«Ce livre est a` la fois une danse, un chant et un e´clat de lune, mais par-dessus tout, l'histoire qu'il raconte est, et restera a` jamais, celle de la Petite Indienne.» La Petite Indienne, c'est Betty Carpenter, ne´e dans une baignoire, sixie`me de huit enfants. Sa famille vit en marge de la socie´te´ car, si sa me`re est blanche, son pe`re est cherokee. Lorsque les Carpenter s'installent dans la petite ville de Breathed, apre`s des anne´es d'errance, le paysage luxuriant de l'Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses fre`res et soeurs, Betty grandit berce´e par la magie imme´moriale des histoires de son pe`re. Mais les plus noirs secrets de la famille se de´voilent peu a` peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l'e´criture : elle confie sa douleur a` des pages qu'elle enfouit sous terre au fil des anne´es. Pour qu'un jour, toutes ces histoires n'en forment plus qu'une, qu'elle pourra enfin re´ve´ler.
Betty raconte les myste`res de l'enfance et la perte de l'innocence. A` travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir re´parateur des mots et donne naissance a` une he´roi¨ne universelle.
« Je n'aime pas la mort. Mais je sais ce que je lui dois. Sans elle, la vie serait synonyme de l'ennui. La mort nous interdit de prendre la vie à la légère. Ce n'est pas son moindre mérite. C'est pour cela que je dessine pendus & suicidés depuis trente ans. Pour me rappeler qu'au bout du chemin, il n'y aura pas la possibilité de remettre une pièce dans la machine.
J'ai couvert des centaines de feuilles. Sur les routes, dans les cabanes, à bord des bateaux, je griffonnais. J'ai cinquante ans aujourd'hui, la mort m'a plutôt épargné, preuve que ma méthode était la bonne.
Ces dessins ne trahissent aucun goût pour le macabre : Au contraire, les petits pendus de mes carnets me sourient et me serinent en latin (la mort parle toujours le latin) : memento mori. Souviens-toi que tu es mortel. Dans le brouhaha d'une vie en fête, dans le contentement de soi et dans le désordre de nos heures, on aurait tendance à l'oublier. C'est un tort. » .
Sylvain Tesson
Savez-vous quel est le lien entre la mort de Robespierre le 28 juillet 1794 et le jazz ? Le jazz est-il vraiment né à Storyville ? Quelle est l'origine du mot « jazz » ?
Après le succès de son premier opus, Sur les routes de la musique, André Manoukian revient avec 40 nouvelles chroniques qui retracent l'histoire du jazz. Un art qui prend racine en Afrique, mère de toutes les musiques, et grandit aux Amériques avec les esclaves qui donnent naissance au jazz afro-cubain, au gospel, au reggae candomblé. Ce genre musical retourne au berceau africain avec les musiques éthiopiques, l'afro beat, la rumba congolaise, mais aussi - et de manière beaucoup plus contemporaine - via maître Gims et Aya Nakamura...
Du quadrille au cake-walk, de Bussy à Miles Davis, de Paris à La Nouvelle-Orléans, André Manoukian nous initie à cet art et nous dévoile par touches les petites histoires qui ont fait la grande musique.
- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai.
- Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con.
- Qu'est-ce qui t'intéresse alors ?
Zazie ne répond pas.
- Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu'est-ce qui t'intéresse ?
- Le métro.
C'était l'été de la mort de Coltrane, l'été de l'amour et des émeutes, quand une rencontre fortuite à Brooklyn guida deux jeunes gens dans la vie de bohème, sur la voie de l'art. Patti Smith et Robert Mapplethorpe avaient vingt ans ; elle deviendrait poète et performeuse, il serait photographe. À cette époque d'intense créativité, les univers de la poésie, du rock and roll et du sexe s'entrechoquent. Le couple fréquente la cour d'Andy Warhol, intègre au Chelsea Hotel une communauté d'artistes et de marginaux hauts en couleur, croise Allen Ginsberg, Janis Joplin, Lou Reed.
Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 1960-1970. Avec pudeur et émotion, Patti Smith retrace l'ascension de deux gamins inséparables qui insufflèrent la même énergie à leur vie qu'à leur art.
« Il y a une bête au Tibet que je poursuis depuis six ans, dit Munier.
Elle vit sur les plateaux. Il faut de longues approches pour l'apercevoir.
J'y retourne cet hiver, viens avec moi.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges, dit-il.
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire. »
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy:première femme cinéaste du monde.Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord:la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà «mordue par le démon du cinéma», elle n'a qu'une obsession:raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction...Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7? art qu'elle a «aidé à mettre au monde»; elle se réhabilite.Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
Personnalité fascinante, Rosa Bonheur (1822-1899) est l'artiste des paradoxes. Créatrice hors norme encore trop méconnue, elle fut pourtant la meilleure artiste animalière de son temps et sut imposer, dans ce XIX? siècle très corseté, sa liberté et son indépendance.Sans anthropomorphisme ni sentimentalisme, ses peintures et dessins insufflent la vie aux animaux qu'elle observait inlassablement. Plus que jamais, au XXI? siècle, regarder l'art de Rosa Bonheur nous permet une nouvelle rencontre avec le vivant, et nous aide à mieux habiter le monde.Réalisé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste, cet ouvrage polyphonique accueille de nombreux spécialistes à la croisée de divers champs disciplinaires afin de donner à voir toute la richesse et la modernité de Rosa Bonheur.
Les mangas rencontrent dans le monde entier un succès considérable qui ne se dément pas. Fruits d'une longue tradition artistique, ils trouvent leur origine dans les peintures anciennes du VII? siècle. Des scènes comiques illustrant paravents et rouleaux peints aux démons peuplant les récits de Mizuki Shigeru, de la manga d'Hokusai à Tezuka Osamu surnommé «le dieu du manga moderne», de la naissance des gekiga dans les années 1950 aux mangas One Piece ou Demon Slayer, c'est toute l'histoire de cette forme d'expression si vivante qu'il nous est donné d'approcher dans sa richesse et sa diversité, des origines à nos jours.
«J'ai été arrêté un jour dans une rue par un expert spécialisé en attributions de peintures du XIXe siècle. Il savait que j'avais parlé des Arts incohérents dans l'un de mes livres et voulait me dire qu'il avait trouvé dans une malle vingt-deux oeuvres de ces fameux anartistes! Pendant plus d'une dizaine d'années, ces Incohérents ont réalisé des expositions à Paris où l'humour, la drôlerie, la farce, l'ironie, la dérision ont mené le bal en générant la révolution qu'effectue un jour Marcel Duchamp. Car les premiers ready-made, ce sont eux - un rideau de fiacre exposé par Alphonse Allais. Le premier monochrome, c'est eux -Alphonse Allais et Pierre Bilhaud signent une Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige (1883) qui est un simple bristol blanc... Les premiers happenings, ou les premières oeuvres conceptuelles, ce sont aussi eux. Duchamp et Breton connaissaient ce courant esthétique révolutionnaire dont seuls subsistent les catalogues dont on aurait même pu penser, tant leur délire était grand, qu'ils étaient eux-mêmes des oeuvres conceptuelles d'expositions n'ayant jamais eu lieu! Nous savons désormais que ça n'est pas le cas.» Michel Onfray
" Vers 15 ans, j'ai rencontré l'objet de mon désir. C'était dans un livre consacré à la peinture italienne : une femme vêtue d'un corsage blanc se dressait sur un fond noir ; elle avait des boucles châtain clair, les sourcils froncés et de beaux seins moulés dans la transparence d'une étoffe." Ainsi commence ce récit d'apprentissage : parla contemplation de Judith décapitant Holopherne. Plongeant dans la vie terrible et passionnée du Caravage, Yannick Haenel enquête.
Comment cet artiste génial peignait-il ? Que cherchait-il à travers ces scènes de crime, ces têtes coupées, cette couleur noire qui envahit peu à peu tous ses tableaux ? Parcourant l'Italie de la fin du XVIe siècle, ravagée par la peste, l'auteur s'applique à chercher dans les détails des tableaux une vérité sacrée, dont il nous livre la clé.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Simon Hantaï (1922-2008), la Fondation Louis Vuitton organise une importante exposition rétrospective de l'oeuvre de l'artiste (du 18 mai au 29 août 2022). D'origine hongroise, Hantaï s'installe à Paris en 1948, ville où il réalise l'ensemble de son oeuvre, d'une fécondité et d'une originalité exceptionnelles, qui le conduira à représenter la France à la 40? Biennale de Venise en 1982.
Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l'écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l'écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite.Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles - trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi - les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger.À ces contraintes sociales s'ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d'authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide.Cet ouvrage dresse le portrait d'une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu'à l'époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan - ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy - en passant par les incontournables soeurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.
Par quelle magie, quand l'humour de tous les autres grands auteurs ne cesse de s'affadir avec le temps, sa force comique conserve-t-elle, aujourd'hui encore, toute sa puissance ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral et de ses variations, premier moteur de ses pièces, devient-il, sous sa plume, un instrument de précision capable de dévoiler les motivations les plus secrètes des personnages ?
C'est que Molière est le seul auteur (hormis peut-être, à ce niveau, Charlie Chaplin) dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Au demeurant, si l'on veut en révéler toute la profondeur, il faut aborder ses comédies comme des partitions musicales : pour nous faire ressentir les vrais enjeux de la pièce, les acteurs doivent y déchiffrer les émotions, sans cesse changeantes et surprenantes, qu'ils auront à vivre sur la scène. Chez Molière, en effet, ce sont les émotions qui révèlent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent.
Sous cet angle, l'originalité de Molière apparaît avec une évidence et une simplicité nouvelles : les milliers d'ouvrages brillants qui lui ont été consacrés ont eu tendance à estomper les intentions du dramaturge, à force d'interprétations conceptuelles, morales, esthétiques ou historiques. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e Sociétaire de la Comédie française, Francis Huster.
Henk van Rensbergen is a Boeing 787 pilot who flies around the globe. While his crew rests at the swimming pool, he goes out to explore abandoned places in our world. From the breakaway state of Abkhazia, a floating warship cemetery in France, a forgotten love hotel in Japan to an abandoned rail depot in Detroit, van Rensbergen searches for the beauty of their desolation and pinpoints the richness of their decay. Van Rensbergen is a pioneering urban explorer. His Abandoned Places photo books (1, 2, 3 and The Photographer's Selection) have been highly successful. This complete revised edition shows his most iconic photos of the past 25 years, including new unpublished material and anecdotes.
Depuis 1955, le concours annuel World Press Photo est le rendez-vous mondial du journalisme visuel. Ce livre présente les gagnants du World Press Photo 2020, à travers les images les plus marquantes et les reportages les plus convaincants qui ont été retenus parmi les 73 966 photos prises par 4282 photographes de 125 pays. Sélectionnés par un jury indépendant de professionnels, les gagnants des prix sont mis à l'honneur dans ce document empreint d'émotions et représentatif du meilleur journalisme visuel de l'année 2019.
A selection of the 150 most beautiful and inspiring hotels in the world - each having a unique story to tell.
From Paris to New York, from New Zealand to the Arctic. By Debbie Pappyn, Travel Journalist. - Enjoy!