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De la supériorité des femmes dans l'exercice du pouvoir.
Des dirigeantes d'exception n'ont cessé d'enrichir le riche livre d'heures de notre histoire de l'Antiquité à nos jours. Sous la direction d'Anne Fulda, historiens et journalistes racontent les vies exceptionnelles de ces femmes d'Etat, de Cléopâtre à Angela Merkel, en s'attachant non seulement à dresser leurs portraits politiques et intimes mais aussi et surtout à ausculter pour la première fois leur façon d'exercer le pouvoir au quotidien et dans la gestion des grandes crises qu'elles ont su souvent gérer d'une main de maître.
Un livre sans précédent qui détruit pour de bon le mythe d'une supposée prédisposition des hommes dans la gestion des affaires publiques.
En 1999, l'entourage de Boris Eltsine lui cherche un successeur. Pourquoi pas un ancien agent du KGB sans envergure, Vladimir Poutine, parfaite marionnette ? Mais voilà que, dès son arrivée au pouvoir, le jeune et terne réformateur démocrate imaginé par les oligarques et rêvé par l'Occident révèle sa vraie nature : celle d'un ancien truand devenu le parrain d'un clan mafieux qui met la Russie en coupe réglée, étouffant toute forme de contestation par la violence et la terreur.
Masha Gessen livre ici une enquête journalistique indépendante sans précédent, fondée sur des témoignages et des documents inédits. En prenant des risques réels - et faisant l'objet de menaces et d'intimidations dans la Russie de Poutine -, son objectif est de dévoiler la face obscure de l'« homme sans visage ».
Cette édition comporte un long avant-propos sur l'invasion de l'Ukraine au printemps 2022.
D'origine russe, Masha Gessen a vécu aux États-Unis avant de revenir s'établir en Russie, en 1991, comme journaliste pour la presse internationale, dont le New York Times, l'International Herald Tribune, Vanity Fair ou Slate. On lui doit de nombreux ouvrages sur la Russie post-soviétique.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange, Sylvie Lucas et Marie-France de Paloméra
La première biographie en France consacrée au président ukrainien.
Depuis le 24 février 2022, Volodymyr Zelensky s'est métamorphosé en chef de guerre, incarnation de l'héroïsme et de la résistance de tout un peuple, qui lutte à la vie à la mort pour sa liberté.
L'ancien comédien et animateur télé n'était pourtant pas destiné à ce rôle. Qui est cet homme arrivé en politique par effraction et sur les épaules duquel repose une partie du destin de l'Europe ?
Régis Genté et Stéphane Siohan, tous deux sur le terrain, nous livrent une enquête au plus près de ce personnage hors du commun.
Qui se souvient de Lamartine ? Qu'il a été candidat à la première élection présidentielle française ? Qu'on lui doit le suffrage universel, l'abolition de la peine de mort en politique, la seconde abolition de l'esclavage, la conservation du drapeau tricolore et tant d'autres choses encore ? À la parution des Misérables, en 1862, Marianne de Lamartine, la discrète épouse du poète, qui a parfois tenu la plume pour lui, décide de prendre la parole pour défendre l'action de son mari résolu à se taire à tout jamais. Car, pour avoir récusé les Rouges comme les Royalistes, le candidat malheureux a pu mesurer combien nul n'est prophète en son pays.
À la manière d'une feuilletoniste, Marianne de Lamartine nous raconte la vie du plus méconnu de nos hommes illustres, poète éclatant des Méditations de 1820 mais aussi historien et homme d'État. On croise les écrivains engagés de l'époque, au premier rang desquels Victor Hugo. Tous ou presque vont d'abord s'enthousiasmer pour cette révolution pacifique où semble enfin poindre la lumière, lumière qui dura ce que dure le printemps des peuples...
Comment les réflexions d'Arendt sur la condition humaine peuvent-elles nous aider à comprendre la société dans laquelle nous vivons ?
Hannah Arendt est l'une des plus importantes philosophes du XXe siècle. Elle a analysé les événements de son époque : les totalitarismes, la crise des droits de l'homme, le phénomène du mal absolu ou encore la société de masse moderne. Ses réflexions politiques ont été déterminantes et contribuent aujourd'hui encore à penser le monde dans lequel nous vivons.
En suivant sa biographie, cet ouvrage analyse son oeuvre, des Origines du totalitarisme, livre publié en 1951, à La Vie de l'Esprit (1978). Une excellente façon de comprendre la pensée politique d'Arendt.
En vieil islandais, sprakkar signifie « femmes extraordinaires ». Et c'est ce que sont les Islandaises. Des femmes fortes qui, dès les origines de l'île, se sont imposées aux côtés des hommes pour faire de cette terre hostile un modèle de modernité et de parité. Aujourd'hui, l'Islande est reconnue comme le pays le plus égalitaire au monde. À travers son propre témoignage et ceux de femmes islandaises de tous horizons (alpiniste, sexologue, mairesse, footballeuse...), Eliza Reid, première dame d'Islande, retrace l'histoire de ce combat pour l'égalité et décrit toutes les batailles qu'il reste à mener pour que les femmes obtiennent les mêmes droits et le même statut que les hommes.
À travers seize portraits inoubliables, Charles Zorgbibe nous révèle - ou nous rappelle - l'action secrète des éminences grises, ces hommes qui dans l'ombre des puissants ont, pour une part souvent déterminante, façonné le monde où nous vivons.
Pleins feux sur les figures de l'ombre.
Si la politique est un théâtre, le rôle d'éminence grise est l'un des plus convoités. L'expression remonte au règne de Louis XIII, où elle désigna le père Joseph, conseiller officieux du cardinal de Richelieu.
Elle franchit ensuite les frontières, en Allemagne pour désigner le baron Holstein, proche du Kaiser Guillaume II, ou aux États-Unis pour qualifier Harry Hopkins, " le Raspoutine de la Maison Blanche ". Mais elle a aussi pu s'appliquer, ponctuellement, à des figures aussi variées que Beaumarchais, Rudyard Kipling, André Gide ou encore Jean Monnet.
Il fallait tout le talent de Charles Zorgbibe pour nous dévoiler, en seize portraits brillants, vifs et savoureux, l'action discrète de ces personnages qui, dans l'ombre des puissants, ont infléchi le cours de l'Histoire et contribué à façonner notre monde.
De ses premiers pas au Zimbabwe jusqu'aux jeux Olympiques, son mariage de conte de fées et sa maternité, la journaliste sud-africaine Arlene Prinsloo fait la lumière sur la vie de Charlene, princesse de Monaco, dont la personnalité mystérieuse ne cesse de fasciner.
L'étonnant destin de la nageuse devenue princesse de Monaco Lorsque le 1er juillet 2011 Charlène Wittstock épouse le prince Albert II de Monaco lors d'un mariage suivi dans le monde entier, la presse fait déjà état de rumeurs quant aux doutes et frustrations de la jeune mariée.
Depuis, la nageuse olympique est restée dans le viseur des paparazzi et à la une des tabloïds du monde entier. La pétillante Sud-Africaine se sent-elle à sa place au sein de la cour monégasque ? S'agit-il d'un mariage de convenance ? Que cachent vraiment ses problèmes de santé ?
Cette première biographie de la princesse revient sur la vie de la jeune femme, de son enfance au Zimbabwe jusqu'aux Jeux olympiques, son histoire d'amour avec le prince, son mariage de conte de fées et sa maternité (Jacques et Gabriella, les jumeaux princiers, sont nés en décembre 2014), son long séjour en Afrique du Sud et son difficile retour dans la principauté...
Cette biographie dépeint le parcours d'une femme en quête de bonheur, pour elle comme pour les siens, et raconte comment Charlène s'efforce de trouver sa place au sein d'une cour au protocole strict.
Dix ans après une première publication en 2012, la réédition de Notre force est infinie est l'occasion de redécouvrir le parcours de Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix en 2011 pour s'être opposée courageusement à la guerre civile au Liberia.
Chronique poignante de l'émancipation d'une femme, récit d'un engagement passionné, portrait d'une Afrique où renaît l'espoir, la réédition d'un livre majeur, bouleversant, passionnant, par la lauréate du prix Nobel de la paix.
Leymah Gbowee est une toute jeune fille quand, en 1989, le dictateur Charles Taylor prend le pouvoir au Liberia, marquant le début d'une lutte tribale qui met le pays à feu et à sang. Rien ne disposait Leymah Gbowee, issue d'une famille modeste, mère célibataire de quatre enfants à vingt-cinq ans, sans diplôme, à devenir l'une des plus importantes militantes pour les droits des femmes et pour la paix. Et pourtant, à force de courage, elle fonde le Women of Liberia Mass Action for Peace, une coalition de chrétiennes et de musulmanes inédite dans le pays, et organise un spectaculaire mouvement de résistance à l'oppression qui changera à jamais la face du Liberia.
Notre force est infinie est le récit sans fard d'une vie hors du commun, celle d'une femme qui décide de se révolter contre la violence meurtrière des hommes. C'est surtout le rappel, indispensable aujourd'hui, qu'il ne faut jamais cesser de croire en notre puissance politique et collective.
L'Occident s'est longtemps trompé sur Poutine. Fermant les yeux sur les nombreux signaux d'alarme émis par son régime dès les premiers jours, il a vu en lui un chef « pragmatique » dont la préoccupation principale est de s'enrichir et d'enrichir ceux qui le servent. Mais pour Poutine, l'argent est avant tout l'instrument indispensable de la puissance, qui permet d'acheter des hommes et des armes.En politique intérieure et en politique étrangère, l'évolution de la Russie poutinienne suit une trajectoire parallèle. Dès que Poutine se sent en position de force, la corruption et la cooptation, sans être abandonnées, cèdent la place à l'intimidation et la terreur : les opposants sont empoisonnés, les États voisins sont agressés, les pays occidentaux menacés de frappes nucléaires s'ils ne se soumettent pas à la volonté de Moscou.Le poutinisme est un phénomène inédit dans l'histoire, un régime nihiliste obsédé de puissance, qui s'adonne à la nuisance sans le moindre motif rationnel, sans le prétexte d'une idéologie articulée, au détriment même des intérêts de la Russie. Ce livre est essentiel pour comprendre en profondeur les ressorts de l'action du Kremlin.
Françoise Thom, agrégée de russe, est maître de conférences (HDR) émérite en histoire contemporaine de l'université Paris-Sorbonne. Spécialiste de l'URSS et de la Russie postcommuniste, elle a publié de nombreux ouvrages, dont Les Fins du communisme (1994), Beria : le Janus du Kremlin (2013), Géopolitique de la Russie (avec J.-S. Mongrenier, 2016) et récemment La Marche à rebours. Regards sur l'histoire soviétique et russe (2021).
Bien loin de l'image convenue de la femme glamour ou opprimée, généralement réduite à son statut de First Lady ou d'épouse de milliardaire, ce livre propose une vision nouvelle de Jackie Kennedy. Au-delà de la présidence et du mariage avec Aristote Onassis, Hélène Harter raconte la trajectoire exceptionnelle d'une femme qui fut d'abord une étudiante brillante, puis une photographe de presse, avant de s'affirmer comme une importante éditrice new yorkaise à partir de 1975. Elle montre comment celle qui n'avait jusque-là été qu'une « fille de » puis « femme de », s'affirme alors comme une « working girl » au grand scandale de l'establishment. Jackie incarne ainsi, à sa manière, l'évolution de la place de la femme dans la société américaine.
"Nous étions Q, dans James Bond. Et tellement plus." Jonna. CIA, Washington ;
"Ils m'ont demandé de devenir quelqu'un d'autre, une Allemande du nom d'Ima Ackerman." Ludmila. KGB, Moscou ;
"S'ils avaient découvert notre chargement, nous n'aurions pas eu d'autre choix que de les tuer." Yola. Mossa, Tel Aviv ;
"Au début, j'ai espionné par amour. Mais après, par idéologie" Gabriele. Stasi, Munich ;
Ministre de la Défense dans le gouvernement de François Hollande puis ministre de l'Europe et des Affaires étrangères d'Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian est une exception politique française. D'avril 2012 à mai 2022, il aura passé dix années de bons et loyaux services « continus » auprès de deux présidents. Un record sous la Ve République, un record tout court à des postes si lourds. Dans ce livre d'entretien, Jean-Yves Le Drian partage son expérience humaine et politique en abordant de nombreux sujets : son engagement en politique, la Bretagne, la place de la France en Europe et dans le monde, l'exercice du pouvoir au sein de gouvernements successifs... Un livre rythmé qui passionnera tout citoyen et tout lecteur curieux de mieux connaître les coulisses de notre démocratie.
Depuis l'élection de Biden à la Maison-Blanche, le 7 novembre 2020, sa vice-présidente Kamala Harris symbolise une nouvelle Amérique en marche. Moderne et décomplexée, elle intrigue. Mais qui est-elle vraiment ? Quel est son bilan à la veille de la prochaine présidentielle ? Décryptage par Alexis Buisson, correspondant aux États-Unis de magazine français.
Beaucoup l'ont découverte avec sa candidature aux primaires démocrates en 2019. Un an plus tard, Joe Biden lui proposait de former avec lui un « ticket » présidentiel. Première femme à accéder à la vice-présidence des États-Unis, Kamala Harris reste pourtant une énigme.
Héritière d'un long combat pour les droits des Afro-Américaines, première femme noire élue sénatrice de Californie, cette battante a montré qu'elle avait des convictions, du courage et du savoirfaire.
Elle a remporté toutes les élections auxquelles elle s'est présentée... à l'exception de la présidentielle. Pour l'heure, elle se tient en embuscade, dans l'ombre d'un Biden qui n'exclut pas d'être à nouveau en lice, à quatre-vingts ans passés.
Née en Californie, fille de parents indien et jamaïcain, élevée dans les traditions baptiste et hindoue, mariée à un juif new-yorkais, Kamala Harris incarne le melting-pot américain. Dans une société fracturée, elle symbolise l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle Amérique, aux antipodes des quatre années de présidence Trump.
2024, 2028... ou même avant ? Pour ses supporters, son accession à la fonction suprême n'est qu'une question de temps. Mais quel est son bilan ? Saura-t-elle, comme Barack Obama, exprimer une vision d'avenir ? Sera-t-elle à la hauteur des espoirs qu'elle suscite ?
Questions posées par Alexis Buisson à ses proches et à ses anciens collaborateurs, mais aussi à ses adversaires, pour composer le portrait intime et politique d'une femme d'exception.
Les vies politiques auxquelles ces essais sont consacrés n'ont en commun que l'époque au cours de laquelle elles se sont déroulées. Ainsi, Martin Heidegger, Karl Jaspers, Hermann Broch, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Rosa Luxemburg et Jean XXIII, par exemple, ont tous vécu ce que l'un d'eux, Brecht, appela de «sombres temps».L'objectif principal de ce livre n'est cependant pas de dénoncer un mal d'époque mais de réfléchir un peu de «la lumière incertaine, vacillante et souvent faible que des hommes et des femmes, dans leur vie et leur oeuvre, font briller dans presque n'importe quelles circonstances».S'il s'agit bien ici de biographies, c'est donc au sens fort ; entendons : des histoires singulières où la suite des «événements» compte moins que la manière d'être au monde qui s'y manifeste. Ces différents styles d'être que l'auteur parvient à identifier et à restituer dans ce livre inclassable (car irréductible aux domaines de la philosophie politique ou de la critique littéraire) permettent de reconnaître en ces onze vies politiques autant de destins individuels.
« Pour que nos descendants sachent ce qu'il s'est passé à Wuhan. » Du début de la pandémie de Covid-19 qui a bouleversé le monde, nous ne savons rien. En janvier 2020, pour la première fois dans l'histoire, une ville de plus de dix millions d'habitants est mise en quarantaine. Enfermée dans son appartement, l'écrivaine Fang Fang tient son journal en ligne. Jour après jour, suivie par des millions de lecteurs, elle retrace l'histoire d'une catastrophe, depuis le chaos glaçant des premières semaines jusqu'à l'enrayement de l'épidémie.Fang Fang raconte la mort et la peur, la solidarité des habitants, le silence des responsables, le courage des lanceurs d'alerte, la débrouille et les petites joies, les plaisanteries et la colère qui circulent, le printemps qui vient dans une ville qu'elle aime. Alors qu'il se heurte à la censure et à de violentes attaques, ce témoignage unique nous rappelle nos premiers devoirs dans les heures sombres : l'indépendance d'esprit et l'humanité.
Onfray suggérant de bombarder Cuba ; Badiou nageant en pleine eurolâtrie bruxelloise ; Lordon promu porte-parole du mouvement Nuit Debout mais annonçant d'emblée que toutes les révolutions « sont belles parce qu'elles échouent » ; Michéa ne voyant dans l'antifascisme qu'un alibi « stalinien » ; Rancière se déclarant déçu dans ses doux « espoirs nés de l'effondrement de l'empire soviétique » pour mieux affirmer, blasé, que « la prise de pouvoir, nul ne sait aujourd'hui ce que ça veut dire » ; Todd qualifiant le communisme de pathologie pour mieux vanter les mérites dudit « hollandisme révolutionnaire »...
Le vieux rêve de la réaction, exclure les communistes de la communauté nationale (« communiste, pas français »), prend ici l'apparence de la bonne conscience « progressiste », ingénue. Mais si certains n'ont trouvé d'autre solution que de refaire le congrès de Tours à l'envers et de revenir au temps du grand Jaurès, ce n'est pas pour s'inspirer de son courageux combat pour la paix ; c'est pour mieux conjurer toute une époque : Octobre-17 et Stalingrad, la Résistance et le programme du CNR, l'antifascisme et l'anticolonialisme insufflés par le Komintern, et mieux se plonger ainsi la tête dans le sable. Pourront-ils encore longtemps « fuir l'histoire » ?
Rédigés sur une dizaine d'années, ces articles pianotent sur la gamme qui va de la polémique acerbe à la controverse argumentée, sans exclure parfois l'« exercice d'admiration » (Clouscard, Lukacs et d'autres). Ils offrent un point de vue privilégié sur les débats qui agitent la gauche actuelle.
À compter du 16 mai 2007, j'étais seul. Bien sûr, il y avait le peuple français, mais sa force collective ne s'exprime pas dans le quotidien des décisions à prendre, ou des nominations à effectuer. J'avais une équipe, des conseillers, des amis, des visiteurs du soir, mais j'étais seul à prendre et à assumer la décision finale. C'est le premier sentiment qui m'a envahi après avoir raccompagné Jacques Chirac à sa voiture et être remonté dans le bureau présidentiel qui était devenu le mien pour les cinq années à venir. Je l'avais voulu, espéré, rêvé. Maintenant j'y étais. Comment ne pas décevoir tous les Français qui venaient de me faire confiance ? Qu'est ce qui m'attendait ? J'ai fermé les yeux. Tout d'un coup, la gravité et, surtout, la solitude propre à la fonction me tombaient sur les épaules. C'était plus brutal que je ne l'avais imaginé. Soudain, mon passé avait disparu comme s'il n'avait jamais existé, seuls comptaient désormais le présent et l'avenir. C'était vertigineux, tellement fort que cela ne provoquait bizarrement aucune excitation intérieure. J'étais tout à la fois calme et parfaitement conscient d'être au bord d'un précipice.
« Nous étions Q, dans James Bond. Et tellement plus... »Elles s'appellent Gabriele, Yola, Geneviève ou encore Ludmila. Huit femmes de l'ombre dont l'Histoire n'a pas retenu le nom, mais que Chloé Aeberhardt s'est employée à retrouver pendant cinq ans. De Paris à Washington en passant par Moscou et Tel-Aviv, cette enquête nous entraîne sur les pas des espionnes ayant oeuvré pour les principaux services de renseignements durant la guerre froide.Pénétration des cercles du pouvoir occidental par les agents soviétiques, traque d'anciens nazis en Amérique du Sud, exfiltration des Juifs falachas d'Éthiopie dans les années 1980 : ces professionnelles de la CIA, du KGB, du MI5, de la DST ou du Mossad racontent ici le rôle décisif qu'elles ont joué dans le conflit Est-Ouest.
Entre mensonges et missions impossibles, loin du mythe de Mata Hari, la réalité dévoilée au fil de ces rencontres n'en finit pas de dépasser la fiction !
Abdel Fattah al-Sissi est le chef d'Etat arabe le plus menacé par tous les islamistes de la planète qui lui promettent le sort de Sadate, assassiné en 1981.
En dépit de ses atteintes répétées à liberté d'expression que l'on ne peut que condamner, et même si la démocratie devra encore attendre sur les bords du Nil, le sulfureux président égyptien semble toujours néanmoins, depuis sa prise du pouvoir en juillet 2013, intègre, honnête et surtout animé par une réelle volonté, sans précédent historique, de réformer et moderniser son pays pour le bien commun et l'intérêt général. L'Egypte a toujours été incontournable.
C'est le pays le plus puissant militairement et le plus peuplé du monde arabe (avec plus de 100 millions d'habitants). Or, pour assurer la stabilité du pays des Pharaons et lui redonner son rôle de phare du sunnisme et du monde arabe sur la scène régionale et internationale, Sissi, qui se veut être un nouveau dictateur éclairé, sait pertinemment qu'il doit avant tout relever avec succès le défi majeur du redressement de l'économie égyptienne tout en luttant contre la corruption endémique et l'islam politique. Aujourd'hui, le raïs égyptien est un sauveur pour certains. Pour d'autres, sûrement plus nombreux, il est un moindre mal. Facteur de stabilité indéniable, reste à savoir s'il ne commettra pas les mêmes erreurs que ses prédécesseurs en tombant finalement dans les mêmes travers...
Présent en Egypte pendant la Révolution de 2011 et retournant régulièrement depuis dans ce pays ainsi qu'au Moyen-Orient pour ses travaux, Roland Lombardi est un spécialiste reconnu et clairvoyant de la région. Il nous propose ici une analyse pertinente, loin des partis pris et du sensationnalisme médiatique, de l'évolution politique de l'Egypte, pays phare du monde arabe. Il brosse également un portrait inédit du président égyptien et nous éclaire sur ses défis, ses projets nationaux, ses ambitions et sa stratégie régionale au prisme de ses alliances avec les princes héritiers d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.
Celui qui tenterait de séparer les célèbres descriptions faites par Darwin de la faune des îles Galápagos et sa théorie de l'évolution se couvrirait de ridicule. Sans la théorie qui les a soutenues et dirigées, ces descriptions ne seraient ni méticuleuses, ni pertinentes : surtout, elles n'auraient aucune valeur scientifique.
À l'inverse, la tentative de séparer les analyses scientifiques de Marx de la théorie communiste globale qui les nourrit est récurrente. C'était déjà le cas il y a 30 ans, lorsque nous avons publié pour la première fois le présent ouvrage en Italie (par les Éditions Lotta Comunista), et c'est de nouveau une tendance à la mode depuis la crise des relations globales. De nombreux économistes - ou présumés comme tels - ont redécouvert que les études de Marx sur le phénomène des crises du capitalisme restent aujourd'hui inégalées. Toutefois, afin de pouvoir se les approprier, ils doivent amputer les analyses économiques de leurs racines et de leurs conclusions communistes.
En réponse à l'énième réédition de cette vieille ruse, nous reprenons encore et toujours les propos d'Engels sur la tombe de son ami et camarade de lutte de toute une vie : Marx fut un «homme de science. Mais, ce n'était point là, chez lui, l'essentiel de son activité. [.] Car Marx était avant tout un révolutionnaire».
Qui, en France, connaît C. L. R. James ? Né en 1901 à Trinidad, alors colonie de la Couronne britannique, et mort à Londres en 1989, celui que le Times dénomma à la fin de sa vie le « Platon noir de notre génération » est pourtant une figure intellectuelle et politique majeure d'un siècle qu'il aura traversé presque de part en part.
Intellectuel diasporique par excellence, militant panafricain de la première heure, James a pris part aux grands mouvements de décolonisation de son temps en Afrique et dans la Caraïbe et fut un acteur de premier plan des luttes noires aux États-Unis.
Fervent partisan de Trotski avant de rompre avec l'héritage de ce dernier pour défendre la thèse de l'auto-émancipation des masses ouvrières-populaires, James eut un destin étroitement imbriqué dans celui du marxisme au XXe siècle. Pour ce « marxiste noir », révolution socialiste et luttes anticoloniales-antiracistes étaient intimement enchevêtrées : elles s'inscrivaient dans l'horizon d'une « révolution mondiale » dont la source et le centre ne pouvaient plus être la seule Europe. C'est à celle-ci que James s'est voué corps et âme pendant plus de cinq décennies, débattant et collaborant avec ses contemporains aux quatre coins du monde.
Dans une conjoncture où la gauche radicale éprouve de grandes difficultés à renouveler ses stratégies face aux revendications des minorités non blanches et où la critique de l'eurocentrisme bat de l'aile, méditer la vie et l'oeuvre de James pourrait se révéler essentiel dans la tâche de construction d'une pensée de l'émancipation qui soit, enfin, à la mesure du monde.
À 32 ans, Mohammed ben Salman, dit MBS, est le prince héritier d'Arabie Saoudite. Il est le premier petit-fils d'Ibn al-Saoud - le fondateur du royaume qui porte son nom - à accéder au pouvoir. Richissime descendant d'une dynastie féodale, il veut transformer son pays en profondeur en réduisant sa dépendance au pétrole, en mettant les Saoudiens au travail et en accordant aux femmes le droit de conduire.
Mais derrière cette façade progressiste, le mystère et les contradictions demeurent. MBS gouverne l'une des sociétés les plus oppressives de la planète, où la liberté de penser et l'espace public se réduisent de jour en jour. Obsédé par la menace iranienne, prêt à se rapprocher d'Israël par l'entremise de Washington, il mène depuis 2015 une guerre sans fin au Yémen, où sévit l'une des plus graves crises humanitaires contemporaines.
Le roi, son père, a 82 ans. S'il lui succède comme prévu, Mohammed ben Salman pourrait régner un demi-siècle. Où va-t-il conduire cette Arabie aux réserves pétrolières illimitées, au pouvoir militaire et économique immense et au rôle politique croissant dans un Moyen-Orient en plein chaos ? À la tête de la plus grande puissance sunnite du monde arabe, pourra-t-il purger l'islam du terrorisme ?