Ils sont là.
Les envahisseurs. Les engloutisseurs de mondes.
Fumée noire, herbe rouge, rayons ardents : ils ne reculeront devant rien pour coloniser la planète. Voraces. Tentaculaires. Impitoyables. Du haut de leurs tripodes, ils foulent au pied toute civilisation, toute vie humaine. Face au ravage, l'homme ne peut rien. Sinon devenir fou. Fuir. Et attendre. Que la nature, comme toujours, reprenne ses droits.
Seul survivant d'un naufrage, Edward Prendick est recueilli sur une île des mers du Sud par un personnage des plus singuliers : le docteur Moreau.
Il découvre avec terreur que l'île est peuplée de créatures monstrueuses, mi-hommes mi-bêtes, vivant sous la domination du docteur Moreau et de son assistant, l'inquiétant Montgomery. Des créatures que de sombres événements vont pousser à la révolte...
«Je vis des arbres croître et changer comme des bouffées de vapeur ; tantôt roux, tantôt verts ; ils croissaient, s'étendaient, se brisaient et disparaissaient. Je vis d'immenses édifices s'élever, vagues et splendides, et passer comme des rêves. Toute la surface de la terre semblait changée - ondoyant et s'évanouissant sous mes yeux. Les petites aiguilles, sur les cadrans qui enregistraient ma vitesse, couraient de plus en plus vite. Bientôt je remarquai que le cercle lumineux du soleil montait et descendait, d'un solstice à l'autre, en moins d'une minute, et que par conséquent j'allais à une vitesse de plus d'une année par minute ; et de minute en minute la neige blanche apparaissait sur le monde et s'évanouissait pour être suivie par la verdure brillante et courte du printemps.»
Auteur de célèbres romans d'anticipation (La Machine à explorer le temps, La Guerre des mondes, L'Île du docteur Moreau...), voix dominante de son temps, l'écrivain britannique H. G. Wells (1866-1946) a porté tout au long de sa carrière un regard acéré sur le monde d'alors. Au coeur d'une oeuvre foisonnante dominée par ses spectaculaires scientific romances, l'amour occupe une place insoupçonnée.
Biologiste de formation, Wells étonne en décryptant les emballements du coeur et du corps, contre une société qu'il juge corsetée, gouvernée par des conventions, contre le mariage. Pleines d'humour, ses fictions empreintes d'une virulente critique sociale, donnent à lire un auteur qui, inspiré de ses propres extravagances sentimentales et sexuelles, se rit des couples mal assortis, applaudit à l'aventure et s'intéresse à l'émancipation féminine. Pour lui, aimer n'est pas un engagement, c'est un acte de liberté.
Cette édition Quarto propose de découvrir ce continent inconnu de l'oeuvre de Wells, au travers d'un choix de nouvelles et de romans - comiques, politiques, fantastiques ou d'inspiration autobiographique. En appendice, des extraits inédits d'un Post-scriptum à sa Tentative d'autobiographie, sorte de confession d'un amoureux fluctuant, font écho aux textes de fiction et brossent le portrait d'un homme complexe, en quête d'un idéal qui s'esquive, en quête de son « Ombre-Amoureuse ».
« Tandis que je considérais avec ébahissement cette sinistre apparition rampant vers moi, je sentis sur la joue un chatouillement, comme si un papillon venait de s'y poser. J'essayai de le chasser avec ma main, mais il revint aussitôt et, presque immédiatement, un autre vint se poser près de mon oreille. J'y portai vivement la main et attrapai une sorte de filament qui me glissa rapidement entre les doigts. Avec un soulèvement de coeur atroce, je me retournai et me rendis compte que j'avais saisi l'antenne d'un autre crabe monstrueux. »
"Faut-il considérer le cambriolage comme une profession, comme un sport, ou comme un art ? Sa technique est trop peu précise pour qu'il soit une profession, et ses prétentions à l'art sont gâtées par l'élément de cupidité qui mitige ses triomphes. En somme, il semble juste de le ranger au nombre des sports, d'en faire un sport pour lequel aucune règle n'a jusqu'à présent été formulée, et dont les prix sont distribués d'une manière dénuée de tout apparat."
Lorsque, le 20 juillet 1969, les astronautes américains de la mission Apollo 11, Neil Armstrong et Buzz Aldrin, posent le pied sur la Lune, ils réalisent un vieux rêve de l'humanité qui a déjà inspiré quelques auteurs, et notamment Herbert George Wells. En effet, dès 1901, ce dernier imagine deux personnages bien différents, le savant Cavor et l'homme d'affaires Bedford, qui, ayant accompli presque secrètement cet exploit, rencontrent les habitants de la Lune et découvrent un nouveau mode de société...C'est dans ce roman qui invite au voyage et à la réflexion qu'apparaît la fameuse « cavorite », ce matériau imaginaire libéré des lois de la gravité qui va permettre aux deux héros de propulser leur engin spatial jusqu'à la Lune. La lecture de récits d'anticipation consacrés, notamment, aux « voyages lunaires » est recommandée dans les programmes en classe de 5e pour illustrer l'entrée « Imaginer des univers nouveaux ». 12/13 ans.
À Kansas City, en cette fin de 19e siècle, tout le monde connaît le grand magasin Boulger, dont le fronton arbore fièrement le nom de son propriétaire. Pourtant, chaque jour la concurrence se fait plus rude et, quand survient un ralentissement des affaires, la faillite menace l'entreprise jusqu'ici prospère. Que faire pour éviter la ruine ? Et si, par un malheureux coup du sort, le magasin était ravagé par le feu ? Il suffirait alors d'empocher les primes d'assurance avant de repartir sur de nouvelles bases avec un bon pactole en poche. Mais pour cela, Boulger a besoin d'un complice. Or, qui mieux que le jeune Tryon, cet employé avide de réussite, calculateur et amoureux de la fille du patron, pourrait se charger de la basse besogne ? Cependant, lorsque le plan mûrement réfléchi est enfin mis à exécution, les événements vont prendre une tournure pour le moins inattendue.
Avec une ironie mordante, Frank Harris dresse le portrait implacable de deux hommes, l'un vaniteux, l'autre ambitieux, prêts à tout pour arriver à leurs fins et d'une société prompte à célébrer des héros là où il n'y a que des hommes ordinaires motivés par leurs intérêts.
Voici 12 nouvelles fantastiques qui transportent le lecteur dans des univers parallèles, tout en le questionnant sur ses rêves, son imagination.
Les multiples héros sortent tous de leur réalité: L'un entre dans un magasin d'objets magiques, un autre s'auto-hypnose et se fait voler son corps par un esprit... dans ces histoires, l'on découvre les transmissions de pensées, le monde des fées, un fantôme inexpérimentée, une nouvelle drogue hyperstimulante... Science-fiction, magie, autre dimension, du fantastique de l'époque qui s'inscrit dans une réalité plus que tangible aujourd'hui.
Dans cette réédition, 4 nouvelles étaient indisponibles depuis 1979, présentées ici dans leur version intégrale: L'histoire du fantôme inexpérimenté, la déification de Jimmy Goggles, les vacances deM. Ledbetter, le coeur de Miss Winchelsea.
Le chef-d'oeuvre horrifique de Wells.
Seul rescapé d'un naufrage, Edward Pendrick est sauvé des eaux par Montgomery et son équipe, en route vers une île tropicale, chargés d'une cargaison d'animaux. Pendrick apprend que Montgomery est l'assistant d'un certain Dr Moreau, qui se livre à d'étranges expériences de vivisection sur des animaux. Débarqué sur l'île, il découvre que ces bêtes sont en réalité le fruit de greffes monstrueuses et d'interventions chirurgicales qui les rendent pareils à des hommes, doués de pensée et de parole.
Une sorte d'harmonie règne néanmoins sur l'île, tant que ces hommes-bêtes restent soumis au docteur qui leur a donné vie et qu'ils obéissent à la « Loi ».
Jusqu'au jour où Pendrick et le Dr Moreau découvrent qu'un lapin a été tué pour être dévoré. La Loi bafouée, la chasse « à l'homme » commence...
Ce roman est suivi de La Machine à explorer le temps, autre classique de H. G. Wells.
Victime d´un naufrage, Edward Prendick est secouru par le navire de Montgomery, assistant du Dr Moreau. A bord du navire l´équipage et une cargaison d´animaux sont en route pour une île où d´étranges expériences scientifiques sont réalisées. Publié en 1896, L´Île du Dr Moreau est un des meilleurs romans de science-fiction qui permet à H. G. Wells de s´interroger sur les dangers de la science au moment où une partie de l´Angleterre s´indigne contre la vivisection et la souffrance animale. L´action de Le Pays des Aveugles, nouvelle publiée en 1904, se situe dans la région des Andes équatoriales sur laquelle s´étend une mystérieuse vallée : le Pays des Aveugles où s´est développée une société aux moeurs bien différentes des nôtres.
Connaissez-vous la Cavorite ? Grâce à cette invention, Bedford, un écrivain à l'âme d'aventurier, et Cavor, un savant idéaliste, parviennent à défier la gravité et, à bord d'un engin sphérique, s'envolent vers la Lune. Au terme d'un long voyage, ils découvrent des cratères gelés qui sont envahis de végétation tropicale dès qu'apparaît le Soleil. Mais les deux explorateurs n'avaient pas imaginé que la Lune puisse être habitée...
Roman d'anticipation dans la droite ligne de Jules Verne, Les premiers hommes dans la Lune mêle aventure, réflexions sociale et politique d'une étonnante modernité.
Qui était Oscar Wilde ?
« Je l'ai connu pendant près de vingt ans, intimement, depuis l'université jusqu'à sa mort. Je l'ai vu au temps des luttes de ses débuts, puis soulevé par la vague culminante du succès pour s'effondrer l'instant d'après dans l'abîme de la haine et du mépris populaires. Je l'ai visité dans sa prison, j'ai partagé ses joies quand il fut libre. Je l'aimais du commencement à la fin, comme nous autres, mortels, pouvons aimer, avec des interludes de vaines colères et de désaccords passagers, mais somme toute, avec une admiration enthousiaste et une affection constante. » Frank Harris fait ici le portrait d'un artiste d'exception, causeur érudit à l'humour décapant et à la voix ensorcelante, dandy extravagant dont la flamboyance fascine et agace, auteur brillant de textes drôles et satiriques tout comme d'ouvres à la beauté profonde et douloureuse. Mais sous le regard à la fois critique et admiratif de Harris, Oscar Wilde apparaît aussi dans toute sa complexité, ses ambiguïtés, ses faiblesses : un homme victime de ses passions et d'une société dont Harris fustige le puritanisme, l'étroitesse d'esprit et l'injustice.