur la paysannerie française au XVIIIe siècle. Cette nouvelle ; édition est présentée par Jacques-Olivier Boudon, président de l'Institut Napoléon, professeur à l'Université de Paris IV, où il succède à Jean Tulard.
Plus d'un demi-siècle après la bataille de Diên Biên Phis (du 13 mars au 7 mai 1954), et pour la première fois, des témoins et des combattants vietnamiens racontent. Si les témoignages français sont nombreux sur la défaite, très peu de récits vietnamiens sont accessibles au public. De nombreuses rencontres ont été organisées entre vétérans vietnamiens et français depuis plus de quinze ans sur les lieux de la bataille. Curieusement, les vainqueurs sont très longtemps restés silencieux, même dans leur pays. Cet ouvrage permet de découvrir enfin Diên Biên Phù de l'autre côté. Ici, les témoins sont de toute fonction et de tout grade. Les souvenirs du général Giàp, commandant en chef des forces vietnamiennes, décédé en 2013, viennent ponctuer le récit. La parole de simples travailleurs, infirmiers, soldats est restituée librement. Pour beaucoup d'anciens combattants français, l'ennemi n'avait pour visage que celui des can bô (cadres) aux discours politiques bien rodés ou ces bô dôi (soldats) endoctrinés. Ce livre lève le voile sur une autre réalité de la vie de ces hommes et de ces femmes qui ont combattu sur le front et à l'arrière. Ce recueil de témoignages a été réalisé par une équipe de six journalistes vietnamiens, dont un ancien de Diên Biên Phù. M Nguyên Xuân Mai était agent de liaison lors de la bataille. Il avait 17 ans. Parmi les cinq autres auteurs, deux ont été formés au journalisme en France (à l'Ecole supérieure de journalisme de Lille).
Jean-Pierre Rioux est historien de la France contemporaine, ancien directeur de recherche au CNRS et inspecteur général honoraire de l'Education nationale. Directeur de Vingtième Siècle, Revue d'histoire, il a également dirigé le Dictionnaire de la France coloniale (Flammarion, 2007).
Commandant en chef des forces alliées en Europe depuis le Débarquement jusqu'à la chute du régime d'Hitler, le général Eisenhower livre son témoignage sur la Seconde Guerre mondiale. Il raconte la préparation des opérations du Débarquement, l'organisation des ravitaillements, les mouvements de troupes des Carpates à Gibraltar, de l'Atlantique à Mourmansk.
Ce livre est unique : il est non seulement la biographie d'un criminel, mais aussi le récit d'une descente aux enfers dans le camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienburg où Edouard Calic, journaliste, a été déporté pendant trois ans. Il y décrit l'univers carcéral et les pratiques des tortionnaires nazis. C'est dans ce camp que Himmler installa son état-major, quartier général de tous les camps de concentration d'Allemagne et des pays occupés. C'est là que sous son contrôle, l'inspection centrale des SS mit au point les différentes méthodes d'utilisation des instruments de destruction massive (chambres à gaz et fours crématoires) avant de les mettre en application dans les autres camps. C'est là qu'on internait essentiellement des prisonniers dits politiques - dont Léon Blum -, souvent exécutés avec toute leur famille, et qu'un atelier de fausse monnaie fut installé, produisant environ quinze millions de livres sterling, qui devaient s'ajouter à l'argent soustrait aux prisonniers, pour soutenir l'effort de guerre allemand. Centre de formation des SS - où l'on enseignait l'espionnage, la subversion et l'assassinat - Sachsenhausen fut aussi le lieu d'expérimentation d'armes secrètes sur les prisonniers-cobayes. En décrivant le fonctionnement de ce camp et l'empire de Himmler, Calic y fait le portrait de ce l dirigeant nazi, maître de la SS et chef des polices allemandes, organisateur du combat contre l'ennemi et de la solution finale du problème juif. Edouard Calic ne manque pas d'y décrire avec précision les réseaux de résistance au sein du camp, les sabotages et les plans de rébellion, dans lesquels il joua un rôle clé.
Lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale, Edouard Calic est étudiant à Berlin et correspondant d'un journal yougoslave. Il a ainsi l'occasion d'approcher des théoriciens du nazisme et des personnalités politiques telles que Heinrich Himmler et ses deux principaux adjoints, Heydrich et Müller, avant d'être déporté pour faits de résistance.
Voici les Mémoires d'un des espions les plus surprenants de l'Histoire. Fils d'une Allemande et d'un Egyptien, Hussein Gaafar (alias John Eppler), illustre à merveille les liaisons sulfureuses entre nationalistes arabes et nazis pendant la Seconde Mondiale. Recruté 1937 par l'Abwehr, il parcourt la Turquie, l'Iran, L'Afghanistan et l'Egypte et devient l'agent de Berlin pour le Moyen-Orient. Il infiltre les services secrets britanniques sous l'uniforme anglais, accompagne le grand mufti de Jérusalem auprès de Hitler, et travaille avec un jeune officier du nom d'Anouar el-Sadate. Son principal fait d'armes est son ultime mission d'espionnage pour le compte de Rommel, sous le nom de code Condor . Au printemps 1942, l'Afrika Korps semble en mesure de battre la 8e armée britannique et de s'emparer du Caire. Gaafar, muni d'un émetteur-radio, s'installe dans la capitale égyptienne et informe Rommel des mouvements de l'armée anglaise. Mais une monumentale erreur de l'Abwehr met en péril sa mission...
Yvonnick Denoël est historien et éditeur, spécialiste du renseignement. Il a publié en collaboration avec Gordon Thomas Le livre noir de la CIA (Nouveau Monde éditions, 2007), bientôt traduit en plusieurs langues, et vient de publier 1979, guerres secrètes au Moyen-Orient (Nouveau Monde éditions).
1480. Christophe Colomb multiplie les voyages vers les terres lointaines. Les Sanchez, marins de père en fils, vivent eux aussi la frénésie des explorations. Felipe tient le commerce familial entre l'Espagne et l'Italie, tandis que son frère, Alonso, fait voile vers Madère et les Canaries. Or, voilà plus d'un an que Felipe est sans nouvelles de l'équipage. Et le bruit court que d'effroyables tempêtes ont balayé ces archipels. Colomb lui apprend bientôt que le navire a fait naufrage et qu'il a recueilli les survivants, avant de les voir succomber malgré ses soins. Mais son comportement est étrange. Quel secret cherche-t-il à cacher ? Qu'a donc découvert Diego Colomb dans le coffre de son père ? Ruiné depuis la mort d'Alonso, à la merci des pirates, Felipe parviendra-t-il à percer ce mystère ?
Un roman inspiré par les rapports concordants de Garcilaso de la Vega et du révérend père Joseph d'Acosta, témoins de l'arrivée de Christophe Colomb au Nouveau Monde.
Roger Judenne a publié de nombreux romans pour la jeunesse dont Les Diables de Séville (Rageot, 1988), lauréat du prix Unicef, et Une vie à tout prix (Rageot, 1994) pour lequel il a obtenu le prix du Roman jeunesse.
En pleine épidémie de peste noire, Michel de Nostredame, médecin errant, astrologue et humaniste, prodigue soins et conseils aux malades.
Un jour, il guérit Catherine, une jeune Provençale de religion vaudoise et lui propose de quitter son village pour apprendre à ses côtés l'usage des plantes, et la science de l'univers... De ville en ville, portant robes en toile cirée et masques au long nez, ils offrent leur aide aux pestiférés.
Hélas, un autre mal s'ajoute à la mort noire : les vaudois, considérés comme des hérétiques, sont menacés par le pouvoir royal... Nostradamus connaissait-il le destin de cette communauté ? De quel péril a-t-il voulu sauver Catherine en l'emmenant avec lui ?
Marc Séassau est professeur de lettres. Il a publié de nombreux romans pour la jeunesse, parmi lesquels Nuit blanche (Magnard, 2005) et Le Loup à la voix de miel (Grasset, 2005).