Chaque nume´ro de Sphe`res explore une communaute´ de passionne´s pour en raconter les grandes histoires. Car de´couvrir la passion d'une personne, c'est de´voiler ce qu'elle a de plus intime et de plus essentiel.
Et de´couvrir une passion partage´e par des milliers d'autres, c'est comprendre une facette de notre socie´te´.
Pourquoi nous plongeons-nous dans les mondes imaginaires ? Qu'allons-nous chercher dans les terres de Westeros ou du Mordor ? Est-ce une évasion, à l'heure des grands bouleversements mondiaux, ou cherchons-nous au contraire un miroir déformant pour mieux observer notre réalité ? Le 1 des libraires invite à un grand voyage à travers différents continents littéraires. Et en deuxième feuille, envol vers le pays imaginaire de Peter Pan !
Une plongée dans l'Amérique d'aujourd'hui, par la littérature. À travers ses grands auteurs, ce numéro décrypte les drames du passé, l'histoire de certains peuples déracinés, et la colère sourde d'un pays secoué par une urgence sociale et une déroute politique.
Ce numéro du 1 des libraires nous emmène du côté du dessous du mythe de l'Amérique, le pouvoir de la fiction et la parole des écrivains pour nous emmener du côté des dessous du mythe de l'Amérique.
Ce numéro de rentrée sera placé sous le signe de la combativité, avec un dossier consacré au thème "se battre". Que signifie "se battre" quand on est une femme, socialisée comme un individu vulnérable ?
Au programme également, une rencontre entre la chanteuse Pomme et l'actrice Nadège Beausson-Diagne ; un portrait de Virginia Woolf par l'écrivaine Geneviève Brisac, et un entretien avec la dessinatrice Pénélope Bagieu. Le débat sera consacré à une question brûlante :
Pourquoi l'intersectionnalité fait-elle si peur ? Le reportage nous emmènera à Malaga, pour tirer un bilan des tribunaux dédiés aux violences de genre créés il y a 10 ans. La BD, signée Thomas Azuelos, racontera l'une des premières grèves de femmes du XXe siècle : celle des transbordeuses d'oranges dans le sud de la France.
Éditorial : Maud Simonnot, «Parce que nous ne pensons pas que les revues appartiennent, comme on l'entend parfois, à une époque révolue...»La Nature : Erri De Luca, NatureRichard Powers - Nathacha Appanah, ConversationAnton Beraber, Flore de la Grande Ceinture OuestKatrina Kalda, Forêts et frontièresChristophe Bataille, FaonThomas Lévy-Lasne - Aurélien Bellanger, Peindre la natureFabienne Raphoz, La Nature, voilà mon paysHamedine Kane, Le paradis perdu des PeulsÉrik Orsenna, Le rendez-vous de l'OcéanCatherine Siméone - Catherine Larrère, L'éthique environnementaleJacques Réda, Du vent dans les arbresProust 1922-2022 : Yannick Haenel, Le sable magiqueMaud Simonnot, 1922Jean-Yves Tadié, Préface au Journal de Reynaldo HahnViolaine Huisman, La petite robe noireAntoine Compagnon, Marcel Proust, la fabrique de l'oeuvreJulien Syrac, La joie du réel retrouvéBlanche Cerquiglini, Proust au défi des écrivains étrangersAnne Simon, Zoopoétique de ProustDans la bibliothèque de J. M. G. Le Clézio : Maud Simonnot - J. M. G. Le Clézio, Entretien et livres citésCritiques libres : Charles Daubas, «Musicanimale», Philharmonie de Paris (Gallimard)Arthur Larrue, Journal de nage de Chantal Thomas (Seuil)Claire Berest, Les confins d'Eliott de Gastines (Flammarion)Philippe Bordas, Tout Rabelais, sous la direction de Romain Menini (Bouquins)Camille Laurens, La cécité des rivières de Paule Constant (Gallimard)Jakuta Alikavazovic, Le Trésorier-payeur de Yannick Haenel (Gallimard)Laurence Cossé, La vie sans histoire de James Castle de Luc Vezin (Arléa)
En décembre prochain, Front Populaire consacrera son hors-série annuel à un immense écrivain, doublé d'un visionnaire de notre décadence: Michel HOUELLEBECQ.
Un n° spécial qui analysera les prophéties de l'auteur d'Anéantir et ses inquiétudes devant des phénomènes aussi variés que l'euthanasie, l'islam, le transhumanisme et le libéralisme européen, qui menacent selon lui notre civilisation.
· Interview fleuve de Michel HOUELLEBECQ.
· Contributions de: Michel ONFRAY, François-Xavier BELLAMY, Frédéric BEIGBEDER, Renaud CAMUS, Robert REDEKER, Jacques SAPIR etc.
Notre culture est-elle menacée ? Quelles sont les civilisations qui la concurrencent ? Quelle attitude adopter face au déclin ? Au fil de 160 pages de textes méconnus voire inédits, les réponses du grand écrivain seront exposées en détail et analysées par une vingtaine d'auteurs qui tous connaissent et admirent son oeuvre: Michel ONFRAY, Sylvain TESSON, François-Xavier BELLAMY, Frédéric BEIGBEDER, Bouelem SANSAL, Eric NAULLEAU etc. Un hors-série qui fera date.
ENQUÊTER SUR LA SHOAH AUJOURD'HUI.
À mesure que les derniers témoins de la Shoah s'éteignent, la littérature d'aujourd'hui continue à explorer cet événement et ses répercussions à travers une forme singulière qui en vient presque à constituer un genre à part entière : l'enquête.
Après Dora Bruder de Patrick Modiano (1997), celleci s'est imposée avec Les Disparus de Daniel Mendelsohn (2006). Depuis, ces investigations, le plus souvent familiales, ont diversifié leurs formes. Certaines sont fictionnelles, quand d'autres relèvent de la nonfiction.
Afin de mieux cerner les spécificités de ces enquêtes, il convient d'abord d'en retracer la généalogie. Le besoin d'enquêter sur les victimes s'est en effet manifesté très tôt, comme en témoignent Le Convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo ou l'échec de l'investigation que met en scène W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec.
Mais ces textes ont aussi contribué, à leur manière, à l'avènement progressif d'un « nouvel âge de l'enquête » dans la littérature d'aujourd'hui.
Les récits contemporains renouvellent volontiers leur écriture en se chargeant d'une mission : informer, documenter, inventorier, enquêter. Ces investigations contribuent aux inflexions les plus décisives de l'écriture contemporaine. Elles participent, à leur manière, à la redéfinition des territoires respectifs de l'histoire et de la littérature, dont les frontières établies ont été perturbées au cours de ces dernières décennies, tant par les historiens que par les écrivains.
Les récits d'investigation mettent en question, et peutêtre en cause, les formes traditionnelles de l'historiographie à qui ils empruntent une partie de leur démarche pour les déborder depuis la littérature et inventer leurs propres méthodes. Pour ces oeuvres, enquêter ne signifie pas combler un manque en faisant renaître les disparus mais faire apparaître leur disparition. L'investigation se charge à la fois des faits et de leur anéantissement, du témoignage et de ce qui en reste quand il a été détruit. Elle s'en charge et s'en fait responsable.
En ce sens, il convient de lui réserver une place primordiale dans notre présent. Car elle représente un moment essentiel de notre relation au passé que les textes réunis ici explorent chacun à leur manière.
Le numéro de février se divisera en deux temps :
On célèbrera en 2023 le 150e anniversaire de la naissance de Colette. Nous connaissons de cette femme son statut d'artiste (une vedette de music-hall), d'écrivain et de journaliste. Nous savons qu'elle est considérée comme une pionnière de la transgression et de la provocation (Simone de Beauvoir l'admirait). Il y a toutefois d'autres traits du personnage moins présents à l'esprit, comme son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale. Avons-nous aussi conscience de sa popularité dans les études féministes et queer, végétaristes ou zoopoétiques ? A quoi tient cette force de séduction ? Comment s'explique son succès auprès d'un public très divers ?
Retour sur les nombreuses facettes de cette icône.
Les métavers sont vus comme la prochaine grande évolution du monde virtuel et d'Internet. Nous analyserons cet univers à travers différents aspects :
- économiques : les bitcoins - écologiques : le coût énergétique de cet eldorado virtuel - psychologiques : pourquoi et comment les métavers séduisent la jeunesse (déconstruction de l'identité, disparition physique...) - artistiques : quand l'art se déplace dans les métavers - littéraires : les métavers sont une source d'inspiration dans la science-fiction et la littérature cyberpunk - lexique : nous nous efforcerons de définir toutes les notions qui leur sont liées (NFT, blockchain, cryptos...)
Cette nouvelle revue dirigée par Yann Moix entend désensabler des auteurs du patrimoine littéraire et porter sur leur oeuvre un regard vierge de tout a priori - comme si elle venait de paraître. Ce deuxième numéro est consacré à Charles Péguy.
Un peu partout, au sein de maintes chapelles, souvent antagonistes, le spectre de Péguy remue : de l'extrême gauche à la droite souverainiste, on agite son oeuvre comme si on l'avait lue, ce qui n'est pas le cas. Année Zéro souhaite épargner à ses lecteurs la comptabilité, fastidieuse, de ces récupérations politicardes, idéologiques, médiatiques qui entretiennent avec l'oeuvre de l'Orléanais un douteux commerce. Ce qui nous intéresse, c'est la littérature : Péguy lu « d'homme à homme », comme il eût tant souhaité qu'on envisageât la géniale somme qu'il nous laisse.
Chaque numéro de Sphères explore une communauté de passionnés pour en raconter les grandes histoires. Parce que découvrir la passion d'une personne, c'est dévoiler ce qu'elle a de plus intime et de plus essentiel. Et découvrir une passion partagée par des milliers d'autres, c'est comprendre une facette de notre société.
Sphères n°6 vous propose d'explorer l'univers du tatouage. L'esprit journalistique et esthétique de Sphères appliqué aux tatoueurs et aux tatoués : une communauté de 13 millions de personnes en France - un chiffre qui a doublé en dix ans. De quoi analyser, en 144 pages, ce que la pratique du tatouage dit de notre rapport au corps.
«?Être moderne?» a longtemps désigné une promesse de progrès, de liberté et de justice. Aujourd'hui le réchauffement climatique, une crise économique sans fin, la défiance à l'égard de la technique ou les excès de l'individualisme manifestent au contraire un doute sur la supériorité de notre présent sur le passé. Sommes-nous donc condamnés à être antimodernes?? Ce dossier, coordonné par Michaël Foessel et Jonathan Chalier, se penche sur l'héritage de la modernité, dont le testament reste ouvert et à écrire. À lire aussi dans ce numéro?: La démocratie dans le miroir russe, le métier diplomatique en danger, la solidarité énergétique à l'épreuve de l'hiver et la littérature par en-dessous d'Annie Ernaux.
DADA vous emmène à la rencontre d'une photographe vraiment pas comme les autres. Tout au long de sa vie, Vivian Maier (1926-2009) aura été nourrice et gouvernante, entre New York et Chicago.
Mais en secret, elle pratique la photographie, compulsivement. Jamais elle ne montrera ses photos à quiconque, et ce n'est qu'après sa mort qu'un chineur découvre plus de 100 000 clichés, qu'il trie et promeut à travers le monde. En quelques années, l'oeuvre de Vivian Maier est ainsi reconnue parmi les plus grandes de la photo de rue. Ses images nous racontent l'Amérique des années 1950-1990 : des hommes et des femmes de tous milieux, des enfants aussi beaucoup, l'architecture des villes qui se métamorphosent, ainsi que nombre de marginaux, laissés pour compte du rêve américain.
La guerre en Ukraine entre dans sa deuxième année. Pourtant, demeure l'inquiétante tentation de la tenir à distance, comme si les « vraies » guerres, celles qui engagent autant les régimes politiques que les sociétés, appartenaient seulement au passé. L'ambition de ce dossier, coordonné par Hamit Bozarslan et Anne-Lorraine Bujon, est à la fois d'interroger la nature et les formes précises de ce conflit, de l'affrontement interétatique classique à la guerre hybride, économique et technologique, et de rappeler que la cité démocratique doit se saisir et débattre de l'enjeu de la guerre, qui la concerne au premier chef. À lire aussi dans ce numéro : nos mythologies laïques, le récit de soi avec Ricoeur, Pérou : l'hiver et le massacre, lire Mario Vargas Llosa, la révolution taoïste, et les derniers historiens païens.
Cet hiver, America se pose une question brûlante d'actualité : l'Amérique aime-t-elle la guerre ? Dans ce 12e numéro, retrouvez les témoignages de trois vétérans devenus écrivains - Tim O'Brien, Kevin Powers, Elliot Ackerman - tandis que James Ellroy revient sur le rapport singulier de son pays avec la guerre et que Don Winslow décrypte la guerre contre la drogue, cet autre conflit livré par les États-Unis sur son propre territoire. Autre temps fort de ce nouvel opus : un entretien de 22 pages avec Margaret Atwood. Pionnière de la littérature dystopique, l'auteure de de La Servante Écarlate aborde les thèmes qui traversent toute son oeuvre : le féminisme, la crise de l'environnement, l'échec des démocraties, le monde qui nous attend... En prime, America publie une enquête sur la politique pénale américaine par Philippe Coste, un parti-pris d'Art Spiegelman sur l'âge d'or de l'univers Marvel, un focus sur Ernest Hemingway et Pour qui sonne le glas et un reportage à Seattle par Lola Lafon.
Avec les crises de réfugiés que nous traversons, qu'ils viennent d'Ukraine ou depuis la Méditerranée, le 1 des libraires se penche sur le thème de l'exil. Quels que soit le nom qu'on leur donne, ceux qui vagabondent sur terre partagent la douleur de l'arrachement du foyer abandonne´. Cette condition, de nombreux e´crivains l'ont de´crite, depuis Ovide jusqu'a` Kundera. Dans ces pages, aux co^te´s du Prix Nobel de litte´rature J.M.G. Le Cle´zio, des auteurs de tous les continents dessinent leur expe´rience de l'exil.
En deuxième feuille, la bibliothèque idéale du 1 est consacrée au plus mythique des récits d'exil: L'Odyssée d'Homère. Comment ce récit a marqué la culture mondiale et notre imaginaire ? Quel écho a-t-il aujourd'hui autour de thèmes comme l'exil, l'aventure, la vengeance, la Méditerranée ?
En poésie d'abord, mais en prose aussi, Jude Stéfan (19302020) est l'auteur d'une oeuvre à la fois très singulière et riche d'affinités avec des voix anciennes et toujours vives, de Catulle à François Villon, de Maurice Scève et Louise Labé aux poètes de l'âge baroque.
Autant dire que la langue de ce poète, d'une extraordinaire invention, rebrasse dans sa modernité toute une tradition lyrique, Grecs et Latins compris. L'écriture était pour Jude Stéfan le seul recours contre le vertige de notre impermanence. Si le registre thématique de son oeuvre se déploie pour une large part autour de l'amour et de la mort, c'est avec des accents neufs, un phrasé unique, des arabesques d'accords et de dissonances. Le « festoyant français » de ce poète explore le côté noir du lyrisme. N'ignorant rien de la mort charnelle, il glorifie l'éros qui lutte contre la mort par caresses et plaisirs.
Car l'amour est pour Stéfan une vertu active, un instinct de vie désespéré, une ardeur indissociable des gestes qui l'accomplissent. La galerie d'amantes qui jalonne son oeuvre, réelles et nommées, ou cachées sous une image, ou feintes, est impressionnante. Elles sont une source inépuisable d'inventions, irriguant tous ses livres jusqu'au dernier, en un immense blason du corps féminin, avant que l'âge le saisisse et qu'un destin malicieux le fasse mourir à Saint-Désir...
Encouragé à ses débuts par Charles-Ferdinand Ramuz et Gustave Roud, bientôt salué par Paul Éluard, Maurice Chappaz (19162009) est l'un des grands auteurs suisses de notre temps. Autant dans sa vie cet écrivain valaisan a déambulé, nomadisé, marché par monts et par vaux ; autant il est resté fidèle à la poésie et aux écritures de soi. Il n'a écrit ni roman, ni nouvelle, préférant le réel à la fiction, avec comme boussole l'attention au monde. Lire Chappaz, c'est aller à la rencontre d'une langue inouïe par la savoureuse étendue de ses registres, du murmure à l'imprécation, des accents carnavalesques à une ampleur lyrique célébrant la vie jusque dans ses désillusions.
Comme l'a remarqué Philippe Jaccottet, Chappaz n'en demeure pas moins un poète de la contemplation chez qui « l'émerveillement, la tendresse, l'attente suscitent un ruissellement d'images aussi vif, aussi frais qu'un jeune torrent. » Dans le dernier quart du siècle dernier, Maurice Chappaz, amoureux des montagnes, des ascensions vers les cimes, en vint à incarner la figure d'un lanceur d'alerte en dénonçant avec une rare vigueur pamphlétaire la spéculation sauvage qui défigurait les vallées alpines.
Le XXe Congrès du PCC, qui s'est tenu en octobre 2022, a confirmé le caractère totalitaire de la Chine de Xi Jinping. Donnant à voir le pouvoir sans partage de son dictateur, l'omniprésence et l'omnipotence d'un parti désormais unifié et la persistance de ses ambitions globales, il marque l'entrée dans une période d'hubris et de crispation où les ressorts de l'adaptation du régime, jusque-là garants de sa pérennité, sont remis en cause. On observe un décalage croissant entre l'ambition de toute-puissance, les concepts-clés du régime et le pays réel, en proie au ralentissement économique. Le dossier de novembre, coordonné par la politologue Chloé Froissart, pointe ces contradictions : en apparence, le Parti n'a jamais été aussi puissant et sûr de lui-même, mais en coulisse, il se trouve menacé d'atrophie par le manque de remontée de l'information, la demande de loyauté inconditionnelle des cadres, et par l'obsession de Xi d'éradiquer plutôt que de fédérer les différents courants en son sein. Des failles qui risquent de le rendre d'autant plus belliqueux à l'égard de Taiwan. À lire aussi dans ce numéro : Le droit comme oeuvre d'art ; Iran : Femme, vie, liberté ; Entre naissance et mort, la vie en passage ; En traduisant Biagio Marin ; et Esprit au Portugal.
Ce printemps, America se tourne vers l'avenir et se demande à quoi rêvent les jeunes américains. Dans ce 13e numéro, retrouvez d'abord un entretien de 28 pages avec Richard Powers, l'écrivain le plus éclectique des Etats-Unis. Une rencontre prévue avant le début de la pandémie, mais qui résonne plus que jamais avec l'actualité. Autre temps fort de ce numéro : un dossier consacré à la jeunesse américaine. America vous embarque, à travers reportages et enquêtes, témoignages et récits, à la rencontre de ces jeunes Américains d'aujourd'hui pour comprendre ce qu'ils veulent et ce à quoi ils aspirent. En prime, un hommage de Jay McInerney au New York qu'il habite depuis les années 70 et 80, un essai inédit sur l'éloge de la paresse par Thomas Pynchon, une enquête de Philippe Coste sur les mégafermes, une relecture du célèbre roman « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » d'Harper Lee par Chimamanda Ngozi Adichie et un texte exclusif de Bérengère Cournut sur son voyage en Alaska.
« De la race en Amérique » : à l'occasion des 400 ans du début de l'esclavage sur le sol des États-Unis, America s'interroge sur la question de la race en 2019 et cherche à comprendre quelles sont les vraies couleurs de l'Amérique. À la une : un grand entretien avec Russell Banks, l'auteur d'American Darling, qui revient sur sa vie, la question raciale dans son pays, les pouvoirs du roman et du cinéma, et le rôle de l'écrivain. America explore ce que signifie être noir aux États-Unis avec les contributions de James Baldwin, Chimamanda Ngozi Adichie, John Edgar Wideman, Jesmyn Ward, Zora Neale Hurston ou encore Thomas Snégaroff, qui retrace l'histoire de l'esclavage. En prime, le parti pris de Richard Ford qui médite sur l'avenir du régime politique américain, et le récit de Léonor de Récondo sur Boston, ville de contrastes, de divisions et d'inégalités. Sans oublier Carson McCullers, dont Le Coeur est un chasseur solitaire est notre grand roman américain de ce trimestre.
Couleur primaire, mais aussi couleur première ! Le rouge donne son éclat aux oeuvres d'art dès les premiers temps de notre histoire. C'est même, sur la plupart des peinture retrouvées dans les grottes préhistoriques, la seule couleur utilisée. Très vite, il va symboliser le pouvoir, habillant les monarques et ornant les murs des riches villas antiques. Couleur toujours ambivalente, le rouge incarne aussi bien la vie, la passion et le bonheur que la violence, la colère et le danger.
Les artistes l'utilisent ainsi pour peindre toute la palette des émotions humaine. Mais le rouge devient peu à peu aussi une couleur politique, symbole de révolte dans le monde entier...Bienvenue dans notre musée du rouge, à la découverte d'une histoire de l'art incandescente.