Un chalet cossu, avec terrasse donnant sur un lac, quelque part en France, en 2010. La famille Tarvel et les enfants de Belkacem se réunissent pour célébrer les dix-huit ans de Lina, fille unique de Jambet et de Fella. Tandis que la principale intéressée se fait attendre, la fête familiale voit surgir les rancoeurs d'une amitié multigénérationnelle fondée pendant la guerre d'Algérie. Les convives, soutenus par des présences tutélaires (fantômes, psychothérapeutes et autres consorts), rejouent malgré eux une tragédie fameuse et laissent à entendre qu'il y a quelque chose de pourri au royaume des vivants. Jambet/Hamlet et Fella/Ophelia, fragilisés à des degrés divers par l'époque qui les a engendrés, verront-ils le fruit de leur amour atteindre sa majorité et prendre sa liberté?
La légèreté de ton de cette comédie au rythme de vaudeville est au service d'une profonde réflexion sur le thème universel de l'entrelacement de la mort, de la folie et de l'art, avec pour toile de fond les non-dits de la guerre d'Algérie et la douleur des Harkis. Avec En fleur et en os, Nancy Huston nous offre une pièce de théâtre puissante, tout en nuances, qui est à la fois oeuvre poétique et manifeste contre tous les obscurantismes.
Un monde s'écroule. Il faut fuir ou essayer de s'adapter. C'est ce que font les personnages des deux pièces et des sept nouvelles réunies dans ce volume. On y assiste à la retraite de l'armée blanche depuis le nord de la Crimée jusqu'à Constantinople et à la naissance des appartements communautaires moscovites, aux violences de la guerre civile et aux stratagèmes déployés pour tenter de conserver l'intégralité de son logement. À la gravité onirique de la Fuite fait pendant le comique endiablé de l'Appartement de Zoïka. Mais malgré la diversité des registres, on voit circuler entre les pièces et les nouvelles des motifs dont certains annoncent le Maître et Marguerite : nostalgie de l'ordre ancien, bourreau dialoguant avec le spectre de sa victime, cohabitation forcée, incendies, travestissements cocasses, puissance quasi magique du moindre papier officiel. Ces histoires d'exil et de survie donnent la mesure de l'immense talent de dramaturge et de nouvelliste de Mikhaïl Boulgakov.
Berbéris : Angèle et Élodie se rencontrent au lavomatic. Élodie est autant extravertie qu'Angèle est timide, et pourtant, une amitié se noue entre les deux jeunes filles de 19 ans. Au fur et à mesure de leurs conversations à la fois absurdes, poétiques, philosophiques ou très concrètes, passant du coq à l'âne, Élodie et Angèle se livrent, sans que l'on sache jamais où se trouve la réalité, sans pouvoir distinguer le réel du fantasme. La scène de la rencontre au lavomatic, récurrente, nous entraîne sur de fausses pistes : a-t-elle eu lieu ? Est-elle le fruit de l'imagination des jeunes filles ? Se répète-t-elle simplement, mêlant habitudes tristes et atmosphères farfelues ?
Un duo aux dialogues vifs idéal pour deux jeunes comédiennes jouant dans un rythme élevé, avec quelques pauses plus introspectives.
Givrée : Charlotte, caissière dans un supermarché, se retrouve malencontreusement enfermée dans la chambre froide alors qu'elle fume une cigarette lors de sa pause. Givrée est son monologue, entre hallucinations et espoirs d'être retrou- vée, délires langagiers et rêve éveillé.
Monologue traversé de voix ou soliloque délirant, une véritable partition sur la langue qui se délite peu à peu.
DISTRIBUTION : Deux femmes (Berbéris) une femme (Givrée).
GENRE : Comédies dramatiques.
Bien qu'il déteste ce genre de célébration, Paul reçoit la visite de ses deux filles et de son gendre venus fêter son anniversaire. Stéphanie, célibataire, est agent immobilier. Sa soeur Caroline s'attache aux tâches ménagères et aux traditions avec une obstination maniaque. Flanquée d'un mari toujours stressé, soudé à son téléphone portable, elle cache le naufrage de son mariage, en couvant d'attentions sa fille, qui n'a pas voulu se joindre à eux. En prospectant aux alentours de la maison familiale, Stéphanie a remarqué, dans une villa à vendre, une photographie où figure son père. Cette découverte va bouleverser les certitudes de chacun.
Une comédie douce-amère, comme une tarte au chocolat relevée de quelques gouttes de piment.
Faire se rencontrer sur scène les sciences et le théâtre ? Quelle drôle d'idée ! C'est pourtant ce que chercheurs et artistes entreprennent désormais avec succès. Réalisations collectives et réflexions individuelles explorent, dans cet ouvrage, les voies surprenantes d'une synergie créative entre scientifiques et professionnels du théâtre.
(de 4 à 15 hommes et de 4 à 13 femmes) Cette comédie à multiples facettes entre par infraction dans la chambre d'un hôtel modeste et vieillot pour y observer quelques-uns des voyageurs qui s'y sont arrêtés, qui y ont dormi ou pas. Ces instantanés de vies, ces photographies volées à des anonymes qui nous ressemblent, présentent une galerie de personnages si banals qu'ils en deviennent pittoresques. Chacun réagit suivant les circonstances qui l'ont amené dans cette chambre : un coin du voile se lève sur leurs caractères, leurs petits défauts ou leurs légères inquiétudes. Les vies prennent tout leur sens, surveillées par une jeune femme de chambre prénommée Garance. Ne serait-ce pas un subtil hommage à Jacques Prévert et à Marcel Carné ? Tous deux, comme Christine Reverho, aimaient les gens simples, ceux qu'on côtoie tous les jours. Ils les ont imprimés sur pellicule, Christine les met en lumière sur un plateau de théâtre où l'ampoule d'une lampe de chevet vacille au gré des émotions.
Quel bonheur pour les comédiens qui seront chargés de leur donner chair et âme !
(de 4 à 15 hommes et de 4 à 13 femmes) Cette comédie à multiples facettes entre par infraction dans la chambre d'un hôtel modeste et vieillot pour y observer quelques-uns des voyageurs qui s'y sont arrêtés, qui y ont dormi ou pas. Ces instantanés de vies, ces photographies volées à des anonymes qui nous ressemblent, présentent une galerie de personnages si banals qu'ils en deviennent pittoresques. Chacun réagit suivant les circonstances qui l'ont amené dans cette chambre : un coin du voile se lève sur leurs caractères, leurs petits défauts ou leurs légères inquiétudes. Les vies prennent tout leur sens, surveillées par une jeune femme de chambre prénommée Garance. Ne serait-ce pas un subtil hommage à Jacques Prévert et à Marcel Carné ? Tous deux, comme Christine Reverho, aimaient les gens simples, ceux qu'on côtoie tous les jours. Ils les ont imprimés sur pellicule, Christine les met en lumière sur un plateau de théâtre où l'ampoule d'une lampe de chevet vacille au gré des émotions.
Quel bonheur pour les comédiens qui seront chargés de leur donner chair et âme !
Après une bavure de l'armée, des citoyens d'un quartier populaire de Kinshasa sont invités à déterminer le montant de l'indemnisation versée aux familles des victimes. Comment évaluer le prix d'un être humain? À cette question cynique répond un débat vif et caustique sur la situation socio-politique du quartier et, plus largement, sur l'état du monde.
Qui n'a jamais songé à tout quitter, pour tout recommencer ? Disparaître pour refaire totalement sa vie. Martin Terrien a l'opportunité de franchir ce pas. Grâce à la société Data Face, il est effacé socialement et numériquement. Il se voit libre mais très vite le sens des priorités lui est rappelé. Il apprend alors à ses dépends que les données numériques sont l'or de demain et qu'on ne plaisante pas face aux géants du numérique.
« Vous l'avez vu, le tableau oe
Ce tremblé gris, noirâtre, ces collines mal faites.
Ces couches de vernis...
J'ai fait pas mal de musées, mais ça, ça dépasse tout. Il paraît que le conservateur, ce Chalbin, est un type pas très net. »
Au comptoir de l'unique bistrot d'un village dépeuplé par l'exode rural, pour échapper à leur destin mortifère, patrons et clients inventent pour blaguer de fausses nouvelles... dont certaines pourraient être des prophéties autoréalisatrices.
Comédie pour 6 à 10 comédiens
« Ca claque comme un dessin de Luz comme une saillie de Desprogres comme un coup de tonfa sur un smicard. » Guillaume MEURICE Inspiré des travaux du critique littéraire et historien Henri Guillemin, Monsieur Henri nous invite à dépoussiérer le roman national dans une conférence aussi drôle que caustique. Haut en couleur, loufoque, fort en gueule, ce conférencier sans égal, « bolchévique, catholique et misogyne », virevolte et explore 2000 ans d'histoire du centre-gauche ! De Jésus (ici représenté sous les traits d'un paléo syndicaliste) à Robespierre, de Voltaire à Adolphe Thiers, c'est une quinzaine de personnages qui prennent vie pour témoigner et nous rappeler quel fut leur rôle dans l'histoire. Trahison, perfidie et opportunisme sont au rendez-vous !
A l'instar de Guillemin, Monsieur Henri s'attaque à la partialité et à l'histoire « bien pensante », invité qu'il est par le très sérieux mais surtout très fictif Comité anti-propagande. L'occasion pour Henri de dérouler son plan chronologique et de dévoiler les omissions ou enjolivements d'une histoire écrite par les vainqueurs.
La pièce se double d'un essai inédit, « Henri Guillemin et après », sous la plume d'Antoine Resche docteur en histoire, vulgarisateur et créateur de la chaîne Youtube Histony.
Le zeste d'orange bleue se range dans la catégorie des antidépresseurs.
Notice et mode d'emploi Composition?:
Un appartement, Constance, un contrôleur de vie, Messie, Ange.
Mode d'administration :
A lire assis, debout ou couché.
Mises en garde et précautions d'emploi?:
Peut provoquer crises de rire et grincements de dents.
Effets indésirables?:
Irritations possibles pour les lecteurs qui estiment qu'on ne peut pas rire de tout.
Incompatibilités?:
Les sujets présentant des symptômes d'hypertrophie de la foi sont priés d'éviter tout contact avec ce livre.
En cas de doute, demandez conseil à votre libraire.
Ernst Toller (1893-1939), poète et dramaturge expressionniste allemand, s'engage dans le premier gouvernement de la République des Conseils de Bavière créée en avril 1919. D'abord condamné à mort, il voit sa peine commuée en cinq ans de prison. Ce drame, créé en 1927 par la compagnie d'Erwin Piscator à Berlin, est perçu, selon un critique de l'époque, «plus que de l'Art».C'est la vie de l'auteur, c'est l'Allemagne des années 1920, et ses déchirements socio-politiques. Ernst Toller s'exile en 1933 aux États- Unis, où il se suicide en 1939.
Paul, surnommé l'escargot par son entourage, marie sa fille Margot. Cette dernière, prenant brusquement conscience que son ami Flavien ressemble à son escargot de père, ne veut plus convoler en justes noces. Affolement général ! La belle-famille envahit la maison de la « presque mariée », bien résolue à y trouver gîte et couvert pour quelques jours. L'arrivée inattendue d'un vieux copain de régiment, SDF déprimé, et le retour du fiancé, habillé en bonze, psalmodiant des pensées bouddhistes de sa composition, vont faire de Paul un bouc-émissaire tout trouvé. Mais attention, l'escargot a le réveil brutal et l'humeur belliqueuse. Ceux qui l'ont réveillé risquent d'en baver...
Double jeu (3 hommes, 4 femmes).
Il y a des cadavres qu'il n'est pas bon de déterrer. Charlie a convié six anciens camarades de lycée à se réunir chez elle. La soirée s'annonce joyeuse malgré les caractères de chacun, leur évolution, leurs ressentiments. 35 ans ont passé mais n'ont pas su effacer le souvenir (le remords) d'un « accident » survenu lors d'une fête trop arrosée. Un message anonyme déclenche un véritable tsunami dans cette fausse amitié diluée dans une chasse au coupable que n'aurait pas reniée Agatha Christie.
Ça reste entre nous (2 hommes, 2 femmes).
Les parents des mariés pensent ne rien avoir en commun. Les uns sont des grands bourgeois, les autres revendiquent leur statut de petits commerçants. Mais une révélation explosive transforme ce quatuor si mal assorti en un remake de Roméo et Juliette en négatif chez des sexagénaires. Sauf qu'ici personne ne mourra ! Une comédie alerte, imprévue, où le vernis des apparences craque pour le meilleur et pour le rire.
Iris et Clémentine, l'une est grande, l'autre petite, l'une blonde, l'autre brune. Elles se retrouvent après plusieurs années et se souviennent de leur enfance ; leurs histoires familiales, histoires d'amitiés, de rivalités, de complicités, de jalousie, et parfois d'humiliation. C'est ainsi qu'elles se sont construites, en tant qu'adultes et en tant que femmes: entre petites anecdotes et grands bouleversements de la vie...En filigrane cette pièce dépeint l'enjeu de la performance, symbole de réussite sociale, la norme et l'image de soi.
Une grande question se pose à l'homme : quelle position prendre dans cette contradiction entre la liberté individuelle et l'usage social ? En évitant de surestimer son égo, NDickou a bien choisi d'être conviviale, ouverte aux autres. Ayant un sens élevé de ses prérogatives, elle ne cesse de s'évertuer à jouer convenablement son rôle d'épouse. Son caractère est cependant incompatible avec celui de son époux, Fouadou dont la position est à l'extrême opposé de l'altruisme et qui met sa liberté au-dessus des convenances sociales.
Le torchon brûle. Le couple vacille. Pourra t-il s'accrocher et durer ?
NDickou parviendra-t-elle à rendre Fouadou, enfin, raisonnable ?
Pendant 20 ans, dans le cadre de ses activités en télévision et en radio, Fabrice Brouwers a beaucoup écrit, mais jamais de fiction. L'idée de départ de la pièce, il l'a eue il y a très longtemps. Et puis un jour, alors qu'il a quitté la Belgique et le milieu audiovisuel, sa tête et ses doigts se sont connectés. L'étrange phénomène s'est enclenché : l'histoire s'est écrite sous ses yeux, les personnages sont entrés dans sa vie, il a appris à les connaître et... à s'y reconnaître.
Isabelle et Sébastien, la quarantaine, vivent avec leur fille Marina, 18 ans, dans un quartier pavillonnaire du Vercors. En ce début d'été, Sébastien, misanthrope et doux dingue, les embarque dans un projet profondément absurde. Que naîtra-t-il de ce moment hors du temps et hors des gens où les souvenirs enfuis s'invitent ? Des conversations infinies, cathartiques et drôles, des plongées dans l'intériorité des personnages, des rembobinages de passés décomposés et des instants de vie très singuliers. Sous les radars, il y avait donc des ondes restées jusque-là indétectées.
Une ancienne comédienne bon chic, bon genre règle la consommation d'un client dans un salon de thé et annonce à ce dernier qui s'en étonne que c'est tout simplement parce qu'elle veut coucher avec lui. Ce monsieur refuse ses avances, à savoir lequel des deux aura le dernier mot ?
Un jeune manipule ses parents pour gagner de l'argent facilement afin de réparer une de ses sottises. Comment cet adolescent en désaccord avec son père va fonder « la secte des pêcheurs de lune » à travers quelques portraits propres à la société actuelle pour gagner un maximum de fric sans avoir à travailler... La morale sera-t-elle sauve quand la clé de l'équilibre s'appelle l'amour ?
Marjorie décide d'aller se mettre au vert dans une maison qu'elle vient d'hériter de son oncle au plus profond du Bourbonnais... Mais il s'avère que cette maison est hantée et que l'esprit a des comptes à régler entre les membres de toute sa famille qui vont défiler du monde des vivants à celui de l'au-delà...