« Ma Véronique, tout ça est bien excitant, New York très très beau. Je mène une vie de chien savant, je savoure le succès avec force whiskies, mais la ville est drôlement belle. Tu verras ça, c'est fou. Je ne peux pas te dire si je suis heureuse ou pas, je n'ai pas le temps de le savoir. » 1954. Après la publication de Bonjour tristesse, Françoise Sagan, dix-neuf ans, découvre le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. À son amie chère, Véronique, elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coups de lettres pétillantes et de télégrammes espiègles.L'écrivaine rédige ces missives avec la délicatesse, le ton lapidaire et l'autodérision qui signent son style. Elle.Un bonheur de lecture qui nous replonge dans toute une époque et révèle une facette très attachante du mythe. Version Femina.Ces lettres ont le charme intense des premières fois et des amitiés absolues. Page des libraires.PRÉFACE D'OLIVIA DE LAMBERTERIE.
Voyageur infatigable, passionné de littératures et de cultures étrangères, Stefan Zweig était proche des grands intellectuels de son temps - ainsi Sigmund Freud, Émile Verhaeren et Romain Rolland, dont il partageait le pacifisme actif et les rêves humanistes. Face à la montée du nazisme et à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, qui le contraignirent à l'exil et à l'errance, il n'eut de cesse de lutter contre l'effondrement de l'Europe.
Allant à l'encontre de l'image d'un écrivain à l'écart dans sa tour d'ivoire, muré dans un silence passif, ces fragments oubliés nous font découvrir un Zweig engagé, actif, infatigable combattant d'une cause perdue - lutter contre l'idéologie nazie en faisant appel aux valeurs de la culture allemande -, et nous invitent à voyager dans l'actualité mouvante de toute une époque.
« Contre la société, contre les préjugés d'un temps pas si lointain, elle a pris tous les risques » (Dinaw Mengestu).
Dédié à la fille qu'elle n'a jamais eue, cet ouvrage est une succession de courts textes décrivant les souvenirs qui ont façonné la vie exceptionnelle de Maya Angelou (1928-2014). Féministe avant l'heure, après une enfance et une adolescence marquées par la violence, elle fréquentera le milieu intellectuel noir-américain et défendra sans relâche la condition des femmes noires. C'est grâce à l'écrivain James Baldwin qu'elle se mettra à écrire, après la mort de Martin Luther King, pour devenir l'auteure que l'on connaît aujourd'hui.
Un récit captivant, dans lequel elle partage ses combats et les épreuves qui ont forgé son caractère dans la compassion et le courage.
La parole sauve. Parce qu'il l'a expérimentée lui-même, Bertrand Périer a décidé d'explorer cette capacité à changer les destins. De Guillaume Gallienne à Bixente Lizarazu en passant par Gabriel Attal, Sophie Tal Men, Clara Jamart et bien d'autres, celles et ceux qu'il a rencontrés lui racontent leur dette envers la parole, et comment les mots leur ont permis d'infléchir le cours de leur existence ou de défendre des valeurs fondamentales à leurs yeux.Si Bertrand Périer nous a déjà démontré que savoir bien parler est une force, voire une arme puissante (La parole est un sport de combat), il nous prouve ici, avec l'érudition et l'humour qu'on lui connaît, que l'art oratoire se révèle aussi être une clé ouvrant l'accès à de nouveaux horizons.Loin des stéréotypes, cet essai brille pour sa capacité à encourager le lecteur à dépasser ses propres barrières intérieures. Le Point.Des personnalités au verbe haut, au discours qui porte. Ces histoires nous inspirent. Psychologies magazine.
Qui était Emily Dickinson ? Plus d'un siècle après sa mort, on ne sait encore presque rien d'elle. Son histoire se lit en creux : née en 1830 dans le Massachusetts, morte en 1886 dans la même maison, elle ne s'est jamais mariée, n'a pas eu d'enfants, a passé ses dernières années cloîtrée dans sa chambre. Elle y a écrit des centaines de poèmes - qu'elle a toujours refusé de publier. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des figures les plus importantes de la littérature mondiale.
À partir des lieux où elle vécut, Dominique Fortier a imaginé sa vie, une existence essentiellement intérieure, peuplée de fantômes familiers, de livres, et des poèmes quelle traçait comme autant de voyages invisibles. Elle la suit et tisse une réflexion d'une profonde justesse sur la liberté, le pouvoir de la création, les lieux que nous habitons et qui nous habitent en retour. Une traversée d'une grâce et d'une beauté éblouissantes.
Boris Vian charmeur, tendre, amoureux, certes, mais aussi Boris Vian irrévérencieux, volontiers potache, incroyablement inventif. Jusque dans ses écrits intimes, l'auteur de L'Écume des jours a toujours fait preuve d'une fantaisie et d'un humour à toute épreuve. Dans ces quelque 140 lettres adressées à sa mère, à ses épouses, à ses amis et à ses enfants, et à travers certains courriers qu'il a reçus en retour, on redécouvre avec bonheur sa plume savoureuse et son univers haut en couleurs.
Dans l'histoire de l'humanité, l'homme s'est toujours battu pour sa liberté. Pourtant, la liberté fait peur. Elle nous rend responsables de notre projet de vie, de nos choix et de nos actes. Il arrive qu'alors nous ayons l'impression que le sol se dérobe sous nos pieds. Et, si nous devons mourir, si nous constituons notre propre monde, si chacun de nous est seul dans un univers indifférent, quel sens a la vie ? Pourquoi vivons-nous ? Comment vivre ?
Liberté, solitude, absence de sens, mort sont au coeur de notre existence. Dans cet essai, Irvin Yalom convie Freud ou Spinoza, Tolstoï, Sartre ou Camus, pour nous aider, entre philosophie, littérature et psychothérapie, à penser ces grandes questions.
Diderot Supplément au Voyage de Bougainville C'est en 1772, un an après la parution du Voyage autour du monde du baron de Bougainville, que l'auteur de Jacques le fataliste imagine de lui donner ce «supplément», sous la forme d'un dialogue plaisant et malicieux, non dépourvu d'audace philosophique. On y voit notamment l'aumônier de l'expédition invité par le Tahitien Orou, son hôte, à choisir entre sa femme et ses trois filles celle avec qui il lui plaira de passer la nuit. S'ensuit un vif échange où l'état de nature et la liberté des moeurs triomphent aisément de nos conventions.
L'affirmation des droits de la Raison, la passion de la connaissance et des découvertes, la hardiesse des hypothèses philosophiques et morales de l'écrivain font de ce dialogue étincelant et allègre un des sommets de la littérature et de la pensée des Lumières.
Présentation et notes de Paul-Edouard Levayer.
« Que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ? Voici une promenade au pays vrai d'un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l'entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine. Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l'ombre au Roi Soleil. Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l'être, pourvu qu'on le laisse courir à sa guise. Voici la pauvreté, malgré l'immense succès des Fables. Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L'Éducation nationale, qui n'aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames "gentilles de corsage". Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte. Gravement coquine. » E.O.Des épisodes savoureux où Erik Orsenna manie érudition et légèreté. Le Point.Il fallait la verve d'Erik Orsenna et son enthousiasme communicatif pour raconter cette vie aux mille facettes. Le Figaro.
Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause menace et veut censurer parce qu'il se dit « offensé ». Souvent, le procès est mené en criant à l'« appropriation culturelle », ce nouveau blasphème.
Au Canada, des étudiants réclament la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de « s'approprier » la culture indienne. Aux États-Unis, des étudiants s'offusquent aux moindres contradictions, qu'ils considèrent comme des « micro-agressions », exigent des safe spaces, dans lesquels on apprend à fuir le débat et l'altérité. La France elle-même n'y échappe pas, où des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes !
Ce livre propose une autre voie, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage, tout en continuant à penser et à se parler.
Formulons-la, cette exigence nouvelle : nous avons besoin d'une critique des valeurs morales, il faut remettre une bonne fois en question la valeur de ces valeurs elles-mêmes - et pour ce, il faut avoir connaissance des conditions et des circonstances dans lesquelles elles ont poussé, à la faveur desquelles elles se sont développées et délacées (la morale comme conséquence, comme symptôme, comme masque, comme tartuferie, comme maladie, comme mécompréhension ; mais aussi la morale comme cause, comme remède, comme stimulant, comme inhibition, comme poison), une connaissance comme il n'en a pas existé jusqu'à aujourd'hui, et comme on n'en a même pas désiré.
Friedrich NIETZSCHE.
Une histoire généalogique de la morale, de nos « préjugés moraux » tel est le projet auquel s'attelle Nietzsche (1844-1900) dans La Généalogie de la morale (1887), un de ses livres les plus importants et les plus célèbres, rédigé à la suite de Par-delà le bien et le mal. Nietzsche renonce ici à l'écriture par aphorisme, et compose son ouvrage en trois dissertations (I. «Bon et méchant», « bon et mauvais» ; II. «Faute », « mauvaise conscience » ; III. « Que signifient les idéaux ascétiques ?») : par cette généalogie des valeurs morales se trouve dévoilé le travail souterrain de la volonté de puissance à l'oeuvre dans l'histoire des hommes. Ce que Nietzsche offre alors au lecteur qu'il appelle de ses voeux, ce lecteur capable de « rumination », ce sont les moyens de s'affranchir de l'idéal ascétique qui, de la religion, a gagné l'art et la science, pour pouvoir ainsi surmonter le nihilisme contemporain.
Notre langage est devenu faible, accablé de néologismes et rongé par l'à-peu-près. En un mot : pauvre. Comment sortir du chaos de l'approximation ? Comment nous réapproprier nos mots ? Songez que la plus simple marguerite contient en elle une perle, un rayon de lune et l'histoire d'un amour rarissime ; ou que le secret des confins, inaccessibles et inquiétants, est en réalité d'accueillir l'autre avec confiance.
À travers 99 mots, Andrea Marcolongo dessine un atlas étymologique et nous montre comment et pourquoi leur histoire est une boussole précieuse pour qui voudra bien s'en munir. Et si notre instinct de la langue et l'amour des étymologies donnaient le pouvoir de changer le monde ?
En parallèle avec son travail de romancier, Patti Auster n'a jamais cessé d'interroger passionnément quelques grandes oeuvres ; Kafka, Hamsun, Larbaud, Celan, Rushdie appartiennent ainsi à son panthéon littéraire. Différentes études publiées dans des journaux - le Harper's, le Saturday Review - et recueillies ici marquent les étapes de cette réflexion.
Le Carnet rouge prend place dans un autre registre, tout près de l'invention romanesque : l'auteur de la déjà classique Trilogie new-yorkaise y a consigné quelques coïncidences étranges - de celles, justement, qu'on hésite à attribuer au hasard. Est-il vraiment fortuit qu'une inconnue, dans une gare, vous offre spontanément le livre rarissime cherché durant des années ? Ou que deux nouvelles amies s'aperçoivent, à Tokyo, que leurs soeurs respectives habitent sur le même palier à New York ?
Les passionnés de l'univers austérien trouveront ici quelques clefs d'accès indispensables à sa pensée et à son imaginaire.
Voici, réunis pour la première fois en un volume, les plus beaux textes des dernières années de Hermann Hesse. Son oeuvre d'écrivain accomplie, il se consacre désormais à l'ultime défi de sa longue vie d'écrivain : accepter avec grâce la vieillesse et l'approche de la mort. Souvenirs intimes, esquisses croquées sur le vif, petits poèmes en prose et en vers, portraits (tel celui d'une vieille paysanne avec laquelle il aime bavarder), aphorismes, courts traités philosophiques - chaque page de ce recueil est à la fois grave et radieuse : « La vallée s'éveille, frissonnante dans le vent du matin, / Un petit bruit sec, les châtaignes tombent à terre, / S'ouvrent avec un sourire dur et lumineux. Je ris aussi. »
Dans cet essai, François Jullien développe l'idée d'une « seconde vie », qui ne serait ni une renaissance ni une nouvelle vie. Relisant les classiques de la pensée chinoise, les fondateurs du taoïsme, et les faisant dialoguer avec les écrivains et penseurs européens, le philosophe et sinologue cartographie un chemin, celui d'une transformation silencieuse. Sans rupture, discrètement, notre vie se décale lentement d'elle-même et commence à se choisir, à se réformer. Elle se relance, se réengage, élague dans ses projets et ses visées, dégage des possibles encore inexplorés. Dès lors, déployant pas à pas notre liberté, sortant de la répétition, devenant lucides, nous ne continuons plus simplement de vivre, mais commençons d'exister.François Jullien plaide pour l'émergence des élans neuf enfouis dans les ressources de nos vies. Catherine Portevin, Philosophie magazine.Une infinie précision et profondeur. Nicolas Truong, Le Monde.
Du Joueur d'échecs à Combat avec le démon, l'oeuvre entière de Stefan Zweig est fascinée par les grandes aventures de l'esprit humain, qu'elles le mènent vers la pensée, l'absolu, l'idéal ou la folie. C'est de la création romanesque que nous parle ici le grand écrivain autrichien, à travers trois géants du XIXe siècle.
Tous trois ont forgé un univers autonome, portant l'empreinte d'une puissante personnalité, avec ses types humains, ses lois morales, sa métaphysique. Chez Balzac, l'élan créateur exprime une volonté de puissance par rapport à la société; chez Dostoïevski, l'affirmation d'un destin tendu entre extase et anéantissement; chez Dickens, l'accord entre un génie individuel et les traditions d'une époque. Chacun incarne ainsi un type d'artiste exemplaire.
Pénétration psychologique, admiration passionnée, intime complicité d'un romancier avec ses grands modèles, font de Trois Maîtres un chef-d'oeuvre critique inégalé.
Après L'Année de la pensée magique écrit à la mort de son mari, Joan Didion adresse un vibrant hommage à sa fille, Quintana, décédée peu après. On y retrouve, intactes, la puissance et la singularité de son écriture : sèche, précise, lumineuse. Dans un puzzle de réminiscences et de réflexions (la mort, les mystères de l'enfance, la maternité, la vieillesse et la création), l'auteur se bat contre les fantômes de la mélancolie, des doutes et des regrets. Poignante, d'une impitoyable honnêteté envers elle-même, sans céder à la complaisance ni à l'impudeur, Joan Didion incarne la foi dans les forces de l'esprit et de la littérature.
Ce livre est insoutenable : parce qu'il évite tout pathos, qu'il est dur et juste, terriblement juste. Parce qu'il tente de trouver des signes à ce soudain effondrement du monde, ce qui annonçait, ce qu'elle n'a pas vu. Insoutenable, parce qu'il est beau, vrai et direct. Christine Marcandier, Médiapart.
Claude Duneton La Puce à l'oreille Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode : prendre son pied ?... Pourquoi dit-on, lorsqu'on ne se sent pas bien, qu'on n'est pas dans son assiette, ou au contraire qu'on reprend du poil de la bête, si l'on va mieux ? Pourquoi passer l'arme à gauche veut-il dire « mourir » et mettre à gauche « faire des économies » ?...
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.
Nouvelle édition revue et augmentée.
« Trois mille ans après le voyage d'Argô, nous vivons dans un Reader's Digest collectif - nous sommes désormais la version facile, simplifiée, synthétisée de nous-mêmes.
Andrea Marcolongo reprend le mythe des Argonautes par Apollonios de Rhodes - un jeune homme, Jason, parti à la quête de la légendaire toison d'or, et une jeune fille, Médée, qui trouvent la « mesure héroïque » à travers le voyage et l'amour -pour raconter l'histoire universelle du délicat passage à l'âge adulte. Après le bestseller La Langue géniale, elle livre son voyage personnel vers cette Ithaque tant convoitée et nous invite à vivre en héros.
Collection Classiques dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety. Édition de Frank Laurent.Le 15 décembre 1840, lors du transfert des cendres de Napoléon aux Invalides, Hugo se trouve parmi la foule ; le 22 février 1848, quand commence ce qui sera une révolution, il quitte la Chambre des pairs pour assister aux affrontements de la place de la Concorde. Mais ce dont Hugo est témoin, c'est aussi l'agonie de Balzac dont il serre une dernière fois la main inerte, et de nombreux événements de toute nature, dont, hélas, les plus tragiques : la folie de sa fille Adèle et la disparition de ses deux fils, Charles et François-Victor. C'est en 1887, deux ans après sa mort, que son ami Paul Meurice puise dans ses papiers et carnets la matière d'un premier volume de Choses vues qui plus tard s'accroîtra. Des Mémoires ? sans doute non. Une sorte de Journal, plutôt, mais qui accueille à la fois des pages écrites a posteriori et de simples notes très diverses : un ensemble de fragments à la fois historiques et intimes, où l'écrivain, souvent placé comme en retrait, nous propose, si l'on veut, sa chronique d'un demi-siècle.
Vladimir Nabokov et sa femme Véra se sont rencontrés en 1923, à Berlin, où leurs familles avaient fui le pouvoir bolchevique. Tout au long du demi-siècle que dure leur mariage, ils ne sont séparés que rarement, mais alors il lui écrit abondamment. Dans cette correspondance à sens unique Véra ayant détruit ses propres lettres , on lit la passion de Nabokov pour sa femme, son quotidien dans le milieu de l'émigration russe à Berlin, les bouleversements auxquels tous deux sont confrontés dans leur vie matérielle et affective, le dénuement qui est le sien lors de ses débuts à Paris, l'intérêt croissant éveillé par son oeuvre auprès des éditeurs et d'un public éclairé, le soutien indéfectible que lui apporte Véra. Ces lettres, outre ce qu'elles révèlent sur l'homme, nous font découvrir le laboratoire de l'écrivain son énergie créatrice, la pléthore de sujets qui surgissent et disparaissent, l'intensité de son travail et l'on y reconnaît l'originalité de son style : sa veine parodique, poétique, sa vivacité et ses jeux de mots.Par-delà le seul intérêt biographique, une jubilation de l'écriture, une fantaisie enflammée et le fantôme désirable de la femme qui inspira ces mots. Éric Chevillard, Le Magazine littéraire.Une correspondance hautement délectable, tant s'y déploient le style proprement enchanteur de l'écrivain, la grâce surnaturelle des détails et des métaphores parfaites. Nathalie Crom, Télérama.Édition établie par Olga Voronina et Brian Boyd.Traduit du russe et de l'anglais par Laure Troubetzkoy.