Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine. Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France où chacun ignore ce que fait l'autre. C'est de la vie quotidienne dans cette France nouvelle que ce livre entend rendre compte à hauteur d'hommes et de territoires. Un essai indispensable qui renouvelle le regard sur cette France recomposée.
C'est l'histoire d'un putsch progressif. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au coeur de l'État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil sont à la manoeuvre dans tous les ministères.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.
Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre sont grands reporters à L'Obs.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation une et indivisible structurée par un référentiel culturel commun. Or la dynamique de cette métamorphose révèle un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres.
Le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences anthropologiques et culturelles de cette érosion. Mais, plus encore, ces mutations profondes de la nouvelle France induisent un effet d'« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
Dans ce contexte de fragmentation sans précédent, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique, où l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalitions larges est tout simplement devenue impossible.
Cet essai au ton optimiste et novateur se propose de montrer en quoi et comment les idées utopiques d'hier et d'aujourd'hui constituent des alternatives réalisables dès demain.
Ouvrir grand les frontières, établir une semaine de travail de quinze heures ou le revenu universel de base. Des idées naïves et dépassées ou bien la force de l'utopie renouvelée ? Résolument anti-décliniste, Utopies réalistes tombe à pic et nous explique comment construire un monde idéal aujourd'hui et ne pas désespérer ! D'une ville canadienne qui a totalement éradiqué la pauvreté à l'histoire d'un revenu de base pour des millions d'Américains sous Richard Nixon, Bregman nous emmène dans un voyage à travers l'histoire et défend des idées qui s'imposent par la force même de l'exemple et le sérieux de la démarche historique.
À la fois pédagogique et percutant, à contre-courant du pessimisme ambiant, cet essai brillant a rencontré un formidable succès mondial.
Les textes intimes de Marilyn Monroe, écrits entre 1943 et 1962.
Tout un univers intérieur pour découvrir l'autre face de l'icône.
« Plus personne ne pourra ignorer l'enfer que vivent les Ouïghours ».
Le Figaro.
Rescapée des camps de rééducation chinois, Gulbahar Haitiwaji est la première femme ouïghoure qui ose parler. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l'URSS : plus d'un million de Ouïghours y ont été déportés. Les Xinjuang Papers, révélés par le New York Times en 2019, dénoncent une répression s'appuyant sur une détention de masse, la plus foudroyante depuis l'ère Mao. Avec courage et lucidité, Gulbahar raconte le cauchemar qu'elle a vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois avant sa libération grâce aux tractations acharnées de sa fille et du Quai d'Orsay. Un récit de vie brûlant, historique, auquel l'Occident ne peut rester insensible.
Sous la forme d'une lettre posthume à son grand-père, Delphine Minoui, journaliste franco-iranienne, raconte ses années passées à Téhéran, de 1997 à 2009. Elle porte un regard neuf sur son pays d'origine, tiraillé entre ouverture et repli. À ses côtés, on s'infiltre dans les soirées interdites, on pénètre dans l'intimité des mollahs et des miliciens bassidjis, on suit les espoirs et les déceptions du peuple.
"Moi, Mélanie, française et musulmane... Ce titre me tenait à coeur car je voulais par ces mots montrer qu'il n'y a pas de contradiction entre ces termes, ni incompatibilité. Ni dans les mots, ni dans mon coeur. Je suis française et musulmane, j'ai des racines et des ailes. " Loin de la colère et de la violence, Mélanie vit le respect, l'ouverture et l'apaisement dans une France aujourd'hui multiculturelle.
Elle suit son chemin spirituel, nous emmène en voyage vers des terres lointaines. Elle confie ses joies et ses difficultés d'être une femme voilée dans son pays et rappelle comment la foi l'a adoucie et guérie de ses blessures. Tout en se consacrant à sa vie de jeune maman et de femme, elle partage ses joies, mais aussi ses épreuves. Car la route vers le bonheur est parfois longue.
« D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Voilà bien les seules questions qui valent d'être posées. Jusqu'à présent, seules la religion et la philosophie y répondaient. Aujourd'hui, la science s'est faite une opinion: c'est la même évolution qui, depuis 15 milliards d'années, pousse la matière à s'organiser, du Big Bang à l'intelligence. Voici le récit complet de nos origines : l'univers, la vie, l'homme... Trois actes d'une même épopée racontés dans un dialogue alerte et sans jargon. C'est assurément la plus belle des histoires. Puisque c'est la nôtre. » - D. S.
« Le croyant est le miroir du croyant », affirme le djihadiste. Par ces mots, il adresse à l'Occident un défi. Alors, faisons face. Saisissons le miroir. Observons l'image qu'il nous renvoie, nous qui sommes si réticents à dire « nous », parce que ce serait délimiter une frontière avec « eux ». Mais le djihadiste nous y contraint. Il dévoile l'arrogance qui nous désarme : nous sommes convaincus d'être le centre du monde, le seul avenir possible, l'unique culture désirable.
Or le djihadisme sème le doute. Sa puissance de séduction révèle la fragilité de « notre » universalisme. Nous voici donc obligés d'envisager autrement les rapports de force passés (l'histoire des colonialismes) et présents (depuis l'affaire Rushdie jusqu'à Charlie). Nous voici également contraints de porter un regard neuf sur la conquête des libertés qui distinguent l'Europe comme civilisation.
Au miroir du djihadisme, cette croyance conquérante, nous découvrons ce qu'est devenue la nôtre : la religion des faibles.
En 1940, margarete buber-neumann est internée au camp de ravensbrück où elle survivra jusqu'en avril 1945.
C'est dans ce camp qu'elle rencontre milena jesenskà, dont elle veillera l'agonie sur une paillasse de l'infirmerie en mai 1944, et à qui elle consacrera une admirable biographie, milena. a la sortie du camp, épuisée, enfin libre, elle entreprend un extraordinaire périple à travers l'allemagne exsangue. la précision du témoignage sur ravensbrück a fait de ce livre un document capital sur la déportation, second volet de son ouvrage prisonnière de staline et de hitler.
Léon Werth n'a jamais su transiger avec la justice. Même au nom de l'ordre nouveau instauré par Pétain et Laval après l'exode de juin 1940. Cette débâcle l'a conduit à se réfugier dans la campagne jurassienne. Pour survivre. Survivre parce que, juif et âgé, il ne peut guère faire autre chose que lire, fumer, attendre et tenir un journal : extraits d'articles de presse, réflexions personnelles, brefs comptes rendus de lectures, souvenirs, rêves et morceaux choisis de paroles quotidiennes relevées chez les paysans du coin ou chez des érudits. Outre un regard posé sur le monde, sur la fin d'une époque ou sur l'avenir,Werth pose aussi un regard sur lui-même. Léon Werth (1878-1955) part pour le front en 1914 ; il combattra durant 15 mois avant d'être blessé. Il restera marqué par cette guerre, devenant un pacifiste convaincu. En 1931, il rencontre Saint-Exupéry. Ce dernier lui dédicacera le Petit Prince. Dans son journal Déposition, publié en 1946, il livre un témoignage accablant sur la France de Vichy. .La version abrégée (384 pages) d'un témoignage unique, essentiel pour comprendre ce que fut l'Occupation et la France de Vichy. .Dans la veine des carnets de prisonniers : Jean Cavaillès, Jean Zay, Souvenirs et solitude. .Le journal de guerre d'un homme brisé : oeuvre unique en son genre, sans système ni morale, une vision à la fois universelle et individuelle de la Seconde Guerre mondiale. .Léon Werth : le dédicataire du Petit Prince. « Si Déposition présente un intérêt historique évident, c'est parce que Werth préfère toujours l'analyse objective aux facilités du manichéisme. » Libération
Il y a cinq cents ans paraissait le livre Utopia de Thomas More, qui décrivait une société idéale. Dans Utopia XXI, Aymeric Caron poursuit l'oeuvre de More. Il prône une révolution des esprits et promeut une société écologiste, antispéciste, pacifiste, et solidaire : semaine de travail limitée à 15 heures, plafonnement des revenus à 10 000 euros par mois, fin du scrutin majoritaire à deux tours, instauration d'un permis de voter, gratuité de l'information, interdiction de la spéculation, reconnaissance des crimes contre l'animalité, limitation des naissances, instauration d'un quotient de bonheur à la place du PIB... Dans Utopia XXI, Aymeric Caron démontre pourquoi ce projet politique est le plus réaliste aujourd'hui.
Décembre 2017. Johnny repose dans sa dernière demeure, face à la mer des Antilles. Sa tombe croule sous les fleurs. Un bandeau saute à l'oeil : signé « Lady L. ». Fragile anonymat. « Lady L. » n'est autre que « Lady Lucille », muse mystérieuse qu'il chanta : « Lady Lucille, fais tomber sur moi la lumière... » Pour les intimes, la lumière s'appelle Catherine Deneuve. Depuis leur rencontre sur le tournage des Parisiennes en 1961, l'icône du cinéma français est une évidence pour le chanteur. Reposant sur les confessions de Johnny et les témoignages de ses proches, Lady Lucille lève le voile sur la passion infinie, tenue secrète pendant près de soixante ans, entre deux monstres sacrés.
Il y a près de 3 300 ans, au proche-orient, est apparue l'idée d'un dieu unique.
Qui est ce dieu, par rapport aux multiples dieux qui l'environnent ? quel est le sens des dix commandements ? comment les juifs voient-ils ce dieu ? quels sont les liens entre la torah écrite - la bible - et ma torah orale - le talmud ? quel est le sens de la loi, de l'exil ? qui était jésus pour les premiers chrétiens ? pourquoi l'ont-ils appelé christ et fils de dieu ? pourquoi parlent-ils d'un dieu " trinité " ?
Sans jargon chacun avec sa science et sa conviction, trois spécialistes répondent aux questions d'hélène monsacré et de jean-louis schlegel.
Anne Atik, scribe minutieuse des rencontres entre son mari, le peintre Avigdor
Arikha, et Samuel Beckett, nous livre le récit d'une amitié. Trente ans d'une
conversation ininterrompue, de discussions, de confidences, de silences. En s'effaçant constamment derrière les deux hommes, elle parvient à capturer ces instants, jamais ordinaires, d'une vie avec " Sam ". Une tendresse et une spontanéité qui font de Comment c'était un récit unique et bouleversant.
Poète américaine, Anne Atik a fait partie pendant quarante ans, avec son mari
Avigdor Arikha, des plus proches amis de Samuel Beckett.
L'homme descend du singe, et le singe descend de l'arbre...
La boutade n'est pas anodine. même s'il nous est difficile de l'admettre, nos plus lointains ancêtres, sur cette planète, étaient assurément des plantes... de la première algue bleue au récent maïs transgénique, c'est cette grande épopée des plantes que l'on raconte ici. jean-marie pelt retrace la conquête de la planète par les végétaux sauvages, de l'océan originel à l'adaptation à la terre ferme, avant de suivre les grandes migrations continentales.
Marcel mazoyer nous promène des premières cultures néolithiques jusqu'aux organismes génétiquement modifiés, en passant par nos jardins potagers. on suivra enfin théodore monod sur la piste d'une fleur du désert, en s'interrogeant sur les dangers que l'homme fait désormais courir à la végétation du globe... qu'on se rassure, les plantes ont la vie dure.
Etre mendiant en inde, c'est être plus pauvre qu'ailleurs.
Mais être pauvre et intouchable, c'est subir à la fois la misère et le mépris.
Pour connaître ce qu'on vit et ressent quand on est considéré comme la lie de la terre, un journaliste a appris l'hindi, s'est foncé la peau, les cheveux, et s'est mêlé au flot de ceux qui mangent à même un bout de papier et couchent à même la rue.
Une enquête unique sur une des conditions les plus misérables du monde. un témoignage sur les sentiments qu'éprouve un européen jeté dans l'anonymat et l'humiliation.
Un portrait sans complaisance de l'inde.
Quarante ans après les accords d'evian, la guerre d'algérie ne cesse de hanter notre mémoire collective.
Pour un film, patrick rotman et bertrand tavernier ont tourné, en 1990, des dizaines d'heures d'entretiens avec des appelés qui avaient traversé la méditerranée entre 1954 et 1962. ils ont recueilli les paroles trop longtemps oubliées qui disent la peur et l'héroïsme, les sévices et la torture, la mort et l'ennui. des témoignages authentiques et bouleversants qui dessinent dans la douleur le puzzle de cette guerre sans nom.
Pourquoi l'homme ? pourquoi sommes-nous devenus ce que nous sommes ? nos modes de vie, nos comportements, nos croyances se sont forgés jadis, à la suite de cette longue évolution qui nous a conduits jusqu'à l'intelligence.
Nous descendons tous, sur al planète, du même petit groupe d'ancêtre.
Cet ouvrage est bâti en trois actes qui relatent trois conquêtes : celle du territoire, celle de l'imaginaire, celle du pouvoir. ou comment l'homme s'est arraché à la nature, l'a colonisé, transcendée, transformée, puis s'est pris au piège de sa propre culture. et si nous étions encore dans la préhistoire de l'humanité ?
" ce livre est né d'une rencontre dans le sahara.
Assis dans le sable, je parlais des étoiles à un groupe de voyageurs. au-dessus de nous, splendide, la voie lactée se profilait d'un horizon à l'autre. c'est là que j'ai fait la connaissance de jelica obrénovitch. photographe, elle parcourt la planète et traque sa beauté. inspiré par ses images, j'ai tenté, dans ce livre, de faire parler nos " compagnons de voyage ", les êtres vivants qui nous accompagnent sur notre planète pendant notre brève existence et partagent avec nous son insondable mystère.
Parler de quoi? du ciel, de la terre, de la fragile puissance de la vie et de la face sombre du monde. ".
Tous les hommes aspirent au bonheur mais très peu sont capables de lui donner un nom, de lui
faire correspondre une situation, un lieu, un objet précis : qu'est-ce qui fait le bonheur ? L'argent,
la réussite, l'amour ? Notre vie ne vaut la peine d'être vécue que si elle nous apporte le bonheur,
mais, pour le définir, nous nous contentons le plus souvent d'une liste de plaisirs, de bonheurs
passagers, alors que c'est un bonheur durable que nous souhaitons.
Nous avons cherché, au travers d'entretiens avec Jean Delumeau, André Comte-Sponville et Arlette
Farge, à retracer l'histoire du bonheur, à examiner ce que les hommes ont mis sous ce terme et ce
qu'ils ont considéré comme les moyens privilégiés pour être heureux : la sagesse, le plaisir, le
Paradis et la vie auprès de Dieu, ou bien encore l'instauration d'une société d'hommes libres et
égaux. C'est à ces représentations du bonheur que l'ouvrage donne vie tout en essayant de définir
ce que peut être un bonheur durable pour les hommes d'aujourd'hui.